Intervention de Stéphane le Foll

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 15h00
Questions sur la politique agricole du gouvernement

Stéphane le Foll, ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement :

Madame la députée, vous me posez en fait deux questions.

La première concerne la Gironde. J’y reviendrai.

L’autre est plus essentielle : qu’en est-il de l’agroécologie et de l’agroforesterie ? Aujourd’hui, quelque 300 groupements d’intérêt économique et environnemental – GIEE – commencent à mettre en pratique, sur un peu plus de 300 000 hectares, les objectifs collectifs d’agroécologie que nous leur avons fixés. Je vous renvoie à la discussion que nous avions eue ici même.

À cela s’ajoute toutes les fermes qui travaillent – fort bien – dans le cadre du plan Écophyto afin de diminuer leur consommation de produits phytosanitaires. Les résultats, recensés depuis deux ans, montrent que celle-ci a baissé de 20% à 25%. Nous allons poursuivre dans cette logique.

Parce que la nuit est propice au débat, le 23 juin 2016, à l’occasion de la nuit de l’agroécologie, j’ai proposé que le sujet soit posé clairement sur la table, lors d’une discussion avec des spécialistes.

J’ai avancé le chiffre de 300 000 hectares. Il prouve que nous progressons. D’ailleurs, nous allons continuer. L’agroforesterie se développe assez rapidement, surtout dans le Sud-Ouest.

En ce qui concerne la production et le stockage de carbone, c’est à l’échelle mondiale que nous enregistrons le plus de succès et de reconnaissance. Le projet de la COP21 a trouvé un écho dans près de cent pays. Tout le monde a conscience que la forêt, ainsi que l’agriculture et ses sols, sont seuls capables d’externalités positives ou d’émissions négatives, pour parler le jargon des experts. En d’autres termes, ils stockent du carbone.

Le projet mondial est en cours. Il devrait normalement être finalisé, au moins en partie, lors de la COP22, à Marrakech.

En Gironde, des progrès ont été réalisés. Des coopératives exploitent des systèmes évitant de recourir aux herbicides et utilisant des couvre-sols. M. Farges a pris l’engagement de mettre fin à l’utilisation des phytosanitaires dans la filière viticole. Ce sont des progrès importants, mais il faut encore accélérer la mutation de l’agriculture.

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