Intervention de Jean-Jacques Urvoas

Séance en hémicycle du 15 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre la radicalisation en prison

Jean-Jacques Urvoas, garde des sceaux, ministre de la justice :

… sur la surveillance des radicaux comme sur la déradicalisation qui constitue aussi un chantier à ouvrir et sur lequel nous avons déjà beaucoup agi. Nous allons en effet étendre, alors qu’il n’y a aujourd’hui que cinq établissements concernés, à 27 établissements les programmes de déradicalisation auxquels je vous invite naturellement à assister si le sujet vous intéresse et je sais que c’est le cas.

Concernant la surveillance, qu’il s’agisse de l’individu que vous évoquiez ou en général, il existe des structures. Elles sont loin d’être suffisantes. Il y a 186 personnels qui se consacrent, dans l’univers carcéral, à la question du renseignement pénitentiaire, mais il faut faire beaucoup plus : pas seulement en termes de moyens, car l’essentiel a été fait, mais en matière de doctrine, d’outils et de relations avec les autres services.

Dans le cas d’espèce que représente le meurtrier d’hier, cet individu était suivi, au point que le bureau du renseignement pénitentiaire a transmis à deux reprises, à la Direction générale de la sécurité intérieure – DGSI – et à la sous-direction anti-terroriste – SDAT –, tous les éléments.

Le drame, c’est justement que cet individu, on ne l’avait jamais perdu de vue.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion