Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 16 juin 2016 à 9h00
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, président :

Ce matin, nous abordons le sujet des abattoirs mobiles et de l'abattage à la ferme, qui a soulevé de nombreuses questions lors des auditions précédentes. Ces dispositifs suscitent tout à la fois l'interrogation, l'intérêt, l'enthousiasme et la suspicion. S'ils reposent sur des principes qui ne sont pas contestables – la proximité, la volonté de garder l'animal dans son environnement familier, l'absence de transport –, ils posent de multiples questions en matière sanitaire et environnementale. Rappelons que les abattoirs à la ferme sont interdits en France, excepté pour l'autoconsommation. Ils constituent toutefois un enjeu important car ils peuvent représenter une solution pour l'abattage, notamment dans les territoires ruraux.

Nous recevons Mme Jocelyne Porcher, sociologue, directrice de recherche à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA) à Montpellier. En 2001, vous avez soutenu, Madame, une thèse sur les relations affectives entre éleveurs et animaux pour laquelle vous avez reçu le prix Le Monde de la recherche universitaire. Vous militez pour des alternatives aux abattoirs actuels tels l'abattage à la ferme ou les abattoirs mobiles. Vous êtes également l'auteure de Vivre avec les animaux, une utopie pour le XXIe siècle.

Nous allons également entendre M. Stéphane Dinard, agriculteur en Dordogne où il élève des cochons gascons à pieds noirs, des vaches Dexter et des poulets en plein air. Vous êtes, Monsieur, représentant du collectif « Quand l'abattoir vient à la ferme » qui milite pour une mort plus respectueuse de l'animal à la ferme, par celui qui l'a élevé, et pour la légalisation de cette forme d'abattage.

Je rappelle que nos auditions sont ouvertes à la presse et retransmises en direct sur le portail vidéo de l'Assemblée nationale, certaines étant diffusées sur la chaîne parlementaire (LCP).

Conformément aux dispositions de l'article 6 de l'ordonnance du 17 novembre 1958, relatif aux commissions d'enquête, je vais vous demander de prêter le serment de dire toute la vérité, rien que la vérité.

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