Les amendements de Paul Giacobbi pour ce dossier

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Monsieur le Président, monsieur le Premier ministre, nous voici une fois encore réduits à délibérer sans vote, comme le faisait le tribunat de l’Empire, mais cette fois sur le sujet de la guerre et de la paix. Notre Constitution n’oblige en rien le chef des armées, c’est-à-dire le Président de la République, à nous consulter avant de décider d’...

Pas plus aux États-Unis qu’en France, il n’existe dans ce cas d’obligation juridique d’obtenir un vote du Parlement. Si le président Obama l’a jugé indispensable, c’est moins par un respect du Congrès – qu’on ne lui connaissait pas à ce jour dans le domaine international – que parce qu’il lui fallait avant tout consulter la Russie et convaincre...

Demander un vote parlementaire dans quelques jours ou quelques semaines permettrait à la France de retrouver son autonomie de décision, c’est-à-dire sa souveraineté, nous donnerait la possibilité de voir comment les choses évoluent suite à la rencontre russo-américaine et au rapport des experts de l’ONU et, faisant en sorte que nous nous pronon...

Il appartient au Président de la République d’en décider, mais il ne nous est pas interdit de souligner à quel point ce serait opportun. Le temps qui nous est donné est peut-être le temps nécessaire pour donner une chance à la solution politique, une chance à la paix. Mais dans cette affaire, la forme – même si elle touche à notre souveraineté...

Les Russes nous disent : « On ne nous refera plus le coup de la Libye ! ». Il faut quand même rappeler que le blocage aux Nations unies, pour coupable qu’il soit, repose sur certaines raisons, que nous avons générées.

Cet argument est donc quelque peu spécieux. La France pourrait exiger de la Syrie des couloirs humanitaires et des zones de sauvegarde ce qui, en cas de refus, justifierait notre intervention au-delà de la simple perspective punitive. Quoi qu’il en soit, on peut raisonnablement penser que si nos frappes ont lieu, le gouvernement syrien renonce...

 ; il peut être le fait d’autres composantes de ce pouvoir secret et terrible. En effet, le moins que l’on puisse dire, au-delà de l’horreur et de la réprobation qu’elle a suscitées, ainsi que de ses conséquences, est que cette décision est une erreur profonde et peut-être fatale pour le régime. Pour autant, notre intervention, à supposer qu’ell...

Il ne faudrait pas, au motif certes bien légitime qu’il faut répondre à l’utilisation par la Syrie d’une arme de destruction massive telle que le gaz sarin – qui est un peu le nucléaire du pauvre –, laisser pendant ce temps l’Iran, signataire du traité de non-prolifération, se doter de l’arme nucléaire, autrement plus redoutable pour la paix da...