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Laurence Abeille
Question N° 31576 au Ministère de l'éducation nationale


Question soumise le 9 juillet 2013

Mme Laurence Abeille interroge M. le ministre de l'éducation nationale sur l'offre de plats végétariens dans les cantines scolaires. L'arrêté du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire défini le plat protidique comme un « plat principal à base de viandes, poissons, œufs, abats ou fromages ». Aucune mention n'est faite de plats protidiques végétariens. Un élève végétarien ne bénéficiera donc pas d'un repas équilibré. L'absence de produit animal dans l'alimentation végétarienne nécessite de consommer des aliments de substitution riches en protéines, comme le soja, les lentilles ou encore le quinoa, puisqu'un plat végétarien ne correspond pas à un plat carné, ôté de sa viande. C'est cette absence de substitut protidique qui conduit, aujourd'hui, les enfants végétariens à devoir prendre un plat composé d'une viande qui ne sera pas consommée. Cette pratique devient alors risquée pour le développement de l'enfant qui pourra souffrir d'une déficience en protéines. Surtout, de nombreuses études mais également des agences étatiques et onusiennes comme la FAO alertent sur la surconsommation de viande au niveau mondial. Cette consommation accrue n'est pas soutenable dans un monde de plus en plus peuplé et adoptant les modèles de consommation occidentaux : pression sur les terres arables, émissions de gaz à effet de serre ou encore pression sur la ressource en eau. Une diminution de la consommation de viande étant nécessaire dans les pays riches, la consommation de plats protidiques végétariens doit être encouragée, notamment chez les jeunes enfants qui s'habitueront ainsi à une consommation différente, plus équilibrée et plus soutenable. Aussi, elle souhaite savoir si le Gouvernement envisage de proposer, dans les cantines scolaires, des plats protidiques végétariens.

Réponse émise le 7 janvier 2014

La loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales donne aux collectivités territoriales la compétence en matière de restauration scolaire. Il est important pour les collectivités territoriales qui ont en responsabilité ce service de s'appuyer sur les recommandations de la loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010de modernisation de l'agriculture et de la pêche. Le décret n° 2011-1227 du 30 septembre 2011 relatif à la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire a été pris en application de la loi n° 2010-874 du 27 juillet 2010 de modernisation de l'agriculture et de la pêche. Ce texte précise les exigences que doivent respecter les gestionnaires des services de restauration concernant la qualité nutritionnelle des repas qu'ils proposent. Ces exigences portent sur la variété et la composition des repas proposés, la taille des portions, les services de l'eau, du pain, du sel et des sauces.

1 commentaire :

Le 15/09/2015 à 15:24, laïc a dit :

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Voilà un article scientifique qui devrait faire réfléchir les députés fans du régime végétarien à l'école, et les faire revenir sur leur envie d'affaiblir et de détériorer la santé et la mémoire des jeunes écoliers français :

"Il faut savoir que la viande apporte certains acides aminés, minéraux et vitamines que le végétarien devra intégrer à son alimentation s’il veut rester en bonne santé.

D’une manière générale, le régime végétarien doit se composer de céréales complètes, légumineuses, laitages et œufs, légumes, fruits frais et secs, et de compléments alimentaires (levure de bière, germes de blé, Tamari, etc.). Mais il doit surtout assurer un apport suffisant de protéines, de lysine, de zinc, et de vitamines B12 et D, surtout lorsqu’il devient végétalisme, c’est à dire se prive de laitage et d’œufs.

A défaut de quoi, différents troubles carentiels finiront par s’installer, notamment de nature psycho-nerveux, tels que fatigabilité, dépression, pertes de mémoire, frilosité ou insomnie...

Autre inconvénient du végétarisme, les légumineuses qui, même si elles sont souvent plus riches en protéines que les céréales, présentent cependant l’inconvénient d’être assez puriques, et d’entraîner des flatulences.

Les fruits secs, ou oléagineux, pour leur part, sont aussi riches en protéines qu’en lipides... ce qui les rends peut-être un peu difficiles à bien digérer, surtout lorsqu’on a le foie et la vésicule biliaire légèrement paresseux.

Mais le problème des acides aminés est certainement le plus délicat à résoudre. En effet, la plupart des sources végétales de protéines ne contiennent pas tous les acides aminés indispensables. Or, lorsqu’un aliment protidique est carencé, même partiellement, en tel ou tel acide aminé, cela empêche la parfaite assimilation des autres acides aminés. La céréale, par exemple, manque de lysine et de leucine. A cause de ce déficit, c’est l’ensemble des acides aminés constituant la protéine de cette céréale qui sera incomplètement utilisé.

C’est donc essentiellement pour cette raison que de nombreux végétariens manquent de protéines. Non pas parce qu’ils n’en consomment pas une quantité globale suffisante, mais parce qu’elles ne contiennent pas un assez grand nombre de variété d’acides aminés."

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