Intervention de Jacques Lamblin

Réunion du 22 juin 2016 à 16h15
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

Je n'ai malheureusement pas pu assister hier soir à la projection de vos documentaires. J'ai toutefois le sentiment que vous avez voulu montrer les conditions réelles du travail à la chaîne dans un abattoir. La segmentation de l'activité et la répétition de gestes stéréotypés peuvent entraîner des problèmes physiques, comme les troubles musculo-squelettiques (TMS). Ces inconvénients surviennent cependant dès qu'il y travail à la chaîne, et le bruit et les odeurs existent probablement dans d'autres secteurs d'activité, même s'ils sont différents. En quoi le travail à chaîne dans les abattoirs est-il pire qu'ailleurs ?

Après avoir visité un certain nombre d'abattoirs, j'ai le sentiment que la segmentation des actes empêche les ouvriers de se rendre compte qu'ils tuent des animaux, les découpent et les transforment en matière première. Chacun a un geste précis à accomplir. Il y a ainsi celui qui assomme, celui qui égorge, et celui qui dépèce. À cet égard, le système industriel est bien pensé et lorsqu'on l'observe, étape par étape, on n'a pas le sentiment que des animaux sont tués. Il reste qu'à un bout de la chaîne, il y a un animal vivant, et, qu'à l'autre bout, vous retrouvez une carcasse. Ce découpage de l'activité n'a-t-il pas l'avantage de soulager psychologiquement l'ouvrier ?

Avez-vous assisté à des abattages rituels, halal ou casher ?

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