Intervention de Jean Lassalle

Séance en hémicycle du 8 juin 2016 à 21h30
Transparence lutte contre la corruption et modernisation de la vie économique — Article 30

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Lassalle :

Monsieur le président, monsieur le ministre, je pense qu’il ne se passera pas grand-chose d’ici les prochaines échéances électorales, si ce n’est que quelques centaines d’exploitations supplémentaires auront disparu.

J’espère tout de même que nous saurons faire preuve de la même union nationale que celle qui semble prévaloir ce soir dans cet hémicycle – et qui est rassurante – pour renégocier les termes de la politique agricole à Bruxelles. Je pense que nous n’avons pas été bien inspirés au cours des vingt dernières années, et nous en payons aujourd’hui le prix fort. Notre imprudence a été tragique en matière d’industrie – chacun sait ce qu’elle est devenue. Nous avons fait confiance, et vous voyez à quel point il est difficile aujourd’hui de la relancer.

Et c’est la même chose qui attend notre agriculture, sauf que l’agriculture, c’est encore plus complexe, puisque ce sont des hommes, de la terre, des animaux, des territoires et quelque chose de plus ancien – la France éternelle. Il faut renégocier, d’autant que l’Europe traverse une mauvaise période : les pays de l’Est se tournent vers la Russie, les Balkans se replient sur eux-mêmes, les Nordiques regardent vers le Nord, les germanophiles vers la Germanie, et nous, nous restons avec l’Italie et l’Espagne. Je mets à part l’Irlande, qui est un paradis fiscal, et la Grèce, qui est pour l’instant un pays moribond – pour l’instant, car les grands pays, les grandes patries ne meurent jamais.

Si nous ne préparons pas une renégociation de fond, qui réintroduise de la réglementation, nous tuerons, nous finirons de laisser mourir notre agriculture.

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