Intervention de Paul Lopez

Réunion du 15 juin 2016 à 16h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Paul Lopez, premier vice-président de la Fédération des industries avicoles, FIA :

Cela est lié à des éléments tels que la taille des outils, celle des élevages et l'écart des coûts de main-d'oeuvre. Sur ce dernier point, des progrès ont certes été accomplis outre-Rhin, mais le problème n'est pas résolu pour autant, puisque la prestation de services peut être assurée dans le cadre de la réglementation de pays situés plus à l'Est.

La France, on l'a dit, se distingue par une très forte diversité des productions. C'est un atout en termes d'offre pour le consommateur, mais un handicap en termes de coûts d'abattage, puisque nous avons beaucoup plus d'outils polyvalents que nos voisins.

Concernant les 1 % d'animaux abattus sans étourdissement préalable, je pense que le chiffre est bien inférieur, mais je l'ai cité pour montrer que la proportion de volailles non étourdies était relativement faible. Cette proportion marginale est plutôt destinée au marché intérieur qu'à l'exportation.

Vous avez ensuite évoqué la distance par rapport aux animaux, due à leur taille, et leur contention pendant le transport. Ces aspects sont réglementés par des normes de densité et de hauteur dont l'application est contrôlée par les services de l'État. Il est vrai que nous approchons différemment un animal de 500 kilogrammes et un autre qui n'en pèse que deux.

Notre profession est réticente au partage d'informations que vous avez évoqué. J'ai observé que l'ouverture à notre environnement immédiat, c'est-à-dire à nos voisins, aux habitants de la commune, dans le cadre d'opérations portes ouvertes, était toujours extrêmement positive. Bien que les abattoirs aient une image très négative, ces visiteurs nous disent toujours, lorsqu'ils en ressortent, que l'abattoir est beaucoup plus propre qu'ils ne le pensaient. Sans doute ne communiquons-nous pas assez. La société nous amène à combler ce déficit. Ce partage d'informations se pratique de plus en plus, mais est lié à une question d'intégration des abattoirs sur leur territoire plutôt qu'à une évolution réglementaire à proprement parler.

Vous avez indiqué que les contrôles vétérinaires étaient essentiellement sanitaires. Je ne partage pas cet avis. La première étape du contrôle – avant le contrôle sanitaire de la qualité des viandes – s'effectue ante mortem, au déchargement des animaux ou lors de leur stockage. C'est ce premier contrôle qui détermine si un lot passera sur la chaîne d'abattage.

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