Intervention de Manuel Valls

Séance en hémicycle du 7 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Inondations

Manuel Valls, Premier ministre :

Vous m’aviez dit que vous me poseriez une question, monsieur Door ; j’y réponds naturellement.

Comme nous avons pu le constater hier avec Bernard Cazeneuve – qui a des liens étroits avec votre ville magnifique, « la Venise du Gâtinais » –, Montargis a été touchée par la vague dont vous avez parlé. Il faudra tirer toutes les leçons de cet épisode – c’est l’engagement pris par Ségolène Royal et Barbara Pompili – pour analyser ce qui, dans le cas d’espèce, a pu poser problème. Cela concerne aussi bien l’ensemble des ouvrages et leur implantation que la logique qui a présidé à l’élaboration des plans, même s’il y a eu beaucoup d’engagement de la part des collectivités territoriales.

On a beaucoup travaillé, depuis plusieurs années, sur le scénario d’une crue de la Seine : reconnaissons qu’en l’espèce, ce sont des affluents, des rivières voire des cours d’eau beaucoup moins importants qui ont provoqué les inondations, sans parler des sols gorgés d’eau. Tout doit donc être fait pour comprendre les mécanismes qui ont conduit à ce phénomène et, dans l’urgence, il convient évidemment de renforcer l’ensemble des digues. Vous m’avez montré hier, monsieur le député-maire, l’ampleur des dégâts. Heureusement, les décisions prises par vous-même et par le préfet ont permis de parer au plus pressé face à ce qui était déjà une catastrophe.

L’enjeu, je le répète, est donc de tirer les leçons de ce qui s’est passé ; c’est le retour d’expérience et la mobilisation, non seulement sur le court terme, mais aussi sur le moyen et le long terme, car les changements climatiques et l’évolution des ouvrages exigent toute notre vigilance.

Je vous le redis une nouvelle fois – mais cette fois à l’Assemblée nationale –, nous resterons très attentifs : je l’ai dit aussi à l’ensemble de vos collègues, notamment à Romain Colas, député de l’Essonne, chez qui nous étions, dans la commune de Boussy-Saint-Antoine, samedi dernier. L’État doit se mobiliser partout où des dégâts ont eu lieu, partout où des équipements ont été sinistrés, notamment dans votre ville, et au-delà même des seuls logements – je pense, par exemple, à ce magnifique musée dont les oeuvres ont été touchées par les inondations. Il faut une mobilisation de tous les services de l’État à vos côtés, aux côtés des habitants de votre ville, ainsi que des autres villes et villages qui ont pu être touchés, de façon que la solidarité nationale ne se résume pas à des mots et ne s’exprime pas seulement au moment de la crise, mais tout au long des semaines et des mois qui viennent.

Pour votre ville comme pour les autres, ces villes moyennes qui ont besoin du soutien de l’État, vous pouvez compter sur mon engagement.

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