Intervention de Antoine Herth

Réunion du 22 juin 2016 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth :

Quelle est l'articulation entre l'ASN et l'IRSN ?

Vous insistez sur le manque de moyens. D'après votre rapport annuel, l'ASN est dotée de 483 agents, dont 82 % de cadres – proportion qui peut surprendre – et « seulement » 268 inspecteurs, alors que vous avez des difficultés à mener des inspections sur l'ensemble des sites et des chantiers, ainsi que vous l'avez souligné à plusieurs reprises. Pourriez-vous nous donner des éclairages sur ce point ?

Qu'est est-il de vos relations avec le politique ? Nous avons entendu une série de déclarations : il a été dit, au début du quinquennat, que l'on fermerait la centrale de Fessenheim, puis que ce ne serait pas forcément celle de Fessenheim ; au mois de février dernier, la ministre de l'environnement a annoncé que l'exploitation des centrales serait prolongée, ce qui semble se télescoper avec la procédure, puisque vous précisez dans votre rapport que vous ne rendrez votre avis sur ce point qu'en 2018 ; enfin, la fermeture de Fessenheim a été confirmée, mais, très récemment, EDF a indiqué que telle n'était pas son intention ; dans le même temps, vous nous expliquez qu'il y a un problème sérieux sur un générateur de vapeur à Fessenheim. Comment tous ces éléments s'articulent-ils ?

Concernant le chantier de l'EPR à Flamanville, il y a, à mon sens, un problème de fond : l'ASN, autorité indépendante qui joue un rôle de gendarme, devient coactrice de l'aventure de Flamanville, avec son prolongement à Hinkley Point – les deux dossiers étant liés à la demande des autorités britanniques, qui souhaitent avoir un retour d'expérience sur Flamanville. En définitive, votre avis met en difficulté le chantier de Flamanville, ce qui met en difficulté celui d'Hinkley Point, ce qui met en difficulté le Gouvernement français et EDF. Allez-vous résister à la pression ?

Vous avez répondu à la question que je souhaitais poser sur les mesures post-Fukushima.

Je me joins à la question posée par Mme Marie-Noëlle Battistel sur le stockage local des déchets.

Vous venez de prendre la présidence de l'ENSREG. Quels sont vos objectifs à ce titre ? Vous avez signalé que la coopération européenne laissait à désirer.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion