Les amendements de Michel Issindou pour ce dossier

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Je veux simplement dire quelques mots, monsieur le président. Vous avez, chers collègues de droite, un projet totalement différent du nôtre.

Et je ne parle pas du projet de 2010, car si vous aviez été courageux en 2010, vous auriez fait à cette époque la réforme que vous nous annoncez aujourd’hui, consistant à porter l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans et la durée de cotisation à 44 annuités.

Vous ne l’avez pas fait, ce qui explique que vous soyez aujourd’hui dans la surenchère. Cela me rassure de constater que, pour notre part, nous défendons un projet réaliste, équilibré et efficace.

En vous livrant à une attaque en règle contre les fonctionnaires, qui a constitué le fil rouge de vos interventions, vous avez dévoilé ce que vous espériez secrètement. Vous ressentez, peu ou prou, l’envie d’un autre système, fondé sur autre chose que la répartition

même si vous ne le dites pas comme cela et si vous vous en êtes défendus au départ avec beaucoup de conviction, j’insiste sur le fait que, quelles que soient vos dénégations, la capitalisation n’est pas très loin.

On l’entend, même si vous ne le dites pas très fort, et vous avez besoin de ce conflit de générations, vous avez besoin d’exciter la France au moment où elle est plutôt calme

La France est calme, elle a compris qu’il était nécessaire d’accomplir une réforme des retraites, et vous êtes en train de nous demander : qu’est-ce que cette réforme qui n’est pas violente ?

On vit dans une France qui a besoin d’apaisement, et l’on va lui proposer une réforme des retraites apaisée, qui sera efficace et gagnera en efficacité dans le temps.

Voilà ce que l’on attend, et il n’est nul besoin de s’exciter. Vous n’avez pas besoin de vous mettre dans cet état : nous ferons une réforme tranquille, sereine et paisible.