Les amendements de Marie-Louise Fort pour ce dossier

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Mesdames les ministres, monsieur et madame les rapporteurs, chers collègues, durant la campagne présidentielle, le Président Hollande avait défini son mode de gouvernance : « Pour réussir, il y a une condition à remplir,

et d'unité nationale, je m'y engage ». On sait que les promesses n'engagent que ceux qui les écoutent, mais aujourd'hui notre pays en but à des difficultés de chômage, de pauvreté, en situation de guerre au Mali, se trouve déchiré par ce que Mme la garde des sceaux appelle une réforme de civilisation, avec la loi ouvrant le mariage aux couple...

Je fais partie de ceux qui pensent que le mariage est une institution qui articule vie conjugale et vie parentale.

Dans cette sécheresse institutionnelle, s'est invité au fil du temps l'amour mis en avant pour contracter mariage et fonder famille. Je crois à l'amour, ce lien magique entre deux êtres

pourvu qu'il soit sincère et heureux. Je récuse dans cette enceinte l'existence d'amours honteuses. Non seulement je reconnais mais je me réjouis qu'on puisse réussir sa vie dans une relation homosexuelle. J'adhère au désir de reconnaissance sociale pleine et entière de ces couples et à leur désir d'exister dans la durée en toute sécurité.

La société se doit de le reconnaître non pas au nom de la modernité ni même de l'égalité, mais au nom de l'humanité. Il est vrai que neuf pays ont adopté le mariage homosexuel, mais avec des restrictions pour la filiation. Aux États-Unis, neuf états l'ont approuvé par référendum mais dans 31 états, la définition du mariage comme l'union d'un h...

Vous tournez en dérision l'église catholique en oubliant ou en négligeant que les représentants de toutes les grandes religions monothéistes s'élèvent contre ce projet de loi. On peut respecter cette opinion comme on peut respecter ceux qui parlent.

Vous oubliez l'éthique de la médecine. Vous ouvrez la boîte de Pandore que représentent la procréation médicalement assistée et la gestation pour autrui, sans précaution et sans même en mesurer toutes les conséquences.

Je citerai également le sociologue Jean-Pierre le Goff : « Cette grande bataille idéologique est menée au nom de l'égalité. Mais a-t-on le droit de bricoler l'anthropologie au nom de l'égalité ? » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.) Au nom de cette même égalité, a-t-on le droit de violer les consciences ? Je pense à la conscience d...

qui déclarait : « Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l'adoption. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? »

J'espère, madame la garde des sceaux, que vous dénoncerez ici cette assertion dans votre réponse. Je ne suis ni réactionnaire, ni homophobe, ni même ringarde, du moins j'essaie.

Votre loi m'inquiète car il me semble qu'elle dérive tel un bateau ivre jusqu'aux rivages incertains de la loi de la famille. Votre circulaire en est certainement un élément précurseur. Je veux une société apaisée où chacun trouve sa place,...

une société respectueuse des différents choix de vie, des orientations sexuelles, une société consensuelle, bref une société fraternelle. Pour moi, c'est cela l'égalité ! (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)