Intervention de Chaynesse Khirouni

Réunion du 8 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChaynesse Khirouni :

Merci à Christophe Sirugue pour le travail engagé visant à remettre la solidarité au coeur de l'action publique.

Il faut mener une véritable bataille idéologique, culturelle et politique pour, d'une part, parler de solidarité et non d'assistanat, et, d'autre part, considérer les bénéficiaires des prestations comme des acteurs de leur insertion et non comme des objets des politiques sociales. La réciprocité, ou le conditionnement du RSA à des heures de bénévolat, ne répond pas à cette logique – elle répond à la logique : « je te donne, tu me dois ».

Dans la situation économique et sociale actuelle, et face à l'évolution de notre société, avec en particulier le vieillissement de la population, les départements doivent assumer une augmentation des dépenses de solidarité. Or nombre d'entre eux ne peuvent plus assurer le versement du RSA, vous l'avez rappelé, monsieur le rapporteur, si bien que l'État est intervenu en débloquant un fonds d'urgence.

Pour remédier à la situation, vous plaidez pour une recentralisation du RSA – avec une prise en charge par l'État à hauteur de 80 % –, ce qui permettrait aux départements de se concentrer sur leurs missions d'accompagnement et d'innover en réinventant les politiques d'insertion. Au-delà, quelles sont vos pistes de réflexion pour assurer un financement pérenne des prestations, dont certaines fluctuent en fonction des difficultés économiques et sociales, mais aussi pour permettre aux départements d'assurer celui des politiques d'insertion ?

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