Intervention de Sylviane Alaux

Réunion du 8 juin 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylviane Alaux :

Vous avez publié, madame Burgat, une tribune dans le journal Libération, début avril, dans laquelle vous écrivez : « Bien connue des enquêteurs des associations de défense des animaux, l'absence des services vétérinaires à ce point crucial de la chaîne – le poste d'abattage – n'est pas le fruit d'un hasard. S'ils sont occupés ailleurs, c'est parce qu'il est tacitement entendu que les employés sont libres de faire ce qu'ils veulent de ces victimes qui sont aussi les nôtres. »

Que voulez-vous dire exactement par là ? Que l'État donne à vos yeux l'impression d'encadrer les choses mais que, dans la réalité, il est impossible d'appliquer les règles prévues et qu'il y aura donc toujours de la souffrance, quoiqu'on dise, quoiqu'on fasse ?

Monsieur Marguénaud, vous avez déjà commencé de répondre à mon autre question. Vous avez écrit que nous étions à une époque charnière. Vous avez évoqué les récentes évolutions législatives, fruit d'une nuit de débat dont Mme Abeille et moi-même sommes ressorties peu satisfaites, c'est le moins que l'on puisse dire. Vous mentionnez par ailleurs trois stades : le ridicule, la discussion et l'adoption. Vous semblez considérer que nous parvenons au stade de la discussion ; ne pensez-vous pas en fait que nous n'en sommes encore qu'au stade du ridicule ? Ou alors pensez-vous que nous sommes déjà arrivés à une forme de maturité par rapport au ridicule ?

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