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Jacques Myard
Question N° 100348 au Ministère de l’action (retirée)


Question soumise le 1er novembre 2016

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M. Jacques Myard appelle l'attention de Mme la ministre de la fonction publique sur la réforme visant à rendre obligatoire l'anglais au concours d'entrée de l'ENA à partir de 2018. Cette réforme pernicieuse est scandaleuse à plusieurs titres : elle contrevient directement à la politique du multilinguisme alors même que la France a signé en 2005 la convention de l'Unesco sur la diversité culturelle et, partant, de défense de la langue française qui figure à l'article 2 de la Constitution. Elle constitue un signal déplorable pour le rayonnement de la France à l'échelle internationale et vis-à-vis de la francophonie. La maîtrise de l'anglais nécessaire au haut fonctionnaire n'impose nullement d'exclure les autres langues qui sont tout aussi importantes dans le monde actuel. Les coûts allégués de l'organisation des épreuves de langue, alors qu'ils sont dérisoires, la prétendue égalité de traitement entre candidats, alors que certains seront avantagés par des études en anglais ou des séjours prolongés dans les pays anglophones, la nécessaire maîtrise de l'anglais, alors qu'elle peut être imposée à la sortie de l'ENA et non à l'entrée, sont donc des arguments fallacieux. Elle ne correspond pas à la réalité du monde du XXIe siècle, où il y a la nécessité de maîtriser des langues telles que l'espagnol, l'arabe ou le mandarin. Cette réforme est inacceptable et doit être annulée. Il lui demande, en conséquence, de retirer sans délai cette réforme qui porte gravement atteinte aux intérêts de la France et décline au XXIe siècle le monde révolu des années soixante.

Retirée le 0 0000 (fin de mandat)

1 commentaire :

Le 02/11/2016 à 11:27, Laïc1 a dit :

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Cette initiative est d'autant plus bête que le Royaume uni ayant voté le Brexit, la présence de cette langue dans les instances européennes ne se justifie plus. Va-t-on à l'ENA pour ensuite trader sur les marchés financiers de la City ou de New York ? L'administration est forcément européenne, et de la même façon apprendre l'arabe ou le chinois ne se justifie pas pour de futurs administrateurs, dont le but n'est pas de faire une carrière commerciale à l'échelle mondiale. Réservons cela à HEC ou d'autres écoles de commerce.

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