Intervention de Karine Daniel

Réunion du 28 juin 2016 à 17h45
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaKarine Daniel :

Cette réunion est pour nous l'occasion de rappeler l'excellence de la recherche française, que nous devons à l'engagement des chercheurs, des enseignants-chercheurs et des personnels qui s'investissent dans les fonctions support. C'est aussi l'occasion de souligner la stratégie nationale mise en place à la suite des différentes réformes et la structuration de l'action de l'État en vue d'une focalisation de nos recherches sur des questions qui intéressent au plus haut point nos concitoyens, sur des préoccupations sociales, sur de grands défis, sans oublier la nécessité d'investir encore et toujours dans la recherche fondamentale. Cette stratégie nationale se décline aussi au niveau territorial, avec des regroupements, notamment dans le cadre des ComUE, et avec les investissements du PIA. On peut néanmoins s'interroger sur l'articulation et le risque d'une compétition entre, d'une part, cette stratégie et ces appels d'offres au niveau national et, d'autre part, les stratégies européennes. Quand des chercheurs s'investissent beaucoup sur des appels d'offres nationaux, un certain décrochage en termes de visibilité de la recherche française sur les projets européens peut être redouté.

En matière de valorisation, je me réjouis de ce souci d'évaluer et de mettre en perspective l'action des SATT. Demeure néanmoins, au-delà des SATT, une foison d'incubateurs, de technopoles, etc., qui sont souvent des leviers d'action pour les collectivités territoriales ou même les universités, qui continuent à développer leurs projets, parfois concurrents. Un problème de lisibilité me paraît donc toujours se poser en matière de valorisation.

En ce qui concerne les enjeux budgétaires, nous avons tous à l'esprit cet objectif de 3 % de PIB consacrés à la recherche, publique et privée. Il nous faut poursuivre les efforts sur les budgets de recherche publique – nous avons tous cet objectif à coeur, les réactions parlementaires au décret d'avance en témoignent. Par ailleurs, les montants consacrés au CIR augmentent, et il faut que la recherche privée continue de croître, mais, au-delà des enjeux budgétaires et financiers, il faudrait peut-être remettre les investissements privés en perspective en examinant leurs résultats et leurs effets en termes de compétitivité et de valeur ajoutée.

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