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Pascal Popelin
Question N° 75330 au Ministère du travail


Question soumise le 10 mars 2015

M. Pascal Popelin attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social sur l'Allocation équivalent retraite (AER), dont le rétablissement a été annoncé par le président de la République le 6 novembre 2014. Cette allocation, destinée aux chômeurs sexagénaires ayant acquis tous leurs trimestres de cotisations mais pas encore l'âge légal de la retraite, consistait initialement en une indemnité d'environ 1 000 euros jusqu'à la date de leur départ en retraite. À sa suppression en 2011, l'AER n'a été que très partiellement remplacée par l'actuelle Allocation transitoire de solidarité (ATS). À la suite de cette décision, des milliers de seniors ont été plongés dans une situation financière difficile. Versée aux demandeurs d'emploi aux faibles ressources nés « entre le 1er janvier 1952 et le 31 décembre 1953 » et ayant validé le nombre de trimestres nécessaires pour pouvoir prétendre à une retraite à taux plein mais n'ayant pu bénéficier de l'AER avant sa suppression, l'ATS a exclu de nombreuses personnes dans le même type de situation car nées en 1954. Or il a été précisé depuis le 6 novembre 2014 que les personnes qui touchent aujourd'hui l'Allocation de solidarité spécifique (ASS), bénéficieront d'une aide supplémentaire pour porter leur revenu à « près de 1 000 euros ». Pourtant, des incertitudes demeurent sur le montant précis, les dates de naissance concernées et le calendrier de mise en œuvre. Il lui demande donc de bien vouloir lui apporter des précisions quant aux conditions d'attribution de cette nouvelle allocation.

Réponse émise le 21 juillet 2015

Le Président de la République a souhaité la mise en oeuvre d'une mesure ciblée d'accompagnement des demandeurs d'emploi âgés de 60 ans et plus qui présentent des caractéristiques proches de celles des anciens bénéficiaires de l'ATS (allocation transitoire de solidarité) afin d'améliorer leurs conditions de revenus. Le Gouvernement a ainsi décidé d'instaurer une prime transitoire de solidarité d'un montant de 300 euros par mois. Cette prime sera versée aux demandeurs d'emploi bénéficiaires de l'allocation de solidarité spécifique ou du revenu de solidarité active qui cumulativement : sont nés entre le 1er janvier 1954 et le 31 décembre 1955 et sont âgés d'au moins 60 ans ; ont été indemnisables, au moins un jour, au titre de l'allocation de retour à l'emploi, de l'allocation spécifique de reclassement, de l'allocation de transition professionnelle ou de l'allocation de sécurisation professionnelle entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2014 ; ont validé le nombre de trimestres permettant de bénéficier d'une retraite à taux plein à l'extinction de leurs droits à l'une des quatre allocations précitées ; n'ont pas atteint l'âge légal de départ à la retraite. Cette prime sera versée par Pôle emploi. Elle concernera près de 38 000 personnes pour un coût d'un peu plus de 160 millions d'euros sur la période 2015-2017. Sa mise en oeuvre interviendra rétroactivement à compter du 1er juin 2015.

1 commentaire :

Le 03/04/2015 à 20:32, Mirabelle54 a dit :

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Merci d'avoir posé cette question concernant les seniors de plus de 60 ans, ayant toutes leurs annuités, mais survivant avec 483 € par mois, car trop jeunes pour bénéficier d'une retraite à taux plein. Depuis l'allocution présidentielle du 6 novembre 2014, beaucoup de députés et sénateurs en ont fait de même. Mais Monsieur le Ministre du Travail ne répond toujours pas, hormis des effets de communication à RTL le 25 mars 2015. 5 mois passés et toujours pas de sortie de ce décret, le Directeur de l'UNEDIC n'a pas été contacté, et pendant ce temps-là, la précarité de ces seniors augmente à vitesse grand V chaque jour. Honte à ce gouvernement soit-disant socialiste.

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