Intervention de Annick Le Loch

Réunion du 25 mai 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Le Loch :

Vous nous dites tous les ans, Monsieur Philippe Chalmin, que la situation de bien des filières est à la limite du supportable, et aujourd'hui encore qu'aucun agriculteur ne couvre ses coûts de production. Même si les marges de certains industriels, chahutées par la grande distribution, se sont réduites au fil des négociations, la baisse des prix constatée dans les filières de la viande porcine, de la volaille, du lait et de la viande bovine atteint de plein fouet le maillon faible que sont les producteurs. Je ne me vois pas dire aux intéressés que nous n'y pouvons rien.

Dans l'avis qu'il a rendu récemment, le CESE a exprimé des réserves sur la fiabilité du calcul des marges, soulignant la difficulté d'en mesurer la réalité. Le CESE met l'accent sur le fait que la grande distribution intègre dans ses comptes de gestion le coût d'acquisition des actifs fonciers et immobiliers. Le CESE souligne aussi qu'il est malaisé de mesurer la marge brute dans son ensemble alors qu'elle varie considérablement selon les produits, les rayons et les zones de chalandise. De plus, la répartition de la marge entre les magasins et les centrales d'achat tend à réduire les résultats des premiers au bénéfice des secondes. Le CESE observe encore que le calcul des marges de la grande distribution et des industriels est fondé sur un indice de prix des produits agricoles français, sans intégrer les produits importés qui peuvent être beaucoup moins chers, ce qui peut fausser les résultats pour certaines productions. Comment l'Observatoire apprécie-t-il ces difficultés ? L'expertise de son équipe lui permet-elle de les contourner ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion