Intervention de Xavier Pasco

Réunion du 25 mai 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Xavier Pasco, maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique :

Je suis très honoré et heureux de venir vous exposer ma vision de l'évolution des usages militaires de l'espace, indicateurs de référence des capacités de notre pays dans le domaine spatial en général.

On constate aujourd'hui une grande disparité des usages militaires de l'espace dans le monde et des moyens sur lesquels ils s'appuient. L'utilisation de l'espace a une histoire courte, assez récente – cinquante à soixante ans, ce qui est très peu au regard de l'histoire humaine –, mais sa dimension militaire a connu d'importantes évolutions au cours de cette période, par étapes.

Avec le recul, deux facteurs expliquent ces changements et cette disparité. D'abord, les besoins de défense, qui ont changé depuis la naissance de l'espace militaire dans les années cinquante. Ensuite, l'évolution technologique.

Je vais m'efforcer de vous retracer ces étapes telles que je les conçois, jusqu'aux emplois militaires actuels de l'espace, dont je vous donnerai un panorama.

J'ai parlé de disparité. Soyons clairs : il existe en fait aujourd'hui – certes un peu moins qu'hier – deux planètes dans l'espace militaire, qui sont les États-Unis et le reste du monde. Dans le domaine spatial en général, sur les quelque 1 300 satellites actifs en orbite, près de 600 sont américains et, sur 100 euros investis dans l'espace militaire au niveau mondial, 75 à 80 le sont aux États-Unis. L'effet cumulé de cet écart au fil des années aboutit à des univers, à des perceptions, à des doctrines d'emploi très différents. Le contraste s'est un peu atténué ; la France, notamment, fait bonne figure dans ce paysage. Mais l'ensemble international reste très contrasté, ce qui entraîne des conséquences militaires et diplomatiques, par exemple lorsqu'il s'agit de négocier des textes internationaux visant à réguler l'emploi du spatial – j'y reviendrai.

L'espace est né dans les années cinquante du fait nucléaire. Les technologies, l'activité et les programmes spatiaux sont d'abord liés à l'essor des technologies nucléaires. En effet, une situation unique s'est fait jour après la Deuxième Guerre mondiale, avec la rencontre des technologies balistiques et des technologies nucléaires. L'une des grandes craintes des deux superpuissances est alors de subir une attaque surprise dévastatrice, un nouveau Pearl Harbor qui serait cette fois fatal. Cela les conduit à réfléchir aux moyens de se surveiller mutuellement pour éviter cette attaque surprise, dont l'idée revient constamment dans les premiers temps du spatial militaire.

Aux États-Unis, on a compris dès les années cinquante, avant même la mise en orbite de Spoutnik en 1957, que le seul moyen d'avoir en permanence l'oeil sur l'autre est de disposer de satellites d'observation. Le premier programme est lancé dès 1955. Aux États-Unis et en Union soviétique – deux pays qui vont constituer le club spatial pendant des années –, le développement massif des programmes de satellites est motivé par des considérations militaires et stratégiques.

Cette phase, que j'appelle l'espace stratégique, reste valide aujourd'hui encore. Car plutôt que d'une succession de périodes, il faudrait parler ici d'un empilement de couches, comme en géologie. L'espace stratégique constitue ainsi jusqu'à nos jours le socle de l'activité spatiale militaire. Il est lié à la nécessité de surveiller les arsenaux ou de connaître l'état des technologies liées aux armes de destruction massive. Cette préoccupation a influencé le développement des satellites d'observation – le fameux « satellite espion » –, mais aussi l'écoute ou les télécommunications, que l'on prépare de sorte qu'elles puissent fonctionner le cas échéant dans une « ambiance nucléaire ». Bref, elle a entraîné des évolutions très importantes à l'époque et qui le demeurent aujourd'hui.

L'espace stratégique est donc le socle historique de l'essor du spatial militaire et de sa continuité. Cela vaut des États-Unis, de l'Union soviétique puis de la Russie, mais aussi, d'une certaine manière, de la Chine d'aujourd'hui et de la France : les plans de ciblage et tout ce qui a trait à la gestion du fait nucléaire font de l'espace un outil important.

Il faut donc garder cet aspect à l'esprit, par-delà les évolutions ultérieures. Car ce cadre stratégique n'est pas abandonné, mais il n'est plus le seul socle de référence. C'est que, comme je l'ai dit, l'un des deux facteurs principaux des évolutions en la matière, à savoir les besoins de défense, a changé.

Le domaine spatial est toujours en prise directe sur le contexte géostratégique. Or, avec la fin de la guerre froide et la transformation des relations bipolaires du fait de la disparition de l'Union soviétique, ce contexte a évolué, ainsi que la manière dont les États-Unis conçoivent leur rôle militaire. Au tout début des années quatre-vingt-dix, l'idée est que le pays doit désormais pouvoir combattre simultanément sur deux fronts régionaux majeurs. Les États-Unis – qui, je le rappelle, jouent un rôle moteur en matière spatiale – procèdent alors à ce que l'on appelle une revue de fond en comble et s'aperçoivent que, pour livrer ces conflits, les moyens spatiaux développés pendant la guerre froide ne sont pas nécessairement adaptés. Car il s'agit essentiellement de moyens de renseignement, permettant par exemple de voir le plus précisément possible ce qui se trouve dans un silo à missile ou de comprendre les messages très codifiés envoyés par l'Union soviétique – à l'époque, il suffisait de tracer un chemin avec un bulldozer pour adresser un message politique. Mais lorsque l'on rapproche l'espace du champ de bataille, l'univers devient plus fluide, plus mouvant, ce qui appelle des moyens différents, plus flexibles, par exemple avec un champ plus large, permettant de voir d'autres choses.

Prenons l'exemple de l'alerte. L'alerte précoce est née en même temps que l'observation de la Terre. Elle avait pour but de détecter le tir des missiles intercontinentaux soviétiques – pour les Américains – ou américains – du côté soviétique. Il s'agissait de gros missiles, dotés d'une signature importante et durant longtemps. Sur un champ de bataille où les missiles sont de plus courte portée, et moins visibles car de signature et de durée plus faibles, il faut un instrument technique différent : les moyens développés pour repérer les missiles intercontinentaux peuvent ne rien laisser voir. Cette évolution vaut de tous les domaines : observation, télécommunications, écoute, etc.

Ainsi les États-Unis ont-ils pris conscience de la nécessité de développer de nouveaux moyens spatiaux militaires, outre ceux qu'ils ont conservés pour le renseignement. À cet égard, la première guerre du Golfe fut un test décisif, confirmant aux Américains que les moyens spatiaux dont ils disposaient n'étaient pas adaptés au nouveau contexte militaire et stratégique.

C'est ainsi que, dans les années quatre-vingt-dix, une deuxième « couche » se développe, que j'appellerai l'espace tactique – par une facilité de langage que les spécialistes militaires contesteraient sans doute –, ou l'espace au service du combattant. Chose tout à fait nouvelle, l'observation doit alors permettre de détecter et de suivre des objets mobiles, l'alerte de repérer des Scud et des missiles de 300 à 600 kilomètres de portée, et les télécommunications doivent être utilisables par les forces spéciales – ce qui implique des types de fréquences et de capacités différents. Une évolution analogue affecte tout le spectre des moyens.

Ces changements ont eu des conséquences très importantes, que l'on ne mesure qu'aujourd'hui puisque la durée du cycle de développement des moyens spatiaux est de dix ans, avant leur mise en utilisation pour plusieurs années. En d'autres termes, c'est aujourd'hui que nous voyons les Américains utiliser ce qu'ils ont imaginé développer dans les années quatre-vingt-dix – moyennant quelques améliorations sur lesquelles je reviendrai.

