Intervention de André Chassaigne

Réunion du 29 janvier 2013 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

Madame la ministre, vous avez fort justement insisté sur l'exigence d'un dynamisme commercial et industriel. Ne conviendrait-il pas d'approfondir la politique de crédits accordés aux entreprises en vue de fortifier les investissements productifs ? Certes, la BPI pourra intervenir, mais il faut conforter les politiques d'exportation, d'innovation et de formation. Le levier financier est très important.

Nous avons beaucoup entendu parler de démondialisation lors des primaires socialistes. Si l'approche protectionniste est insuffisante – élever des murs aux frontières ne permettra pas de résoudre les problèmes liés aux échanges commerciaux, chacun le sait –, en revanche, il convient de favoriser le concept de réciprocité non seulement entre l'Europe et des pays tiers, mais également au sein de l'Union européenne elle-même. Où en sommes-nous dans l'aplanissement des obstacles ? Pensez-vous par ailleurs qu'il soit possible de prendre davantage en compte les critères sociaux et environnementaux ?

Chacun sait aussi que l'euro fort est un obstacle à la compétitivité : faudrait-il imiter les États-Unis et le Japon en faisant travailler la planche à billets ?

Qu'en est-il également en matière de convergence et de guichets uniques entre les différents acteurs à l'export, dont l'éparpillement est préjudiciable ? Les gouvernements précédents ont mené des tentatives en la matière. Où en sommes-nous ?

Par ailleurs, la synergie avec les grands groupes est insuffisante, y compris au sein des pôles de compétitivité qui ne remplissent pas toujours leur fonction en direction des petites et moyennes entreprises. Ces pôles semblent faits pour drainer les forces vives vers les grands groupes et non pas pour irriguer l'économie d'un territoire. Cette question doit être prise à bras-le-corps.

Enfin, la COFACE, dont les capitaux sont aujourd'hui essentiellement privés, ne remplit plus son rôle. De plus en plus de PME sont obligées de s'autofinancer à l'exportation alors que la COFACE est censée couvrir les risques que ces entreprises prennent pour exporter.

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