Intervention de Christian le Lann

Réunion du 19 mai 2016 à 10h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Christian le Lann, président de la CFBCT :

En effet, nous incitons de plus en plus nos collègues à revenir à un lien direct, en circuit court, avec les éleveurs. Il va de soi que les artisans bouchers connaissent les abattoirs, les personnes qui y travaillent – certains d'entre eux sont eux-mêmes gestionnaires d'abattoirs. Ils sont donc très attentifs aux conditions d'abattage. De plus, ce lien direct a l'avantage de permettre aux artisans bouchers de payer le juste prix aux éleveurs. Lorsque j'ai assisté au Festival du Charolais il y a quelques mois, j'ai vu des artisans venir de Savoie pour acheter des bêtes. J'ajoute que certains de nos collègues sont aussi éleveurs et possèdent leurs propres animaux. Nous essayons de revenir aux fondamentaux de notre métier.

Je le répète : les artisans bouchers ont été scandalisés par les images qu'ils ont vues. Je me souviens de ce qui me disait un président de syndicat de l'Ariège, gestionnaire d'un abattoir : il ne pouvait pas concevoir ce qu'il avait vu. Cela ne pouvait pas se passer ainsi dans son abattoir. Il faut donc faire très attention, et surtout ne pas généraliser. S'il est évidemment utile de les dénoncer, je constate tout de même que l'association L214 n'a d'autres objectifs, au fond, que de défendre le végétarisme, voire le végétalisme, et de proscrire tout ce qui vient de l'animal. J'ai même entendu l'une de ses représentantes regretter que l'on abatte les poulets – bio, en l'occurrence – sans leur consentement… Quand on pousse les choses aussi loin, il devient difficile d'entendre les arguments.

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