Intervention de Amiral Charles-Henri du Ché

Réunion du 29 juin 2016 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Amiral Charles-Henri du Ché, directeur général adjoint des relations internationales et de la stratégie du ministère de la Défense :

Je crois me souvenir que le concept de projection de stabilité est originellement une idée américaine, que nous approuvons au demeurant. La difficulté est de mettre en première ligne l'organisation la mieux adaptée de l'UE ou de l'OTAN et il se trouve que c'est dans les pays du sud que l'on constate les chevauchements les plus importants. Nous considérons que l'équipement ressort du rôle de l'UE et de sa vision globale dans le cadre du concept général de sécurité, la projection de stabilité concernant non seulement les armées mais également la police… L'OTAN a toutefois sa place en raison de ses moyens financés, il faut le dire, par les Américains, notamment en matière de renseignement, indispensable à une action efficace. Il s'agit d'ailleurs d'une relation gagnantgagnant, car l'OTAN ne peut agir seule de façon globale mais dispose en revanche de moyens permettant de contribuer à la coopération globale. Je ne vois donc pas, à titre personnel, l'OTAN supporter le coût complet de la projection de stabilité mais bien plutôt s'y associer.

Colonel Fabien Mandon. La projection de stabilité est au coeur du prochain sommet. Elle est encouragée par la France dans sa vision à 360 degrés et dans la nécessaire mesure des réponses de l'OTAN. Au sein de la DGRIS, nous traitons à la fois des relations bilatérales et multilatérales avec l'ONU, l'UE et l'OTAN et observons combien les approches sont complémentaires avec une variété de leviers d'action différents. L'Alliance a trois missions stratégiques clairement définies et un panel de réponses qui ne sont ni celles de l'UE, ni celles d'une approche bilatérale. L'idée de projection de stabilité tend à inscrire l'OTAN dans un regard global sur les défis de sécurité en s'appuyant sur les différents partenariats partout où l'OTAN, même si l'Alliance n'est pas en première ligne, apporte une plus-value dont la plus importante est celle de l'interopérabilité des alliés.

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