Les amendements de Jean-François Copé pour ce dossier

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Monsieur le Premier ministre, lors des élections municipales des 23 et 30 mars derniers, les Français ont infligé un désaveu massif à la politique désastreuse conduite par François Hollande depuis deux ans. En rejetant les candidats de la majorité de gauche, en faisant de l’UMP le premier parti de France,…

…ils ont clairement demandé un changement radical de politique. Je ne suis d’ailleurs pas sûr que les observateurs aient mesuré l’ampleur du séisme politique du 30 mars dernier.

Il est vrai que la situation de notre pays est très grave. Avec 5 millions de personnes inscrites à Pôle emploi en catégories A, B et C, le chômage a atteint un record historique.

Le taux des prélèvements obligatoires était de 43,7 % à la fin de 2011, contre 46 % à la fin de 2014 : 50 milliards de hausses d’impôts ont été décidées par votre gouvernement. La hausse de la dette va atteindre les 100 % du PIB. Le déficit devait être de 3 % ; vous arrivez péniblement à 4,3 %.

Nous détenons le record absolu de dépenses publiques rapportées au PIB, avec 57 %. Nous sommes, hélas ! les champions en Europe. Vous nous avez encore répété aujourd’hui que c’est la faute à la crise, que c’est la faute à l’Europe et pas à vous.

J’oubliais : c’est de la faute de Nicolas Sarkozy, ça ne peut en aucun cas être celle de François Hollande, bien entendu ! (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Rien de tel que de regarder ce qui se passe ailleurs. En France, le taux de chômage est de 10 %, alors qu’il est de 7 % en Grande-Bretagne. Quant à l’Italie, elle vient d’engager une réforme courageuse du marché du travail. L’année dernière, la France a enregistré un déficit commercial de 61 milliards alors que l’Allemagne et même l’Italie ont ...

Grâce à votre style réputé moderne, monsieur le Premier ministre, votre langage désormais direct, vos sondages trois à quatre fois supérieurs à ceux de François Hollande,…

Nous sommes nombreux, dans ma famille politique, à nous dire qu’on aurait bien aimé le croire, pour la France et pour les Français. Un mois après, je le dis avec beaucoup de regrets mais c’est ainsi, ce pacte apparaît tel qu’il est : une terrible illusion d’optique. Comprenez-moi : la situation est tellement grave que l’annonce d’un plan mirac...

Monsieur le Premier ministre, vous faites le pire des choix : le rationnement sans réforme. Vous gérez la pénurie au lieu de changer de modèle. Vous imposez des tickets de rationnement aux Français en restant dans le même cadre. (Vives protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Le gel des pensions ? Quelle bonne idée quand, dans le même temps, on n’a pas le courage de réformer les retraites, de réformer les régimes spéciaux ou de faire des mesures d’âges que les autres pays d’Europe ont faites !

Le gel du traitement des fonctionnaires ? Quelle bonne idée quand, dans le même temps, votre ministre de l’éducation nous a confirmé tout à l’heure qu’on allait continuer d’embaucher jusqu’à 60 000 fonctionnaires dans l’éducation nationale…

Le gel des prestations familiales ? Quelle bonne idée quand, dans le même temps, vous n’avez pas le courage de toucher aux dépenses sociales les plus inefficaces ou les plus choquantes comme l’aide médicale d’État qui couvre à 100 % les frais maladie des étrangers en situation illégale !

Vous nous annoncez un choc de simplification – et Dieu sait si vous aimez les chocs ! –, mais dans le même temps entre en application la désastreuse loi Duflot qui a paralysé le marché de la construction et de l’immobilier en France.

Enfin, vous nous annoncez – quelle belle ambition ! – la suppression des départements en 2021. Mais qui sait où vous serez à cette date !

Vous avez supprimé le conseiller territorial il y a un an et créé la clause de compétence générale que vous venez de décider de supprimer. Monsieur le Premier ministre, votre plan dans les faits comporte, hélas ! trois péchés originels qui le condamnent à l’échec…

…alors qu’à votre arrivée tout était possible. D’abord le compte n’y est pas. Vous osez nous parler – d’ailleurs je note que vous ne l’avez pas fait cet après-midi – de 50 milliards de baisses de dépenses. Mais relisez les analyses fort précises du président de la commission des finances. 50 milliards, on est bien loin du compte si l’on intègr...

...en vous voyant négocier avec tous les sous-courants de votre parti quelques concessions pour obtenir le maximum de voix (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP)…

…alors que dans le même temps les impôts des Français vont – il n’y a pas d’autre mot – augmenter. Le quotidien Le Parisien évoquait l’exemple de ce couple de retraités qui gagne 30 000 euros par an et qui va voir en un an son impôt sur le revenu augmenter de 30 %. Beau bilan que celui de cette gauche censée s’occuper des Français qui sont dan...

Troisième péché originel : votre plan, monsieur le Premier ministre, n’est pas crédible car il ne contient aucune réforme de structure et vous le savez bien. Hélas, tout cela vient de ce que vous n’avez pas fait le bon diagnostic.