Intervention de Jean-Vincent Placé

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 15h00
Statut des magistrats et conseil supérieur de la magistrature - modernisation de la justice du xxie siècle

Jean-Vincent Placé :

Madame la députée, j’ai déjà répondu dans mon propos liminaire à certains éléments de votre question. Il n’est pas évident d’inciter davantage à l’utilisation du numérique les publics que vous évoquez. Nous avons donc prévu des mesures incitatives – car, en la matière, des démarches coercitives ne seraient guère utiles –, avec notamment un processus dénommé « nudge », consistant à guider l’usage vers le numérique, une campagne de communication et une démarche de dématérialisation et de simplification.

Nous nous efforçons de faire en sorte que les choses soient jolies, ce qui n’est futile qu’en apparence car, en améliorant le design et l’ergonomie des services en ligne et en prenant mieux en compte l’expérience des utilisateurs dans la construction des services publics numériques, on contribue encore à l’utilisation du numérique, ce qui est notre fonction.

Vous avez, comme d’autres parlementaires, rappelé qu’un cinquième de la population n’est pas équipé de matériel informatique. La fracture numérique existe donc bien et il ne s’agit pas de la nier.

Au-delà du plan très haut débit que j’ai évoqué tout à l’heure, il existe plus de 10 000 lieux de médiation numérique où des ordinateurs – et, parfois, des personnels d’accueil et d’accompagnement – sont à la disposition du public, ce qui me semble particulièrement important. Nous menons également une action en faveur de l’accessibilité des personnes handicapées aux services publics numériques. Un référentiel général d’accessibilité à la labellisation des sites met des outils à la disposition des développeurs de services en ligne. Nous veillons par ailleurs, comme vous l’avez rappelé, dans les maisons de services au public, les maisons de l’État et tout ce qui contribue à la proximité, à pallier la distance qui sépare le citoyen du numérique à l’aide d’écrivains publics, notamment dans le cadre du partenariat que nous avons avec La Poste sur les territoires ruraux.

Il faut citer enfin les services itinérants, évoqués dans le rapport de M. Nicolas Bays et que nous avons l’intention de développer dans l’Aisne, dans le Pas-de-Calais et dans un troisième département dont je retrouverai le nom d’ici à la fin de cette séance.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion