Intervention de Marie-Françoise Bechtel

Séance en hémicycle du 21 juin 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Apprentissage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

Madame la secrétaire d’État chargée de la formation professionnelle et de l’apprentissage, l’emploi des jeunes est un sujet majeur, dont l’apprentissage est un des points saillants.

Le Gouvernement, je ne l’ignore pas, a lancé en janvier 2014 un ensemble d’actions pour revaloriser l’apprentissage. Ce plan est indispensable pour combler le retard de notre pays en la matière. Pour autant, il n’est pas facile à mettre en oeuvre, car il se heurte à un obstacle culturel, dont témoigne notamment l’effort insuffisant d’orientation dès le collège, ainsi, il faut bien le dire, que la faible appétence des familles pour l’apprentissage.

Pour lutter contre cet obstacle majeur, une voie utile est de jouer sur la motivation des jeunes eux-mêmes. Je voudrais donc appeler votre attention, madame la secrétaire d’État, sur des dispositifs innovants qui mériteraient selon moi d’être développés à plus large échelle. Il en existe deux dans le Soissonnais.

Je songe tout d’abord à « L’Outil en Main », une association qui, depuis des années maintenant, propose tous les mercredis après-midi à des écoliers et collégiens de s’initier à une très large palette de métiers, en les faisant tourner d’un métier à l’autre. Cette action, dont j’ai constaté les résultats absolument remarquables, aide les enfants, ainsi que leur famille, à mieux comprendre l’intérêt du geste artisanal, à en saisir la variété et, par cette rencontre précoce, à déclencher des vocations.

Avec un objectif très différent, une autre association, également soissonnaise, « Le Pied à l’étrier », est en train de créer un projet fondé sur le développement de l’apprentissage à partir du numérique. Il s’agit de faire évoluer la relation entre le maître et l’apprenti, l’apprenti transmettant les connaissances en numérique acquises dans son parcours, le maître transmettant son métier. De la sorte, le métier peut être transformé par une meilleure adaptation au numérique, et tout le monde est gagnant.

Madame la secrétaire d’État, pensez-vous comme moi que ces pratiques innovantes, dont je vous invite d’ailleurs à rencontrer les initiateurs, méritent d’être développées et d’être soutenues ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion