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Michel Vergnier
Question N° 99217 au Ministère de l’éducation nationale


Question soumise le 27 septembre 2016

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M. Michel Vergnier interroge Mme la ministre de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'augmentation du nombre d'enfants suivant une instruction à domicile. 25 000 enfants sont concernés par ce type d'enseignement mais seuls deux tiers des familles seraient inspectées. Ces contrôles, par lesquels on s'assure de la maîtrise d'un socle commun de connaissances, sont effectués par le directeur académique des services départementaux de l'éducation nationale. S'il ne conteste pas la liberté pédagogique des parents, ces inspections doivent être renforcées pour s'assurer de la qualité des enseignements et pour empêcher tout embrigadement ou radicalisation religieuse. Aussi, il souhaite connaître les dispositions prises par le Gouvernement en la matière et les sanctions qui sont prévues dans le cadre de la loi égalité et citoyenneté.

Réponse

Cette question n'a pas encore de réponse.

23 commentaires :

Le 27/09/2016 à 16:28, Emgenius a dit :

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De nombreux parmi les parents instruisant en famille, pourraient vous répondre, eux qui s'inquiètent depuis juin 2016 de l'article 14 bis du projet de loi n° 3679 sur l'Egalité et la Citoyenneté voté en première lecture à l'assemblée (par 32 députés sur les 49 présents au scrutin) qui sera bientôt soumis en navette au Sénat, et qui sera de de retour à l'Assemblée en procédure accélérée courant octobre 2016.

«  L’autorité compétente de l’État détermine les modalités et le lieu du contrôle. »

Cet article était censé améliorer les inspections pour s'assurer de la qualité des enseignements et pour empêcher tout embrigadement ou radicalisation religieuse; il met en fait en péril les choix d'instruction et la liberté pédagogique des parents, bien qu'à votre instar, il s'en défende. Car en fait d'amélioration, il ne change pas grand chose aux modalités préexistantes, mais justifie surtout la rédaction d'un décret d'application, déjà préparé qui, lui, est une violente charge contre la liberté constitutionnelle de choix d'instruction.

De fait ce contrôle - qui existait déjà dans la loi avant le projet "Egalité Citoyenneté" - n'a et n'aura pas grand chose à voir avec un contrôle "anti embrigadement" auxquels les inspecteurs de l'éducation nationale ne sont d'ailleurs pas habilités mais imposera par contre aux enfants contrôlés, via décret, des tests écrits et oraux définis par l’Education Nationale, dans un lieu inconnu des enfants (hors domicile qui est le lieu d'enseignement), réalisés par un inspecteur inconnu des enfants .

Ces tests seront basés sur les paliers et niveaux de cycle mis en place par l’enseignement de l'Education Nationale, quelle que soit l' approche pédagogique spécifique pour l’acquisition du socle commun de compétences (prérequis de la loi, bien avant l'apparition de Egalité Citoyenneté) . Ces dispositions précises, concernant les tests, sont inscrites dans le décret que le Bureau de Mme la ministre Belkacem a présenté début juin aux associations de familles, en préambule du projet de loi qui en valide le principe en même temps qu’il définit le lieu du contrôle.

Ce binôme loi+décret fera subir un stress inacceptable, d’une violence psychologique inqualifiable, pour les enfants dès le plus jeune âge. En effet, si l'enfant échoue aux tests "nouvelle mouture", il sait qu'il encourt le risque d’être obligé de retourner à l’Ecole. Certains enfants sont instruits en famille car ils ont développé une phobie scolaire, ou parce qu’une particularité de santé les rend fragiles en milieu scolaire. Je vous laisse imaginer l'angoisse que ce test provoquera chez ces enfants en particulier. Et le rapport avec les sectes ou le radicalisme religieux par des tests de "programme scolaire" reste une incongruité sémantique qui ferait sourire si elle n'était pas tragique pour les familles qui déjà redoutent "l'après décret"...

Si on compare avec les modalités prévues pour les enfants suivant leur cursus en école, l'inspecteur vérifie pour eux que l'instruction donnée par l'enseignant est valide. Il ne vérifie pas la connaissance du contenu par les élèves eux-mêmes. L’élève n’a aucune obligation de réussite, ni aucun stress lié à la venue de cet inspecteur, puisqu'il vient tester leur enseignant. Cet article 14 b adossé au décret d'application impose, de fait, une obligation de résultats de l'enfant instruit en famille.

Et en plus ce contrôle sera effectué selon les systèmes d'évaluation des écoles de l'Education Nationale ! Alors que les choix pédagogiques des familles peuvent être différents.

Il n'existe pas une seule façon d'apprendre. Chaque enfant est différent et choisir l'instruction en famille, c'est aussi s'adapter au mieux à sa façon d'apprendre, à ses rythmes naturels, dans le plaisir de la découverte. C’est aussi pour cette raison que la déclaration universelle des droits de l’homme en 1948 a entériné le droit des parents à choisir librement le mode d’instruction qui convient le mieux à leur enfant. L’école de la République est un service rendu aux familles par l’Etat, non le mètre étalon de tous les modes d’apprentissage. Il ne restera rien de cette liberté de choix de la progression, après le décret.

En première lecture, les amendements demandant la suppression ou la modification de cet article 14b (182, 198, 249, 331, 679, 717, 183, 250, 332, 724, 817 et 1512) ont malheureusement été rejetés à l'Assemblée Nationale le 29 juin 2016 dernier.

Cet article 14bis vise, selon le plaidoyer de M. le ministre Kanner, au renforcement des contrôles de l’enseignement dispensé aux enfants instruits dans la famille.

Non, c’est une tentative d’imposer une norme éducative.

Notons pour finir, que la loi sous sa forme actuelle avant le projet Egalité Citoyenneté est déjà très exigeante vis-à-vis des familles puisqu'elle demande à l'Education Nationale de vérifier TOUS LES ANS que "l'enseignement assuré est conforme au droit de l'enfant à l'instruction tel que défini à l'article L. 131-1-1 » (article L131-10 du code de l’éducation) et qu'il permet d'amener l'enfant à maîtriser les compétences du socle commun à 16 ans”.

Les contrôles se font généralement au domicile de la famille. Les parents peuvent ainsi présenter le lieu où l'instruction de l'enfant a lieu, comme n’importe quel enseignant de France. Les parents peuvent présenter de nombreux supports pédagogiques et si l'enfant se sent à l'aise avec l’inspecteur, en accord avec le choix des parents enseignants, il peut tout à fait y avoir un échange entre l'enfant et l'inspecteur. Il n'y a pas de meilleur contrôle de l'embrigadement fondamentaliste qu'une rencontre avec les familles, sur le lieu de travail. C'est le maintien et la récurrence annuelle de cette formule de vérification qui permet un suivi régulier du contrôle, non la mise en place d'usine à contrôle dans une salle de l'inspection académique, où plusieurs enfants risquent d'être testés en commun, uniquement sur leur maitrîse des programmes.

Au vu de ces éléments, il convient donc de supprimer toute obligation supplémentaire concernant l’enseignement à domicile, mais de veillez à ce que les inspections actuelles soient réalisées selon l'esprit de la loi, à savoir une discussion ouverte avec l'instructeur, sur son lieu d'apprentissage, permettant d'établir la réalité de l'instruction, son cadre ainsi que ses méthodes permettant de garantir la maîtrise à seize ans, du socle commun de connaissances et de compétences, à l'instar de tous les collégiens de France.

J’espère que ces information vous donneront l'éclairage nécessaire à la réponse de votre question, et que vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir afin de modifier la loi n° 3679 sur l'Egalité et la Citoyenneté, dans le sens d'un contrôle citoyen, efficace, et respectueux du choix pédagogique des parents-instructeurs contrôlés.

Bien à vous,

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Le 28/09/2016 à 10:26, laïc a dit :

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A emgenius

"Cet article 14 b adossé au décret d'application impose, de fait, une obligation de résultats de l'enfant instruit en famille. "

Encore heureux que l'on puisse évaluer précisément le niveau scolaire de l'enfant. Car à quoi bon des contrôles s'ils se limitent à évaluer l'instruction donnée ? Il serait plus que facile à des parents radicalisés, mais pas uniquement à eux, de faire impression le jour donné, d'en "mettre plein la vue" à l'inspecteur, histoire de passer avec brio l'examen, et une fois l'inspecteur parti, de continuer les pratiques déviantes qui ont été habilement dissimulées par ce subterfuge, et à enseigner des choses que la morale républicaine ou la science profane condamnent ou réfutent sans appel. La seule et unique façon de savoir si les parents n'embrouillent pas l'inspecteur est de tester le niveau réel de l'enfant, en lui faisant passer des examens. C'est l'évidence même, car alors la triche parentale n'est pas possible.

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Le 28/09/2016 à 14:23, Emgenius a dit :

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J'entends tout a fait votre réflexion. Elle tient en 3 points:

- Contrôler le niveau scolaire de l 'enfant:

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OK suivons votre logique. Après tout, pourquoi pas.

Mais dans ce cas résumons votre demande.

Un inspecteur de l éducation nationale appelle désormais le professeur (le parent dans le cadre de l'instruction en famille) et sa classe (l'enfant) dans un local différent de son école (la maison). Plutôt que de contrôler les capacités du professeur a donner un cours pertinent et en phase avec le socle commun de connaissances et compétences, le test portera sur les savoirs réellement appris par la classe, via des examens standardisés et annuels. Si la classe ne réussit pas cet examen, le professeur a un mois environ pour corriger le tir. Si il n y arrive pas en 4 semaines, le professeur est déchu de son agrément à enseigner et ses élèves repartis dans un autre établissement . L'enseignement en France passerait ainsi via les avancées du contrôle testé sur le petit échantillon de population pratiquant l'instruction en famille, d'une obligation de moyens à une obligation de résultats annuels....

Le jour où cette vision de l'enseignement s'applique A TOUS LES PROFESSEURS de France et pas uniquement aux parents enseignant, je suis persuadé que le nombre de familles recourant à l'instruction en famille baissera mathématiquement. Signons ensemble pour cette vision de l'école publique.

Elle correspond à la vision de la performance du rôle de l'apprentissage de nombreux parents qui ont choisi l'IEF par défaut de résultats de l'école de la République.

- Contrôler le NIVEAU SCOLAIRE des enfants dans un lieu choisi par l'EN permet de lutter contre le terrorisme ...

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Vous pensez donc que de contrôler, même pas à son domicile, le niveau annuel en mathématiques, français, histoire, éducation civique, sciences d'un élève va permettre de débusquer une éventuelle dérive idéologique et philosophique de l'être humain contrôlé. Ce n'est ni le rôle de ce contrôle, ni son objectif, ni ce pourquoi les personnels de l'éducation sont missionnés ou formés. Ni dans les écoles de la République, ni à fortiori en dehors, aucune routine de contrôle idéologique n'existe. On peut le craindre au vu des récents événements. Mais introduire un contrôle idéologique au pays des Lumières laisserait aussi un goût amer aux yeux du monde.

Par ailleurs, le contrôle EN CONTINU des connaissances scolaires est déjà appliqué en France. A l'école de la République. Ce contrôle entre 8h et 16h chaque jour n'a pourtant permis de débusquer aucun des individus radicalisés qui sont passés à l acte, endoctrinés en dehors des heures de cours et souvent hors du foyer parental. Contrôler une heure par an ou 8 heures par jour un NIVEAU SCOLAIRE n'est en rien une garantie de percer à jour une tactique de camouflage d'un endoctrinement sectaire ou religieux.

Nous avons tendance à croire qu'un parent qui passe tout son temps avec son enfant-élève est sans doute plus attentif aux modifications de comportement qu'il repérerait, et plus à même de prendre les mesures éducatives nécessaires, qu'un professeur face à une trentaine d'élèves par heure et des parents qui reprennent leur fonction éducative vers 19h00 chaque jour dans le meilleur des cas.

On parle beaucoup pour l'imaginaire des administrés, d'écoles clandestines regroupant plusieurs enfants sous la coupe d'un immam radicalisé, pratiquant l'instruction en famille. Sur quels chiffres ou rapports précis se base-t-on? Sur un ressenti? Vous le reconnaissez vous même, quel que soit le contrôle dedans ou hors de l'école, les dérives peuvent aisément être camouflées derrière une réussite parfois même correctement brillante dans le système des "niveaux scolaires". En quoi un renforcement du contrôle de ces NIVEAUX permettra de mieux débusquer des pratiques qui justement son passées maîtres dans l'art de la dissimulation jusqu'à toucher actuellement pour le moment uniquement des enfants issus du système scolaire traditionnel français. La loi manque clairement sa cible, et de fait n'est pas le bon outil.

- NIVEAU SCOLAIRE:

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Jusqu' à cette nouvelle loi, et ne vous en déplaise, les enfants instruits dans le cadre de la famille étaient déjà beaucoup plus contrôlés que les élèves dépendant du système classique. Chaque année, un double contrôle s'applique à eux. Le premier revient à la mairie qui diligente une enquête au domicile des parents pour vérifier les conditions de l'instruction, et l'éventuel rapport de domination des parents sur leurs enfants. Ensuite, une fois l'an, un inspecteur de l'éducation nationale s'entretient avec le parent-enseignant au sujet de sa pédagogie, et de la réalité de l'instruction donnée. Le parent-enseignant doit donner des garanties à l'inspecteur s'agissant de l'efficacité de la méthode choisie permettant à l'élève d'atteindre le socle commun de connaissances et compétences à l'age de 16 ans, comme tout collégien de France. Quel étudiant de France est déjà ainsi doublement contrôlé annuellement? Quelle classe de primaire ou collège peut-elle se targuer de recevoir chaque année la visite d'un inspecteur qui vient contrôler que le maître ou le professeur continuent de garder un cap qui permet à l'enfant, dans le cadre de ses apprentissages du coup individualisés, d'atteindre à 16 ans les prérequis d'un socle commun (que nombre de collégiens d'ailleurs n'atteignent jamais).

Les nombreux cas avancés lors des débats à l'assemblée et au sénat de "refus de contrôle" (qui n'ont à aucun moment été chiffrés exactement dans les débats) semblent d'après les retours que les parents en ont, avoir été surtout le fait de demandes injustifiées de la part de l'éducation nationale: rendez-vous donnés tardivement loin du domicile, contrôles effectués sur base de tests écrits et oraux contraires à la loi actuelle, absence de discussion avec l'enseignant, volonté de conformer la liberté de choix d'instruction des parents aux pratiques éducatives en vogue dans les écoles sans prise en compte des pédagogies différentes (Montessori, Freinet, De Crolly, Unschooling), respect de paliers de programmes de l'EN et non du socle commun dans son ensemble, contrôle des enfants et non de l'enseignant, incompréhension de son rôle par le contrôleur qui n'est pas l'avocat de l'école publique mais le garant de la réalité d'une instruction.... Vous constaterez qu'on est loin d'un refus systématique.

Non, parce que cette nouvelle loi essaie de passer par décret une "norme éducative" qui facilite le travail de l'inspecteur: qui ne serait plus forcé de se déplacer ni de pratiquer une quelconque démarche de compréhension de la pédagogie des parents instructeurs; parce qu'en contrôlant des niveaux scolaires elle ne lutte aucunement contre le terrorisme qui lui sert régulièrement d'excuse pour passer en force, parce qu'elle fait fi de plusieurs siècles d'avancées pédagogiques françaises entamées avec l'Emile de Rousseau, vous comprendriez pourquoi la plupart des parents s'insurgent du nouveau texte de loi qui contraint totalement la liberté éducative des parents tout en manquant complètement son objectif de "contrôle de la qualité de l'instruction et lutte contre l'embrigadement". Vous comprendriez pourquoi la plupart d'entre eux se sentent légitimes à répondre à la question de M. Vergnier.

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Le 28/09/2016 à 16:40, laïc a dit :

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" Quelle classe de primaire ou collège peut-elle se targuer de recevoir chaque année la visite d'un inspecteur qui vient contrôler que le maître ou le professeur continuent de garder un cap qui permet à l'enfant, dans le cadre de ses apprentissages du coup individualisés, d'atteindre à 16 ans les prérequis d'un socle commun (que nombre de collégiens d'ailleurs n'atteignent jamais). "

Là-dessus, je vous rejoins entièrement : mes enfants, depuis qu'ils sont scolarisés, n'ont jamais vu passer le moindre inspecteur d'Académie dans leur classe. De contrôles dans les écoles primaires, il n'y en a pas du tout, ou tellement peu que la majorité des élèves ne les voit pas passer. Ce n'est pas normal. Ceci dit je reconnais que les institutrices, mêmes si elles ont des lacunes, notamment en histoire et géographie, font un travail honnête, et dans l'ensemble peu critiquable; elles font ce qu'elles peuvent, mais quand j'entends l'une d'elle dire : "La carte de l'Europe, c'est trop difficile à étudier pour les enfants, je vais la mettre de côté..", je ne peux m'empêcher d'être consterné.

De toute façon, l'important dans les écoles vient aussi de la socialisation de l'enfant : l'enfant y apprend à se comporter en collectivité, ce qu'il ne peut faire avec ses parents dans un milieu fermé. Quoi de plus récessif que d'être constamment entouré de papa et maman ?

Aussi, quand vous dites : " Nous avons tendance à croire qu'un parent qui passe tout son temps avec son enfant-élève est sans doute plus attentif aux modifications de comportement qu'il repérerait, et plus à même de prendre les mesures éducatives nécessaires, qu'un professeur face à une trentaine d'élèves par heure et des parents qui reprennent leur fonction éducative vers 19h00 chaque jour dans le meilleur des cas. ", nous ne pouvons qu'être dubitatif quant aux capacités des parents à repérer les modifications de comportement d'un enfant qui sera de toute manière saturé de la présence parentale. L'enfant scolarisé aura plus de chance d'avoir des modifications de son comportement, car à l'école il aura au moins un comportement social visible, tandis que chez lui, l'uniformité de vie le conduira à adopter une comportement stéréotypé sans aspérité, et qui d'ailleurs pourra cacher un mal intérieur que personne ne sera susceptible de repérer, ce qui ne sera pas le cas à l'école, ou le trouble de comportement sera plus aisément détectable.

Imaginez que l'enfant soit victime de sévices chez lui de la part de ses éducateurs parentaux, qui ira dire "cet enfant est maltraité" ? Personne ne le saura, c'est très dangereux de permettre qu'un enfant soit ainsi confiné entre quatre murs sans autre surveillance que ou celle des parents, ou celle très et trop espacée en la circonstance des inspecteurs. Et d'ailleurs cet isolement de l'enfant justifie une plus grand attention et présence des inspecteurs que pour les enfants scolarisés à l'école.

Pour ce qui est de sanctionner les professeurs dont les résultats seraient inférieurs à la moyenne, ce n'est pas une si mauvaise idée. Pourquoi ce qui serait bon pour les parents ne le serait plus pour les professeurs ? Certes les professeurs ont l'excuse de la classe nombreuse, que n'ont pas les parents d'élèves (l'attention exclusive des parents devrait doper les résultats scolaires des enfants mais là encore rien n'est moins sûr, j'ai pu constater avec mes enfants que la parole des parents est plus facilement prise en dérision ou contestée que lorsqu'un adulte extérieur s'adresse à eux dans un milieu extérieur et officiel qui en impose...), mais alors il faut réduire le nombre d'enfants par classe et faire appel à des volontaires bénévoles (combien de retraités diraient oui pour aider les professeurs, et pourtant l'Education nationale se garde bien de proposer une telle idée).

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Le 29/09/2016 à 18:39, phoenix a dit :

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Bonjour,laïc,

Je vous cite:

"Imaginez que l'enfant soit victime de sévices chez lui de la part de ses éducateurs parentaux, qui ira dire "cet enfant est maltraité" ? Personne ne le saura, c'est très dangereux de permettre qu'un enfant soit ainsi confiné entre quatre murs sans autre surveillance que ou celle des parents, ou celle très et trop espacée en la circonstance des inspecteurs. Et d'ailleurs cet isolement de l'enfant justifie une plus grand attention et présence des inspecteurs que pour les enfants scolarisés à l'école."

A votre tour,tentez d'imaginer un enfant victime de sévices sexuels par son instituteur ou son directeur d'école,alors même que ce pédophile est notoirement connu pour des faits similaires et qu'il a simplement été couvert par sa hiérarchie et muté pour éviter les vagues..

Tentez d'imaginer un enfant victime de harcèlement quotidien de la part de ses charmants petits camarades de classe visiblement hautement sociabilisés par l'école,durant de longues années sans qu'aucune "autorité"(instituteurs,professeurs,surveillants)n'ait jamais repéré de problème,à longueur de journée...Et qui finit par se suicider à 13 ans...(voir le dernier documentaire édifiant de

France 3 sur le sujet..)

Non,ne tentez plus d'imaginer,vous êtes dans la réalité..

La protection qu'offre l'Éducation Nationale à nos enfants,tant au niveau psychique que physique,nous pouvons la constater quotidiennement...

Je ne suis pas certaine que les parents de tous ces enfants victimes,qui avaient CONFIES leur enfant à l'Éducation Nationale,valident vos craintes..

