Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 22 juin 2016 à 16h15
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni, président :

Merci pour ces présentations qui m'inspirent une première question : les responsables des abattoirs vous ont-ils imposé des restrictions lors des tournages ? Pour avoir effectué des visites inopinées dans les abattoirs, nous ne sommes d'ailleurs pas surpris que vous ayez rencontré des difficultés pour y pénétrer. Hier encore, nous avons été accueillis par la police. En vertu de nos prérogatives dans le cadre de cette commission d'enquête, nous finissons toujours par entrer, en forçant les portes. Je peux facilement imaginer les réactions suscitées par vos demandes.

Une fois que vous avez été acceptés, avez-vous ressenti une réelle volonté de vous fermer l'accès à ces phases sensibles que sont l'étourdissement et l'abattage ? Était-il facile de vous entretenir avec les salariés ? Avez-vous constaté que la direction exerçait une pression pour les empêcher de parler ? Eux-mêmes étaient-ils prêts à le faire ? Comment ont-ils vécu le fait d'être filmés ? Lors de visites inopinées avec des médias, on remarque que leurs attitudes diffèrent face à la caméra. Vous prenez évidemment beaucoup plus de temps que les journalistes de télévision et la logique d'un film d'une heure n'est pas la même que celle d'un reportage de cinq minutes. Reste la problématique de l'image. Nous avons ressenti la réticence de certains ouvriers. Était-il difficile d'obtenir leur accord ? Ont-ils réagi depuis la sortie de votre film ? Si c'est les cas, comment ont-ils perçu le film et leur propre témoignage ?

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