Le programme emblématique de l'espace tactique – du rapprochement de l'espace et du champ de bataille – est le GPS. Il servait alors à guider les munitions par satellite à des fins de précision. De la première guerre du Golfe aux conflits les plus récents, le recours aux munitions guidées par GPS n'a fait que croître. Abstraction faite de quelques variations selon le contexte géographique, les États-Unis n'emploient désormais quasiment plus que des armes guidées, dont la quasi-totalité l'est par GPS.

À l'époque, les États-Unis sont les seuls à développer cette vision, pour adapter leurs moyens à leurs besoins militaires, qu'ils ont eux-mêmes créés en construisant leur projet de politique de défense et internationale au tournant des années quatre-vingt-dix. Il n'en existe d'équivalent ni en Russie, ni en Chine, ni en Europe. La disparité entre les États-Unis et le reste du monde s'accentue à cette période. Les États-Unis parlent alors de l'espace comme d'un multiplicateur de force : dans les années quatre-vingt-dix prévaut l'idée que les systèmes d'armes américains bénéficieront d'une meilleure performance grâce au soutien des moyens spatiaux correspondants.

Il convient de noter que la France d'aujourd'hui a su, elle aussi, adapter ses moyens à ses opérations et qu'elle est l'un des seuls pays, compte tenu de ses ressources, à s'en être montré à ce point capable.

Dans la foulée de cet espace dit tactique ou au service du combattant, les États-Unis amplifient le mouvement et l'on voit apparaître, à la fin des années quatre-vingt-dix et au début des années deux mille, ce que j'appelle l'espace sécuritaire, désormais au service de la sécurité globale. En témoigne parfaitement la place centrale que prend le spatial dans la réflexion de défense et de sécurité aux États-Unis, en lien, naturellement, avec les attentats survenus au début des années deux mille. L'idée apparaît alors d'utiliser des moyens spatiaux devenus flexibles, mis au service des opérations, de la mobilité et permettant de voir des éléments peu codifiés, pour concourir à la sécurité dans son ensemble et au renseignement de sécurité.

Cette idée débouche sur l'émergence de doctrines assez claires et de programmes qui leur correspondent. Il s'agit de recourir de plus en plus à des moyens complémentaires aux moyens militaires, c'est-à-dire à des moyens civils et commerciaux. Pour y parvenir, on injecte alors de l'argent dans de nouvelles entreprises, de sorte qu'il existe aujourd'hui des satellites américains capables d'atteindre trente centimètres de résolution, d'une grande agilité, qui sont principalement destinés au Pentagone. On ne parle plus de multiplicateur de force mais de strategic enabler, c'est-à-dire de catalyseur stratégique – les Américains ont toujours eu l'art des formules. En d'autres termes, les moyens spatiaux ne sont plus censés améliorer les performances des systèmes d'armes : ce sont les systèmes d'armes qui doivent être construits autour des moyens spatiaux et des technologies de l'information qui les soutiennent. C'est cette vision qui sous-tend aujourd'hui les projets américains que j'observe.

Les moyens militaires, civils et commerciaux sont donc combinés afin de moissonner l'information – sachant que, ce qui compte, c'est le renseignement global et l'exploitation de cette information. Dans ce but, beaucoup d'argent public irrigue alors l'industrie et le secteur des nouvelles technologies de l'information, ce qui est censé les rendre d'autant plus compétitifs sur le marché commercial, selon un cercle vertueux. Cette évolution est liée au fait que la menace est perçue comme de plus en plus diffuse, les cibles et les ennemis comme moins codifiés qu'auparavant, de sorte que l'on sait de moins en moins ce que l'on veut regarder. Dès lors, on cherche à multiplier et à diversifier les capteurs, ainsi qu'à compenser le déficit d'information par de meilleures performances technologiques, notamment dans le domaine des technologies de l'information. Aux États-Unis, l'activité spatiale a été très fortement portée par ce credo.

On ne parle plus désormais de système, mais d'architecture, ou encore de système de systèmes. On veut faire collaborer les moyens spatiaux et les moyens non spatiaux. Bref, cette vision revêt une telle importance que, dès les années quatre-vingt-dix, on qualifie l'espace d'intérêt national vital.