Quant à l'enfant "enfermé entre 4 murs",personnellement,cela m'évoque l'école,et montre à quel point vos raisonnements sont basés sur des fantasmes totalement infondés...

Je suis bien certaines que nombre de familles IEF seraient ravies de vous accueillir au sein de leurs foyers pour une réjouissante journée porte ouverte pédagogique qui ne manquerait pas de vous surprendre et vous permettrait d'étoffer votre argumentaire sur la base d'une réalité concrète..

N'hésitez pas à demander,ça en vaudrait le coup..

Bien à vous..

Une maman IEF,heureuse de l'être et qui compte bien le rester...pour le bien-être de son enfant!(qui ne sera en aucun cas soumis à des tests de niveau pour cause de refus d'uniformité forcée et droit absolu de l'enfant respecté à évoluer à son rythme,selon ses besoins personnels et non selon les besoins de l'EN ..jusqu'à sa prochaine réforme..

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Le 30/09/2016 à 15:20, Emgenius a dit :

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Commentaire de "nath" qui n'est pas passé: Voici ce que j'avais écrit > J'ai l'impression que le débat résulte de la méconnaissance de ce qu'est vraiment l'instruction en famille et des raisons qui poussent les familles à faire ce choix. La quasi totalité d'entre elles ne garde pas leurs enfants "entre quatre murs" : ils sont inscrits à des "activités "extra scolaires", rencontrent très régulièrement d'autres enfants, participent à des ateliers... Car les parents d'enfants en IEF sont à l'écoute et soucieux de leurs besoins, comme les autres parents. De plus il est évident que l'école n'est pas le seul lieu où l'enfant peut se "sociabiliser"...L'école est une invention récente ne l'oublions pas. L'homme est quant à lui un "animal social" depuis bien plus longtemps.

En lisant cette dernière réponse, on pourrait croire que les enfants en Instruction en famille sont donc tous enfermés à la maison, voir victimes de sévices par des parents abusifs qui chercheraient à les couper du monde... Incapable s de détecter un problème de comportement ou simplement les besoins de leurs enfants.

Ceci est bien sûr une idée préconçue et fausse.

Un enfant scolarisé peut être coupé du monde et maltraité par ses parents sans que cela ne soit détectable par ses professeurs, je peux l'affirmer en tant qu'enseignante. Et si l'on prend la peine d'écouter les raisons qui motivent les familles à descolariser, si on les laisse expliquer comment ils procèdent jour après jour, on est très vite rassurés sur ce point. Les représentants des mairies et les inspecteurs qui contrôlent les parents et parlent avec les enfants chez eux pendant de longues heures peuvent déjà en témoigner d'ailleurs.

Car des contrôles efficaces sont déjà mis en place. Et ces contrôles se justifient tout à fait : il est normal de garantir le droit à l'instruction de tous les enfants. Mais le problème semblerait être que toutes les familles ne sont pas contrôlées... Alors avant d'évoquer un renforcement des contrôles qui sont pourtant déjà efficaces, pourquoi ne pas remédier simplement à ce problème ?

La vraie question est plutôt de savoir si l'Etat Français peut se permettre de malmener la liberté d'Instruction pourtant garantie par notre constitution...

Car en imposant des tests annuels basés sur les programmes de l'Education Nationale, on demande aux enfants de suivre ce programme, année après année comme à l'école. Les parents ne sont donc plus libres de suivre une pédagogie basée sur le respect des rythmes de l'enfant (type Montessori, Freinet...)qui laissent le temps aux enfants d'avancer selon leurs capacités et leurs projets (ce que bon nombre d'enseignants rêvent de faire sans le pouvoir faute de temps et de moyens).

Ils ne sont plus libres non plus de prendre le temps d'accompagner leur enfant en difficulté, en lui laissant le temps d'acquérir les bases. Cela voudra tout simplement dire qu'un enfant instruit en famille ne pourra plus apprendre à lire à 8 ans au lieu de 7.

Or le droit à l'instruction, c'est l'obligation pour les parents de garantir à leur enfant la possibilité d'atteindre les compétence du socle commun des connaissances à 16 ans. Donc peut-importe à quel âge il apprendra à lire ou à multiplier du moment que ses parents l'instruisent et lui permettent d'y parvenir à 16 ans. Peu importe la pédagogie utilisée : là on touche à la liberté d'instruction des parents...Cette fameuse liberté garantit par la déclaration universelle des droits de l'homme ratifiée par la France.

De plus on impose implicitement à l'enfant de réussir ces tests sous peine de retourner à l'école...Ce qui fait bien sûr reposer une pression inacceptable sur ses épaules. Une pression qu'aucun enfant scolarisé n'a à subir, puisque ces derniers ont tout à fait "le droit" de ne pas réussir aux évaluations.

Pour résumer : des contrôles déjà efficaces quand ils ont lieu, des enfants qui atteignent en grande majorité les compétences du socle commun à 16 ans comme le confirment les rapports des inspecteurs...Pourquoi alors cet amendement qui attaquerait dangereusement la liberté d'instruction des parents ? Parce que le nombre d'enfants en instruction en famille augmente ? Par crainte inavouée de la radicalisation (alors qu'il n'y a aucun lien prouvé entre les deux et que des tests imposés basés sur les programmes n'y changeraient dans tous les cas, rien du tout) ? Vraiment je ne comprends pas.

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Le 30/09/2016 à 15:22, Emgenius a dit :

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Commentaire de "Vir" qui n'est pas passé non plus:

Mr Laïc,

Connaissez-vous des enfants instruits en famille? Visiblement non. Vous fantasmez un sujet que vous ne semblez pas connaître. Les enfants instruits en famille ne sont pas enfermés chez eux. Au contraire, l'instruction se fait partout et chaque découverte est prétexte à l'apprentissage : sorties en forêt, musées, expositions,évènements culturels de toute sorte ... Les enfants côtoient d'autres enfants et adultes de tous les âges. Le plus souvent le choix de l'instruction en famille se fait pour être particulièrement à l'écoute de ce qui enthousiasme les enfants. Les enfants instruits en famille développent souvent une passion pour une ou plusieurs activités dites "extra-scolaires". Ils ne sont donc pas "enfermés" avec leurs parents. Peut-être devriez-vous réfléchir au sujet avec davantage de bienveillance afin de comprendre les différentes motivations des familles. De plus, l'école ne garantie pas de déceler les familles maltraitantes. Concrètement, à part j'imagine des cas dangereusement pathologiques, les parents maltraitants ne souhaitent pas s'occuper à longueur de temps de leurs enfants et sont bien contents de "se débarrasser" d'eux pendant le temps scolaire. C'est souvent des maltraitances dues à un cercle vicieux de parents dépassés qui ne savent pas comment faire face à leur progéniture et réagissent avec violence, psychologique ou physique. Ce n'est pas une excuse, c'est une explication. Les parents qui font le choix de l'instruction en famille, le font très souvent pour rester dans leur dynamique d'éducation bienveillante (utilisation de l'enthousiasme de l'enfant, pas de jugement du travail, accompagnement, développer sa confiance en lui, son auto-correction ...).Je suis choquée par votre jugement . Je ne comprends même pas cette idée "d'uniformité de vie" quand je compare avec une école avec horaires strictes, enfants classés par âges avec les mêmes camarades toute l'année et un adulte référent... Finalement je constate une fois de plus que c'est la méconnaissance qui engendre la méfiance. Je vous invite à rencontrer ces familles et chercher à comprendre leur choix de vie, vous verrez que ce sont souvent des personnes très ouvertes et accueillantes qui ont pour but l'épanouissement de leur famille. Ce n'est pas parce que une minorité fait un choix différent qu'il faut tout de suite la cataloguer comme "déviante". Ces choix répondent à des besoins. Notre société n'est pas un exemple de stabilité émotionnelle et psychologique, en toute logique, des parents choisissent des alternatives réfléchies. Chacun doit pouvoir faire ses choix. Peut-être ne voudriez vous pas cela pour vos enfants et c'est aussi votre choix. Merci de ne pas chercher à l'imposer à tous! Cet autoritarisme est dangereux . Instruire ses enfants est un droit constitutionnel inscrit dans les droits de l'homme. Une fois de plus nous ne demandons que à faire connaître notre façon de faire, alors venez à la rencontre des familles et sortez s'il vous plaît de vos a-prioris.

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Le 30/09/2016 à 16:44, laïc a dit :

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L'uniformité de vie se déduit de l'uniformité du cadre de vie imposé à l'enfant scolarisé par ses parents. Toujours les mêmes lieux, toujours les mêmes têtes, difficultés à se lier avec d'autres enfants venant d'autres milieux, puisqu'ils ne sont que rarement mis en contact avec eux, où est l'épanouissement tant vanté ? Les sorties seront forcément limitées, et puis les enfants scolarisées font aussi des sorties avec leurs parents quand l'école est finie, il n'est pas interdit aux parents qui scolarisent leurs enfants d'éduquer également leurs enfants. Deux écoles valent mieux qu'une.

Par ailleurs, à un moment vous dites : "La vraie question est plutôt de savoir si l'Etat Français peut se permettre de malmener la liberté d'Instruction pourtant garantie par notre constitution...

Car en imposant des tests annuels basés sur les programmes de l'Education Nationale, on demande aux enfants de suivre ce programme, année après année comme à l'école. Les parents ne sont donc plus libres de suivre une pédagogie basée sur le respect des rythmes de l'enfant (type Montessori, Freinet...)qui laissent le temps aux enfants d'avancer selon leurs capacités et leurs projets (ce que bon nombre d'enseignants rêvent de faire sans le pouvoir faute de temps et de moyens). "

Ici vous confondez instruction et pédagogie. L’État français impose un programme, l'élève doit savoir tels et tels éléments des connaissances, et vous vous répondez que vous n'avez pas à suivre ce programme au nom du rythme de l'enfant, de la pédagogie : vous répondez à côté de la question. Vous pouvez utiliser votre pédagogie et votre approche des rythmes de l'enfant, mais pas refuser le programme au nom de la pédagogie et de votre idée du rythme de l'enfant, ça n'a pas de sens. La pédagogie doit permettre de faire comprendre les connaissances, pas de les refuser. Et si vous refusez les tests, on a vraiment l'impression que vous refusez les connaissances obligatoires imposées par l'Éducation nationale.

