Intervention de Annick Le Loch

Réunion du 26 mai 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Le Loch :

Je vous remercie, messieurs, pour vos contributions que je trouve essentielles dans notre débat sur les abattoirs.

En écoutant l'intervention liminaire de M. Bariller, j'ai eu le sentiment que tout allait bien dans les filières d'abattage. Mais en y regardant de plus près, je me suis aperçue que M. Bariller et M. Le Goff faisaient partie du même groupe… J'ai bien vu que les appréciations étaient différentes, et c'est tout à fait normal.

Je vous ai entendu dire que les abattoirs étaient un maillon essentiel dans nos filières d'élevage. Il faut prendre acte de cette réalité et chercher à préserver nos grandes entreprises d'abattage. J'ai bien compris qu'il s'agissait d'outils économiques fragiles et que de la réalité économique de ces entreprises dépendait bien entendu tout le reste. Les cadences, qui sont de plus en plus importantes, conditionnent le bien-être des salariés et du coup le bien-être animal.

Vous avez évoqué la configuration des abattoirs et les investissements. Le Gouvernement a mis en place, vous le savez, un programme d'investissements d'avenir. J'ai entendu dire que certains propriétaires d'abattoir ne l'utilisaient pas, estimant que leurs entreprises dégageaient suffisamment de marge pour pouvoir investir sans faire appel à l'argent public. À mon avis, l'investissement est une orientation tout à fait essentielle pour l'ergonomie, l'accueil des animaux dans de bonnes conditions. Vous avez dit, les uns et les autres, beaucoup de choses sur la formation, le dialogue social, etc., bref, tout ce qui nous semble primordial.

Que doit-on mettre demain sur le devant de la scène en ce qui concerne les investissements ? Est-il vrai qu'il est difficile de recruter des salariés, car il s'agit de métiers difficiles ? J'entends dire qu'il n'y a pas de difficultés de recrutement en raison des politiques de rémunération, de politiques sociales fortes dans certaines entreprises. Que pensez-vous de ce qui se passe en amont ? Si les abattoirs existent, c'est parce que l'élevage existe aussi. Or actuellement, les éleveurs souffrent de prix bas parce que l'aval commande. Cette toute-puissance de l'aval a-t-elle des répercussions sur les cadences ou sur le climat social dans vos entreprises ?

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