Intervention de Daniel Delzescaux

Réunion du 25 mai 2016 à 18h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Daniel Delzescaux, directeur de l'interprofession nationale porcine, INAPORC :

Je tiens à excuser Guillaume Rouet, président de l'INAPORC, retenu par un empêchement personnel.

Vous avez présenté l'interprofession, je n'y reviens pas. Je vais évoquer d'emblée la situation de la FICT avant d'entrer dans le vif du sujet.

Une interprofession est une démarche volontaire : ce sont les fédérations professionnelles qui décident de se réunir pour mener un certain nombre d'actions collectives. INAPORC a été créée en 2003 après de nombreuses années de débats houleux et difficiles. Sur un certain nombre de sujets importants, des divergences de vue profondes se sont fait jour entre la FICT et les autres familles professionnelles notamment de l'amont, éleveurs et abatteurs. Malgré les travaux menés au sein de l'interprofession, nous n'avons pas réussi à recueillir un consensus. Début 2016, la FICT a déclaré qu'elle ne se reconnaissait plus dans les orientations prises par ses collègues – une interprofession, c'est l'ensemble des familles ; la concertation implique tous les professionnels de la filière – sur l'étiquetage d'origine ou les moyens interprofessionnels consacrés à la communication auprès des consommateurs français sur le porc français. Les divergences de vues ont conduit à la rupture début 2016, et au départ de la FICT. L'industrie de la charcuterie ne fait plus partie aujourd'hui des membres de l'interprofession.

Je tiens à préciser que les professionnels de la filière porcine, qui se sont réunis à plusieurs reprises au sein du conseil d'administration et du bureau, ont été les premiers choqués des images sur les abattoirs. Elles ne reflètent pas notre métier – j'associe l'ensemble de la filière. On peut arguer qu'il s'agit de petits abattoirs, qui n'abattent pas beaucoup de porcs, qui ne reflètent pas la réalité. Reste que ces images ont été jugées choquantes et inacceptables par les membres de l'interprofession.

Pour le reste, je propose de laisser la place aux échanges. J'ai lu dans les comptes rendus des auditions précédentes que de nombreux sujets ont été traités et que différents membres de l'interprofession se sont déjà exprimés devant vous.

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