Intervention de Najat Vallaud-Belkacem

Séance en hémicycle du 24 mai 2016 à 21h30
Questions sur la politique du gouvernement en matière d'éducation

Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche :

Madame la députée Zimmermann, j’ai eu en effet le plaisir de me rendre en Moselle, où j’ai constaté que la proximité avec l’Allemagne conduit un certain nombre d’élèves à choisir l’allemand comme première ou seconde langue vivante, et je tiens à vous rassurer sur ce point : notre décision de favoriser les classes bilangues de continuité, par opposition aux classes bilangues de contournement, nous a permis de maintenir en Moselle 74 classes bilangues de continuité. Je veux vraiment insister sur le fait que nous n’hésiterons pas à développer ces classes car il est dans l’intérêt de tous que les élèves soient incités à apprendre, dès le primaire, d’autres langues que l’anglais.

C’est bien ce que nous constatons dans votre territoire. On peut dire en effet que 100 % des collégiens de votre département peuvent avoir accès à l’apprentissage de l’allemand dès la classe de sixième, qu’ils soient scolarisés dans une classe bilangue de continuité ou qu’ils le choisissent comme première langue.

Mes propos visent d’abord à vous rassurer sur le devenir de l’enseignement de l’allemand : il n’y a pas de raison que votre territoire soit moins bien servi que par le passé, pas plus qu’il n’y a de raison pour que notre réforme provoque l’assèchement de l’Abibac, contrairement à des affirmations entendues ici ou là.

Pour prendre un autre exemple, j’ai signé très récemment avec mon homologue italien un accord pour mettre en place une section Esabac, l’équivalent de l’Abibac. L’accès à cette section ne passera pas par des classes bilangues de grands commençants puisque celles-ci n’existent plus, mais les élèves apprenant l’italien comme première ou comme deuxième langue vivante pourront obtenir un double bac français-italien. Eh bien il n’y a aucune raison que cette possibilité, pas plus que l’Abibac, soit remise en cause par la réforme.

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