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Motion de censure


Les interventions de Philippe Vigier


Les amendements de Philippe Vigier pour ce dossier

49 interventions trouvées.

C’est pourquoi nous avions entamé l’examen du projet de loi Macron avec l’espoir qu’il constitue une chance de tourner définitivement la page des deux premières années du quinquennat.

Oui, nous le reconnaissons volontiers, monsieur le ministre, l’espoir suscité par ce projet de loi était inédit depuis le début du quinquennat. Nous caressions l’espoir que vous donneriez enfin des signaux sans ambiguïté aux créateurs de richesses, à celles et ceux qui entreprennent ; l’espoir que vous mettriez tout en oeuvre pour libérer les é...

Monsieur le Premier ministre, vous avez été pris en otage par les nostalgiques, par les archaïques, par les cyniques qui vivent de beau langage, par ceux qui feignent d’ignorer que leur immobilisme aggrave une crise qui frappe avant tout les plus modestes, dont ils se sont autoproclamés les porte-parole.

Quelle cruelle ironie de devoir recourir à l’article 49, alinéa 3, à cause de ceux qui, au sein de votre majorité, tiennent trop à leur carrière, à leur siège de député, aux faveurs et honneurs que leur accordent les médias, pour prendre le risque de censurer le Gouvernement. Où sont les frondeurs ? La vérité est qu’ils ont besoin de vous, mons...

Naturellement, vous voudriez faire croire, monsieur le Premier ministre, que le recours à l’article 49, alinéa 3 est justifié par l’urgence qu’il y a à mettre en oeuvre une réforme vitale pour l’emploi et la croissance. Vous voudriez nous faire croire que nous sommes à dix jours près, alors que nous avons perdu trois ans dans la bataille de l’e...

Des propositions qui ont toutes été balayées d’un revers de main, tandis que les frondeurs, qui ne sont pas là, confisquaient le débat et nous forçaient à assister à l’avant-première du congrès du parti socialiste. Vous voudriez faire croire que le soutien ou l’opposition à ce projet de loi ou à ce gouvernement délimite la frontière entre cons...

Nous vous avions dit, en février dernier, que le quinquennat s’était achevé lorsque, pour la première fois, vous avez choisi de recourir à l’article 49, alinéa 3. Nous le maintenons : vous êtes dans l’impasse et votre majorité est disqualifiée pour mener les réformes indispensables.

Pourquoi exercer le pouvoir, si vous n’êtes pas en mesure de relever les défis immenses qui s’offrent à la France ? Comment pouvez-vous vous satisfaire d’un pouvoir qui n’est plus qu’illusion, dont l’autorité et l’efficacité ne sont qu’apparences ? Avez-vous abandonné l’idée que le pouvoir n’a de sens que lorsqu’il est exercé pour la France ? ...

Exercer le pouvoir, ce n’est pas non plus se réfugier derrière les institutions et tenter de rassembler artificiellement une majorité contre la motion de censure, à défaut de pouvoir la rassembler véritablement autour d’un projet cohérent. Exercer le pouvoir, c’est avoir une exigence constante, celle de mobiliser et de fédérer la nation autour...

Exercer le pouvoir pour la France est incompatible avec toute forme de brutalité. Or vous agissez avec brutalité lorsque vous refusez à l’Assemblée nationale un débat sur un projet de loi qui aborde pourtant des questions aussi cruciales que le plafonnement des indemnités pour licenciements abusifs.

Vous agissez avec brutalité lorsque vous foulez aux pieds le dialogue social en mettant en oeuvre le compte personnel d’activité et la prime d’activité pour tenter d’apaiser la gauche de la gauche. Exercer le pouvoir pour la France, ce n’est pas considérer, monsieur le Premier ministre, que l’esprit du 11 janvier, qui nous a tous rassemblés, e...

Exercer le pouvoir, c’est avoir conscience que vos échecs alimentent une défiance à l’endroit de l’ensemble de la classe politique et font monter les extrêmes. C’est ne pas fermer les yeux sur le fait que, ce faisant, vous participez vous-même à l’aggravation de la crise morale qui fragilise notre République ! Monsieur le Premier ministre, plu...

Pas des usines à gaz comme le crédit d’impôt compétitivité emploi, dont l’efficacité est contestée. Pas de timides allégements de charges, que vous menacez régulièrement d’annuler ! Vous devez de vraies décisions à la France, pour préparer l’avenir : la réforme de l’État et des collectivités territoriales, la réforme de la protection sociale e...

Monsieur le Premier ministre, le 3 juillet 2012, en réponse au discours de politique générale de votre prédécesseur, Jean-Louis Borloo avait annoncé que le groupe de l’Union des démocrates et indépendants serait la vigie lucide, exigeante et indépendante de cette législature. Jamais, depuis, nous n’avons manqué à cette triple exigence. Nous av...

J’avais, monsieur le Premier ministre, exprimé à cette tribune la même bienveillance lors de votre discours de politique générale et de la présentation du programme de stabilité qui prévoyait une réduction des dépenses publiques de 50 milliards d’euros d’ici à 2017. Cela avait conduit une majorité du groupe UDI à s’abstenir. Aussi avons-nous e...

Néanmoins, nous nous sommes gardés de toute naïveté. Emprunter ce chemin pour servir la France n’était possible qu’à condition que le volontarisme que vous affichiez alors, la volonté de faire bouger les lignes pour faire bouger la France, survivent à l’épreuve de votre majorité. Or je vous l’avais dit au nom de mon groupe, monsieur le Premier ...

En réalité, vous êtes toujours prisonnier du mensonge sur lequel la majorité s’est construite en 2012. Ce mensonge originel, c’est celui de François Hollande, qui a nié la crise et les efforts qu’il fallait demander aux Françaises et aux Français pour redresser le pays !

Ce piège se referme sur vous et sur votre majorité. Il vous contraint aujourd’hui à engager la responsabilité du Gouvernement en application de l’article 49, alinéa 3 de la Constitution.

Vous prétendez qu’il s’agirait pour vous d’assumer vos responsabilités – je vous cite : « La gauche gouverne. Elle doit assumer ses responsabilités. […] Nous le faisons pour le pays. Nous le faisons pour l’intérêt général, et ici chacun doit prendre conscience de ce que cela signifie. » Au nom du groupe de l’Union des démocrates et indépendants...

J’affirme que cet acte constitue la démonstration éclatante que vous avez préféré les intérêts du parti socialiste à ceux de la France !