Intervention de Sylviane Alaux

Réunion du 29 juin 2016 à 18h30
Commission d'enquête sur les conditions d'abattage des animaux de boucherie dans les abattoirs français

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylviane Alaux :

À vous entendre, on pourrait se réjouir qu'il existe enfin des textes et des règles qui encadrent ce secteur. Pourtant, je ressens un véritable décalage par rapport aux propos que nous ont tenus des dirigeants et des salariés d'abattoirs, notamment au sujet des sacrificateurs, dont il semble – c'est l'interprétation que je fais de ce qui nous a été rapporté – qu'ils sont peu compétents et formés, même s'ils détiennent une carte délivrée par leur mosquée. Certains utilisent même leurs propres outils.

Les treize organismes de formation auxquels vous faites référence sont-ils identifiés comme tels ? Je retiens d'autres auditions que les formations sont le plus souvent internes, ne durent guère plus de quarante-huit heures et se déroulent parfois même sur le tas, puisque les intéressés exercent d'abord à différents postes dans l'abattoir avant d'aboutir au poste de tuerie. J'ai donc le sentiment qu'il n'existe pas de véritable formation, et j'entends pour la première fois parler d'organismes de formation proprement dits. S'agit-il d'émanations de la profession ? Est-ce celle-ci qui les finance ou bien l'État participe-t-il ? Est-il vrai que la durée de formation ne dépasse pas quarante-huit heures, comme nous l'avons souvent entendu ? Qu'en est-il de l'amateurisme des sacrificateurs qui nous a été rapporté, même s'ils sont titulaires d'une autorisation de leur mosquée ? Il semble, en effet, qu'ils ne soient guère habitués au geste. Certains grands abattoirs emploient eux-mêmes des salariés dédiés à l'abattage rituel, mais le tableau d'ensemble demeure flou. Qu'en est-il précisément ?

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