Les amendements de Jean-Marc Germain pour ce dossier

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Monsieur le président, madame la ministre, madame la présidente de la commission des affaires sociales, madame la présidente des femmes, comme on l’a dit tout à l’heure,

messieurs les rapporteurs, chers collègues, nous débattons depuis maintenant plusieurs heures et, à travers les retraites, ce sont finalement deux conceptions de la réforme qui s’affrontent ce soir. Avec vous, chers collègues de l’UMP, la réforme a revêtu bien des atours ces dernières années, mais à la fin elle s’est toujours terminée de la mê...

L’éducation nationale ? Cela a été la saignée dans les effectifs. Le travail ? Vous rêvez d’un code du travail dont la dernière page toucherait la première. Les retraites ? Vous avez changé les mots : difficile de parler de retraite par capitalisation après la crise financière ; vous parlez donc d’un système par points, mais le projet reste le ...

Pour nous, il n’y a pas de réforme qui porte ce nom sans être source de progrès. Nous nous sommes donc demandé, non pas comment boucher les trous mais ce qui ne va pas dans le système et comment y remédier. Insupportables les inégalités d’espérance de vie en bonne santé. Désormais, la pénibilité sera combattue sérieusement au travail et compen...

Indignes les écarts de 50 % des pensions entre les femmes et les hommes. Nous les réduisons de manière forte. Désespérant pour les jeunes de devoir attendre parfois d’avoir trente ans pour contribuer à leur retraite. Désormais, le principe sera simple : dès qu’il y a travail, il y a validation et nous attendons, madame la ministre – vous le sa...

La réforme, c’est le progrès, mais c’est aussi régler les problèmes. Je vous ai entendus à droite, depuis tout à l’heure, vous gargariser avec la loi de 2010 et les précédentes.

Mais enfin, serions-nous là, monsieur Accoyer, si vous aviez réussi ? Vous aviez promis que la réforme de 2010 serait la dernière, que l’âge de départ à la retraite à soixante-deux ans, c’était pour solde de tous comptes, que cela allait tout régler. Et voici que, tout juste deux ans plus tard, vous nous parlez de soixante-cinq ans ! Que direz...

Quand comprendrez-vous que reporter brutalement l’âge de départ à la retraite est non seulement profondément injuste – 80 % de votre réforme de 2010 a été portée par les ouvriers et les employés – mais aussi inefficace ? C’est vrai, monsieur Robinet, vous avez un peu réduit le déficit du régime de retraite mais vous avez creusé celui de l’assu...

Quelle autre conséquence aurait le report de trois ans du départ à la retraite quand on sait que près d’un Français sur deux, à l’âge de soixante ans, est au chômage ? Soixante-cinq ans, pour eux, est synonyme de trois ans de chômage et d’une sévère décote au moment de la liquidation de leur pension…

Travailler plus longtemps, monsieur Accoyer, pourquoi pas si l’espérance de vie continue d’augmenter mais seulement quand nous aurons remporté la bataille contre le chômage, seulement pour ceux qui ont les métiers les moins pénibles et en garantissant aux jeunes une durée de retraite au moins égale à celle de leurs parents.

Vous avez l’habitude, chers collègues de l’opposition, de désigner des boucs émissaires. Le chômage : les syndicats. Les difficultés à l’école : les professeurs. L’insécurité : les magistrats.

Quant aux retraites, le bouc émissaire est tout désigné, à entendre M. Bertrand : le fonctionnaire ! Près d’un amendement sur deux contre les fonctionnaires, quel acharnement sans raison ! La réalité est connue : les fonctionnaires ont les mêmes retraites que tous les autres, le même niveau de pension et le même âge de départ en retraite.

Pourquoi se lancer dans un grand chamboule tout si c’est pour ne rien changer ? Nous préférons nous concentrer sur les vraies questions plutôt que sur les faux problèmes, en répartissant équitablement les financements pour mettre à contribution les retraités comme les actifs, les entreprises comme les salariés, le public comme le privé, tout en...

…et qui proclamait en préambule : « Ce n’est qu’en regroupant toutes ses forces que la France retrouvera son équilibre moral et social et redonnera au monde l’image de sa grandeur ».