Après vous pourrez dire : mais ils les apprendront plus tard, à leur rythme. Mais si selon vous l'enseignement par les parents est à ce point efficace, qu'est-ce qui empêcherait les enfants de connaître les connaissances demandées, et même plus complètement que les autres enfants, puisque l'attention exclusive des parents à leur égard devraient selon vous multiplier leurs capacités d'apprentissage ? Donc là vous entrez dans la contradiction : si les enfants sont supérieurement éduqués par leurs parents, la connaissance du socle commun de connaissances et de compétences devrait être un jeu d'enfant pour eux, et ils devraient passer les test demandés avec brio. Donc, dans ce cas, pourquoi avez-vous peur de les leur faire passer ? Cela cache quelque chose, car votre raisonnement pas logique.

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Le 02/10/2016 à 02:28, Emgenius a dit :

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voici la reponse de "nath" qui ne passe tj pas : Non Laïc, vous répondez à côté de la question. Mais c'est parce que vous n'êtes pas un pédagogue. Car si vous l'étiez, vous sauriez que tout programme, même élaboré le plus justement par de grands spécialistes est forcément artificiel et ne peut correspondre aux rythmes naturels d'apprentissage de tous les enfants. Tous les pédagogues savent que l'idéal serait une classe unique, sans niveau, où les enfants avancent à leur rythme et selon leurs besoins, avec pour seuls objectifs, ceux fixés en fin d'enseignement obligatoire (ou en fin d'enseignement primaire, puis secondaire par exemple, comme cela se fait en pédagogie Montessori pour ne citer qu'elle).Mais l'école telle qu'elle est envisagée pour l'instant, ne permet pas de fonctionner ainsi...Voilà pourquoi des programmes ont été élaborés pour simplifier le travail des enseignants et des inspecteurs qui les contrôlent. Mais suivre un programme imposé annuellement n'est pas le plus adapté pour un enfant. Voilà d'ailleurs pourquoi l'Education Nationale à proposé des programmes par cycles pour tenter de se rapprocher le plus possible de cet idéal. Malheureusement les inspecteurs contrôleront les enfants en IEF tous les ans...Donc testeront sur des niveaux précis.

Vous dites également : "si vous refusez les tests, on a vraiment l'impression que vous refusez les connaissances obligatoires imposées par l'Éducation nationale", ce qui me laisse penser que vous n'avez pas lu ma réponse en entier. Car tout le monde est d'accord pour que les contrôles s'assurent que l'instruction dispensée a bien pour objectif d'atteindre les compétences du socle commun des connaissances. Personne ne réfute la légitimité des demandes de l'Education Nationale. Le problème est que la réalité de l'instruction d'un enfant est déjà vérifiable et vérifiée actuellement : les parents montrent leurs progressions, les travaux de leurs enfants, l'évolution de leur travail...Ce que font les enseignants lorsqu'ils sont inspectés. Personne ne refuse d'instruire son enfants parmi les parents en IEF ? Mais certains visent le socle commun comme l'autorise la loi.

Votre dernière remarque concernant les raisons de refuser les tests confirme définitivement que vous n'avez pas lu ma réponse...Mais cela doit être lié au fait que vous pensez que nous plaçons l'instruction en famille au dessus de l'instruction en école, ce que personne ne dit. Personne n'affirme que ces enfants sont "supérieurement éduqués par leurs parents" ? Juste éduqués au plus près de leurs besoins individuels, ce que l'école ne peut pas faire, c'est un fait.

Je vais donc copier coller ce que j'indiquais dans ma précédente publication :

"Avec ces tests, les parents ne sont donc plus libres de suivre une pédagogie basée sur le respect des rythmes de l'enfant (type Montessori, Freinet...)qui laissent le temps aux enfants d'avancer selon leurs capacités et leurs projets (ce que bon nombre d'enseignants rêvent de faire sans le pouvoir faute de temps et de moyens).

Ils ne sont plus libres non plus de prendre le temps d'accompagner leur enfant en difficulté, en lui laissant le temps d'acquérir les bases. Cela voudra tout simplement dire qu'un enfant instruit en famille ne pourra plus apprendre à lire à 8 ans au lieu de 7. Et certains enfants ont besoin de plus de temps que d'autres, c'est ainsi. L'école n'a pas beaucoup de place pour ces enfants là malheureusement.

Or le droit à l'instruction, c'est l'obligation pour les parents de garantir à leur enfant la possibilité d'atteindre les compétence du socle commun des connaissances à 16 ans. Donc peut-importe à quel âge il apprendra à lire ou à multiplier du moment que ses parents l'instruisent et lui permettent d'y parvenir à 16 ans. Peu importe la pédagogie utilisée : là on touche à la liberté d'instruction des parents...Cette fameuse liberté garantit par la déclaration universelle des droits de l'homme ratifiée par la France.

De plus on impose implicitement à l'enfant de réussir ces tests sous peine de retourner à l'école...Ce qui fait bien sûr reposer une pression inacceptable sur ses épaules. Une pression qu'aucun enfant scolarisé n'a à subir, puisque ces derniers ont tout à fait "le droit" de ne pas réussir aux évaluations. "

Ce raisonnement est tout a fait logique, il est normal de vérifier que l'instruction est dispensée et les parents doivent le prouver, comme les enseignants le font. Mais une fois L'instruction démontrée, les parents ont une liberté pédagogique que ne permet pas l'école...Notamment celle de respecter les rythmes des enfants qui ne rentrent parfois pas dans les cases des programmes. Imposer des tests qui suivent ces programmes limitent les choix pédagogiques des parents et imposent un grand stress aux enfants. La liberté d'instruction est alors entravée.

