Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 15 juin 2016 à 8h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous avons le plaisir et l'honneur de recevoir ce matin M. Thomas de Maizière, ministre fédéral de l'intérieur d'Allemagne, et Bernard Cazeneuve. Je salue également l'ambassadeur d'Allemagne Nikolaus Meyer-Landrut, déjà venu devant notre Commission.

Je souhaite également la bienvenue à nos collègues de la Commission des lois et à son président, Dominique Raimbourg, qui coprésidera cette réunion avec moi.

À la Commission des affaires étrangères, nous attachons une particulière importance au couple franco-allemand. Nous avons déjà reçu les deux ministres des affaires étrangères ainsi que les deux ministres des affaires européennes, et une délégation de notre Commission s'est rendue au Bundestag en février pour aborder les sujets à l'ordre du jour de ce matin.

Nous savons, messieurs les ministres, que vous entretenez les meilleures relations professionnelles mais aussi personnelles, et que vous jouissez l'un et l'autre de la plus grande confiance des chefs d'État. Vous êtes en charge de la tâche extrêmement difficile de maintenir l'équilibre entre le souci de la sécurité et le respect des libertés et droits individuels. Dans les temps que nous vivons, c'est un chemin de crête particulièrement ardu.

Il a été convenu que vos propos liminaires nous éclairent sur la coopération franco-allemande dans la lutte contre le terrorisme et le traitement des flux migratoires. Nos collègues vous poseront ensuite leurs questions.

Sur la lutte contre le terrorisme, nous connaissons la qualité de la coopération entre la France et l'Allemagne. Vous pourrez préciser en quoi elle consiste et quels sont les progrès à accomplir au plan européen pour améliorer le partage et la gestion des informations. Les bases de données pertinentes ne sont en effet pas encore toutes alimentées ni consultées par tous les États membres, et l'interopérabilité des systèmes doit encore être améliorée ; le Conseil « Justice et affaires intérieures » (JAI) du 10 juin a adopté une feuille de route en la matière.

Sur les migrations, nous savons que la fermeture de la route des Balkans, avec l'accord du 18 mars avec la Turquie, a beaucoup réduit les flux de migrants en mer Égée. Certaines questions restent toutefois en suspens avec la Turquie et la Grèce continue d'éprouver des difficultés. Nous observons par ailleurs une reprise des flux en Méditerranée centrale. S'agit-il du report d'une route migratoire vers l'autre, les migrants sont-ils originaires des mêmes pays ou bien s'agit-il de flux différents ? Beaucoup de choses dépendront de l'évolution interne de la Libye et de nos capacités à lutter contre les passeurs.

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