Intervention de Catherine Rémy

Réunion du 8 juin 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Catherine Rémy, chercheuse au Centre national de la recherche scientifique, CNRS :

Vous avez souligné, monsieur le rapporteur, l'importance de l'occultation qui est en effet centrale pour comprendre la situation dans laquelle nous nous trouvons. La hausse de la consommation de viande me semble trouver son explication dans cette occultation qui a créé les conditions d'une industrialisation de la mise à mort, industrialisation qui est le pilier de la consommation sous sa forme actuelle.

Dans les années 1960, avec la réglementation, on a voulu défendre l'idée qu'on pouvait à la fois industrialiser la mise à mort et l'humaniser. Or, on découvre que cette humanisation n'a pas eu lieu ou, en tout cas, pas sous les formes qu'on nous avait décrites. J'irais dès lors dans votre sens sur l'idée qu'il faille combattre ce confinement, mener une politique d'ouverture. Ce sera très difficile car on n'ouvre pas ainsi un milieu confiné depuis si longtemps.

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