Intervention de Ségolène Neuville

Séance en hémicycle du 1er juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Politique du handicap

Ségolène Neuville, secrétaire d’état chargée des personnes handicapées et de la lutte contre l’exclusion :

Madame la députée, je veux commencer, bien sûr, par vous remercier, non seulement pour votre question, mais également pour votre engagement au service des personnes handicapées, en particulier au sein du comité de suivi du plan autisme et avec votre rapport relatif au travail accompagné.

Le fil conducteur de notre politique du handicap a été fixé par le Président de la République : c’est clairement l’émancipation et la liberté de choix pour les personnes en situation de handicap, comme d’ailleurs pour l’ensemble de nos concitoyens.

Avoir la liberté de choix et être émancipé, cela signifie avoir accès à un emploi et, pour les enfants, être scolarisés, ou encore avoir accès à un logement autonome.

Oui, les travailleurs en situation de handicap ont droit à la prime d’activité. Les bénéficiaires de l’allocation adulte handicapé peuvent la demander dès aujourd’hui et le versement sera assuré à partir du 1er juillet 2016. Pour les bénéficiaires de la pension d’invalidité ou de la rente accident du travail et maladie professionnelle – rente AT-MP –, cela sera effectif à partir du 1er octobre ; un simulateur en ligne est d’ores et déjà disponible sur le site des caisses d’allocations familiales.

S’agissant du logement, Emmanuelle Cosse, la ministre du logement et de l’habitat durable, travaille actuellement avec l’Union sociale pour l’habitat à une convention pour développer les logements accompagnés dans le parc social. Sont aussi prévues 1 500 nouvelles places par an en maisons relais – les anciennes pensions de famille – pour les personnes en situation de handicap.

Enfin, vous avec évoqué les lourdeurs administratives. S’émanciper, c’est aussi ne pas voir ses droits entravés par de tels obstacles. Pour vous citer un exemple, les allocataires de l’AAH 1 devaient jusqu’à présent renouveler leur demande d’allocation tous les dix ans, alors même qu’ils souffraient d’un handicap constitué ; nous allons allonger cette durée, car il n’y a pas de raison d’imposer à des personnes en situation de handicap de refaire des dossiers.

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