En parallèle, d'autres pays que les États-Unis cherchent à se doter du même type d'outils, avec beaucoup de retard et bien moins de moyens. On le voit aujourd'hui en Russie, en Chine et d'une certaine manière en France, où l'on sait que les systèmes spatiaux sont d'autant plus efficaces qu'ils sont intégrés à des ensembles informationnels performants : ils collectent et disséminent une information qu'il faut ensuite traiter et exploiter, ces activités se répondant et exerçant l'une sur l'autre un effet d'entraînement. Ce lien entre l'espace et les technologies de l'information est en quelque sorte à la « couche » actuelle de l'espace sécuritaire ce que le lien entre l'espace et le nucléaire était à la « couche » de l'espace stratégique. Cette puissante connexion donne leur sens aux programmes spatiaux.

Dans l'état actuel de la réflexion, en particulier aux États-Unis, la place centrale accordée aux moyens spatiaux fait de ces derniers un talon d'Achille. Voilà pourquoi les États-Unis ont officiellement annoncé en 1999 que l'espace était devenu un intérêt national vital, ce qui signifie qu'ils peuvent légitimement, en tant qu'État souverain, le défendre par tous moyens.

À cet égard, le statut de l'espace a changé. Lorsqu'il était utilisé pour gérer la dissuasion et la relation bipolaire, l'intérêt mutuel des États-Unis et de l'Union soviétique était de le sanctuariser. L'espace crédibilisait la dissuasion ; il était une condition de l'observation, de la vérification, donc du fonctionnement de la dissuasion. Mis à part quelques épisodes de test, qui correspondaient à des tensions politiques, l'on n'a donc pas assisté au développement d'armes dans l'espace. En revanche, dès lors que l'espace devient un élément du dispositif de défense et du dispositif opérationnel sur le terrain, les stratèges militaires le considèrent comme une cible possible, au même titre que d'autres installations militaires : l'idée de sanctuarisation s'atténue.

Voilà pourquoi la notion de dissuasion spatiale se développe aux États-Unis – dont la puissance militaire dépend beaucoup plus du système spatial que celle des autres pays – et est discutée au niveau international, où l'on évoque beaucoup l'éventualité de codes de conduite afin d'assurer la sécurité collective dans l'espace. Certains pays, dont la Russie et la Chine, défendent quant à eux l'idée d'un nouveau traité interdisant les armes dans l'espace. Bref, la diplomatie s'est emparée de la question et les déclarations se font nombreuses.

On voit aujourd'hui apparaître une quatrième couche qui ne concerne pas seulement les États-Unis, mais aussi la Russie et la Chine, et à laquelle l'Europe devrait sans doute réfléchir : l'espace contrôlé. Il s'agit de développer des moyens permettant de protéger ses propres satellites de manière défensive, voire offensive. Cette vision tout à fait nouvelle contraste avec l'objectif de sanctuarisation inhérent au traité de l'espace de 1967. Sans parler d'une explosion des programmes d'armement dans l'espace, les budgets sont considérables – environ un milliard de dollars par an aux États-Unis. L'héritage de la guerre des étoiles perdure, les Américains n'ayant jamais cessé de travailler sur ces sujets : les armes à énergie cinétique, qui détruisent un satellite par collision ; les armes à énergie dirigée, qui peuvent utiliser des lasers ou d'autres types de particules. Les recherches dans ces domaines sont très nombreuses depuis les années quatre-vingt ; le secteur spatial a aujourd'hui tendance à les reprendre pour en tirer des programmes opérationnels.

C'est en tout cas ce que craignent certains pays, dont la Russie et la Chine, très volubiles sur le sujet, qui prônent un monde sans armes tout en continuant, comme les autres, de développer leurs propres moyens. Les Russes sont assez actifs ; ils se sont dotés de domaines d'excellence, notamment en ce qui concerne l'énergie dirigée, et de capacités assez importantes touchant les satellites manoeuvrants. Quant aux Chinois, ils ont montré en 2007 qu'ils savaient détruire un satellite avec un missile au sol. Ce fut un traumatisme au sein de la communauté : pour la première fois depuis des lustres, un pays montrait sa capacité antisatellite – contre son propre satellite, certes. De nombreux débris en ont résulté, qui continuent de tourner aujourd'hui et mettent en difficulté la station spatiale internationale : le nombre de manoeuvres nécessaires aux satellites comme à la station a considérablement augmenté.

