Intervention de Franck Reynier

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 9h30
Questions orales sans débat — Situation des arboriculteurs de la drôme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFranck Reynier :

Monsieur le ministre de l’agriculture, de l’agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, je souhaite vous parler de la situation de la culture arboricole dans le département de la Drôme, premier département bio de France et premier département agricole de la région Auvergne-Rhône-Alpes. L’agriculture drômoise représente quelque 12 200 emplois permanents, dont 7 300 chefs d’exploitation et coexploitants, auxquels s’ajoutent la main-d’oeuvre familiale, les salariés permanents et la main-d’oeuvre saisonnière.

Malheureusement, nos agriculteurs ont vu leurs récoltes frappées de plein fouet par plusieurs épisodes de gel en février et mars 2016. Ces épisodes ont entraîné des dégâts importants sur la production fruitière de la Drôme : à ce jour, les pertes, estimées à 60 à 70 % pour les abricots et à 70 % pour les pêches, se concentrent en particulier sur la vallée du Rhône et les territoires situés au nord de Montélimar.

L’année 2014 a été une année particulièrement dure économiquement pour les agriculteurs drômois. La saison 2015 fut bonne mais insuffisante pour retrouver un bon niveau de trésorerie. Les épisodes de gel de 2016 ne permettront donc pas aux exploitations de sortir la tête de l’eau et d’accéder enfin à une certaine stabilité financière.

Résultat, les emplois saisonniers sont menacés, le chômage technique ou partiel guette et les exploitations replongent dans le cercle vicieux des emprunts bancaires. Face à ces difficultés, les exploitants n’ont d’autre choix que de se tourner vers les aides de l’État mais la majorité d’entre eux ont déjà atteint le plafond des minimis agricoles.

Il est donc vital que le Gouvernement mobilise le fonds national de gestion des risques en agriculture – FNGRA –, afin que les arboriculteurs touchés par les épisodes de gel puissent bénéficier des aides pour calamité agricole. Celles-ci leur permettraient notamment de réduire considérablement les montants empruntés aux banques pour refinancer leur campagne 2017 qui, je l’espère, sera meilleure.

Aussi, monsieur le ministre, je vous demande de bien vouloir me confirmer que l’État souhaite faire de l’arboriculture française l’une de ses priorités et me préciser si vous envisagez d’accorder les aides pour calamité agricole aux arboriculteurs drômois et, le cas échéant, quel montant vous comptez mobiliser.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion