Intervention de Daniel Delzescaux

Réunion du 25 mai 2016 à 18h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Daniel Delzescaux, directeur de l'interprofession nationale porcine, INAPORC :

Oui. Je ne voudrais pas donner le sentiment que nous occultons ce problème. Ce métier est très difficile. Les gens ne se bousculent pas pour occuper le poste. L'abattage n'est pas un acte facile. Aujourd'hui, je constate une prise de conscience du besoin de formation et d'accompagnement. Je ne dis pas que nous sommes au bout du chemin, mais il y a vingt-cinq ans, on ne se posait pas de questions. Aujourd'hui, les responsables des abattoirs et les responsables professionnels ont pris conscience de cette nécessité et des moyens y sont consacrés. Cela ne va peut-être pas assez vite, je ne le conteste pas, mais cela évolue. On va dans le bon sens, on se dote d'outils pour gérer cette situation. Je ne dis pas que le problème est réglé, mais la prise de conscience est réelle. C'est la même chose dans les élevages. Il y a vingt-cinq ans, l'environnement n'était pas un sujet. Aujourd'hui, n'importe quel éleveur de porc qui s'installe a fait son dossier environnement – il en parle avec passion. Il a fallu un cheminement avant d'arriver à la situation actuelle dans les élevages. Il a fallu, je ne dis pas une révolution culturelle, mais une compréhension, une acceptation. Le guide de bonnes pratiques, on ne l'a pas écrit suite aux images de L214 : c'était déjà le fruit d'une prise de conscience qu'il fallait travailler sur ce sujet pour encadrer les pratiques à ce stade. La prise de conscience est là.

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