Entre 2007 et 2009, il s'est passé plus de choses qu'au cours des trois décennies précédentes. Les Américains ont détruit l'un de leurs satellites, mais en orbite plus basse, officiellement parce qu'il risquait d'exploser et de répandre des produits nocifs, en réalité pour répondre aux Chinois. L'année suivante, un satellite américain et un vieux satellite soviétique sont entrés en collision, ce qui a produit encore plus de débris. Aujourd'hui, l'augmentation du nombre de débris inquiète.

En matière militaire, l'espace contrôlé se traduit par deux types d'investissements : dans la recherche portant sur les armes antisatellites ; dans la surveillance de l'espace et la connaissance de la situation spatiale. Ce dernier aspect est aujourd'hui considéré comme d'une grande importance stratégique. La population orbitale augmentant et la compétition orbitale s'intensifiant, plusieurs pays choisissent d'augmenter leur capacité dans ce domaine. On ne peut être un acteur de ce qui apparaît désormais comme un véritable milieu si on ne le connaît pas. Cette connaissance nécessite des radars, des moyens optiques au sol, des moyens radars au sol, éventuellement certains programmes de satellites qui permettent de cartographier depuis l'orbite, en orbite basse ou géostationnaire. Il existe aujourd'hui des satellites de plus en plus petits, offrant un éventail croissant de possibilités ; pour les voir, il faut évidemment davantage de moyens.

Tout cela crée un effet d'entraînement. De ce fait, même si je n'irai pas jusqu'à dire que nous sommes entrés de plain-pied dans la phase d'espace contrôlé, celle-ci prend de plus en plus de substance.

Au total, le premier rang reste occupé par les États-Unis, qui disposent de toute la gamme existante des moyens, du renseignement aux moyens utilisables dans les opérations et par le combattant, ainsi que du meilleur réseau de connaissance de l'environnement spatial. Le pays a des capacités dans tous les domaines. Sur 560 satellites américains en orbite, 150 environ sont militaires. À titre de comparaison, sur 130 satellites en orbite en Russie, les satellites militaires sont une quarantaine. Le rapport est comparable s'agissant de la Chine, qui a 177 satellites en orbite, dont un peu plus de quarante doivent donc être militaires. Viennent ensuite les autres pays. La France est relativement bien placée ; c'est plutôt aux pays équivalents en Europe qu'elle peut se comparer ; elle occupe parmi eux le premier rang.

Au cours des opérations récentes, l'activité spatiale a montré son efficacité. Le général Testé a dû vous le dire. Je pense pouvoir dire que l'espace est aujourd'hui considéré comme une capacité opérationnelle qui permet une utilisation des moyens militaires plus efficace et mieux contrôlée. Je veux parler d'une observation de la Terre agile, flexible, avec un rafraîchissement de l'information de plus en plus performant et des capacités de communications qui passent notamment par le recours aux drones – l'une des principales raisons du développement des satellites américains de télécommunications. Les Américains ont un tel besoin de bande passante, c'est-à-dire de volume de transmission, qu'ils vont le louer à des opérateurs commerciaux comme Intelsat. Les dizaines de drones américains en vol permanent nécessitent, en raison de tous les capteurs qu'ils mettent en oeuvre, un débit et un volume de transmissions considérables qui ne peuvent pas être acquis uniquement par des moyens militaires propriétaires, d'où le recours à la location voire à l'achat de capacités.

Tous ces phénomènes connaissent une véritable explosion qui atteste du lien entre espace et technologies de l'information. L'espace s'intègre désormais à des réseaux : il fait partie d'un ensemble d'architectures liées à ces technologies qui est en constant développement et en constante évolution.

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