Intervention de Charles de Courson

Réunion du 30 janvier 2013 à 11h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCharles de Courson :

La Commission a été troublée par les réponses relatives à l'impact de la filialisation, qui sera très limité. Du coup, l'interdiction pure et simple des activités spéculatives pour compte propre, préconisée par certains rapports, notamment américains, ne serait-elle pas préférable à leur filialisation, comme le recommande M. Liikanen ? Est-ce d'ailleurs une solution tenable car quel contrôle l'ACPR exercerait-elle sur une filiale située à l'étranger ? Et qu'est-ce qui empêcherait les banques de passer des accords entre elles pour financer leurs filiales respectives ? Comment répondre aux initiatives des banques dont la capacité d'adaptation aux nouvelles règles est pratiquement sans limite ?

Ne vaudrait-il pas mieux, par ailleurs, attendre que se construise l'union bancaire pour présenter un tel texte ?

Pour ce qui est, en troisième lieu, de la protection des fonds des déposants, pourquoi mélanger dans le fonds de garantie et de résolution les sommes destinées à garantir les dépôts avec celles qui sont nécessaires à la résolution en cas de crise bancaire ? C'est choquant.

Enfin, la création d'un organe central chez Groupama, prévue par le titre V du texte procède de l'idée jacobine qu'un système ne peut fonctionner que s'il est centralisé. Or, lorsque le système est décentralisé, la faillite d'une petite banque provoque des pertes moins importantes.

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