Intervention de Sébastien Pietrasanta

Séance en hémicycle du 6 juillet 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre le terrorisme

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Pietrasanta :

Monsieur le ministre de l’intérieur, hier, la commission d’enquête relative aux moyens mis en oeuvre par l’État pour lutter contre le terrorisme depuis le 7 janvier 2015, présidée par Georges Fenech et dont je suis le rapporteur, a présenté ses propositions.

Après cinq mois d’enquête, notre commission a adopté à l’unanimité moins deux abstentions le rapport que j’ai présenté. Nous avons travaillé pour éclairer les Français sur le déroulement des attentats de 2015.

Cette enquête montre l’impossibilité de définir le Bataclan comme une cible particulière ; le rôle héroïque de nos policiers de la BAC – brigade anti-criminalité –, qui ont mis fin à la tuerie de masse au Bataclan dès vingt et une heures cinquante-quatre ; le courage de nos forces d’intervention ayant permis lors de l’assaut la libération de tous les otages sans aucune perte humaine, que ce soit à l’Hypercasher ou au Bataclan ; l’efficacité des pompiers, SAMU, hôpitaux civils et militaires, qui a permis de sauver de nombreuses personnes. Je voudrais leur dire ici toute notre reconnaissance.

Comme tous les attentats, ceux de janvier et de novembre 2015 ont meurtri la France et doivent nous faire évoluer. Je mesure toute la difficulté pour nos services de renseignement, confrontés au quotidien à des choix difficiles et dont les réussites sont trop rarement saluées.

Il n’existe pas de risque zéro. Rappelons que les États-Unis, qui ont les meilleurs services secrets du monde, n’ont pu empêcher les massacres d’Orlando, de Boston ou en Californie.

La France n’a jamais autant été meurtrie et menacée. Nous avons légiféré, nous avons augmenté nos effectifs, équipé nos services de renseignement, réorganisé une partie de nos services. Notre rapport démontre qu’il faut amplifier collectivement cette action.

Notre commission a travaillé sans esprit partisan. Cet état d’esprit doit se poursuivre en évitant la petite politique politicienne, les raccourcis ou les mensonges indignes, qui ne correspondent pas à la réalité des faits tels qu’ils sont établis dans le rapport.

Parce que je considère que la lutte contre le terrorisme doit nous rassembler, j’ai formulé quarante propositions…

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