Pour terminer, je suis à présent convaincue que vous ne connaissez pas d'enfants en IEF et que vous ne connaissez pas du tout le sujet puisque vous écrivez :

"L'uniformité de vie se déduit de l'uniformité du cadre de vie imposé à l'enfant scolarisé par ses parents. Toujours les mêmes lieux, toujours les mêmes têtes, difficultés à se lier avec d'autres enfants venant d'autres milieux, puisqu'ils ne sont que rarement mis en contact avec eux, où est l'épanouissement tant vanté ? Les sorties seront forcément limitées"

Les enfants en IEF ont justement la possibilité de découvrir une multitude de lieux pendant que les enfants scolarisés ne vont qu'en classe (ou en sortie deux ou trois fois par an). Pour la plupart, ils retrouvent plusieurs fois par semaines d'autres enfants en IEF pour des sorties dans des musées, bibliothèques, fermes pédagogiques... Des enfants issus de tous les "milieux" précisément puisque contrairement à ce que pensent les gens non informés, les enfants en IEF proviennent de tous les "milieux". Je vous conseille de lire des blogs tenus par des enfants instruits en famille, vous aurez ainsi un aperçu de ce qu'est réellement leur vie.

Chacun est libre de ses choix. Certains enfants s'épanouissent à l'école, d'autres non. Certains parents choisissent l'école de la République, d'autres non. Et lorsqu'un enfant ne s'épanouit pas à l'école par exemple, une alternative est possible dans notre pays grâce à la liberté d'instruction, il est primordial de la protéger. Inutile de dénigrer l'un ou l'autre de ces choix, surtout sans savoir ce qu'ils impliquent, sans connaître la réalité qui se cache derrière. Vous n'avez aucune idée de la façon dont vivent les enfants instruits en famille, s'il vous plait, encore une fois, ne basez pas pas votre argumentaire sur des idées pré conçues.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 02/10/2016 à 08:59, laïc a dit :

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"Tous les pédagogues savent que l'idéal serait une classe unique, sans niveau, où les enfants avancent à leur rythme et selon leurs besoins"

Et encore une contradiction : comment voulez-vous qu'il n'y ait pas de niveau dans une classe où les enfants avanceront chacun à leur rythme ? Les niveaux se créeront naturellement, les forts se détacheront infailliblement des faibles, et le professeur, s'il ne veut pas être considéré comme un fumiste complet, sera obligé nécessairement d'en tenir compte. Vos pédagogues idéaux ne sont pas si pédagogues que cela...

Par ailleurs, vous dites "Les enfants en IEF ont justement la possibilité de découvrir une multitude de lieux pendant que les enfants scolarisés ne vont qu'en classe (ou en sortie deux ou trois fois par an). Pour la plupart, ils retrouvent plusieurs fois par semaines d'autres enfants en IEF pour des sorties dans des musées, bibliothèques, fermes pédagogiques... "

Mais il n'est écrit nulle part que les enfants en IEF ont l'obligation de ces sorties. Peut-être que c'est comme cela pour certains, mais il n'y a pas d'obligation, et la plupart reste enfermés chez eux coupés des autres élèves. Vous ne pouvez pas faire une généralité de quelques cas particuliers.

Vous trouvez ce commentaire constructif : non neutre oui

Le 02/10/2016 à 11:22, laïc a dit :

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Vous dites également : "Personne ne réfute la légitimité des demandes de l'Education Nationale. Le problème est que la réalité de l'instruction d'un enfant est déjà vérifiable et vérifiée actuellement : les parents montrent leurs progressions, les travaux de leurs enfants, l'évolution de leur travail...Ce que font les enseignants lorsqu'ils sont inspectés. Personne ne refuse d'instruire son enfants parmi les parents en IEF ? Mais certains visent le socle commun comme l'autorise la loi."

Or votre intervention est là justement pour contester la légitimité des demandes de l'Education nationale, puisque si vous ne contestez pas que l'enseignement des parents soit vérifié, vous contestez en revanche que les enfants soient évalués... Soyons sérieux trente secondes : comment vérifier l'efficacité d'un enseignement si on ne sait pas quels effets il a sur les enfants concernés, et donc en ne vérifiant pas dans un milieu neutre si les enfants ont le niveau requis ? C'est totalement absurde.

Et montrer les travaux des enfants est évidemment insuffisant, puisque l'on ne saura pas dans quelles circonstances ils auront été effectués. N'importe quel parent peut produire un travail d'enfant excellent, alors qu'il aura été repris une dizaine de fois avant pour montrer un "niveau satisfaisant" demandé par l'inspecteur, alors que le niveau réel de l'enfant est en fait nettement inférieur à ce qui est présenté de manière arrangée.

Par ailleurs, l'Education nationale devrait, avant d'autoriser les enfants à être scolarisés par leurs parents, vérifier le niveau réel d'instruction des parents : comment voulez-vous que des parents analphabètes ou culturellement limités puissent éduquer leurs enfants ? C'est impensable. Donc toutes les précautions doivent être prises au préalable.

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Le 03/10/2016 à 01:23, Emgenius a dit :

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Via "Nath" @Emgenius , si tu peux publier encore pour moi (désolée et merci)

Décidément Laïc vous souhaitez avoir le dernier mot même si l'on vous démontre l'irrecevabilité de vos arguments et l'on pourrait se demander d'où vous vient cette méfiance, voir colère, à l'égard des parents qui instruisent en famille ...

Alors reprenons :wink:

Vous écrivez :

"Et encore une contradiction : comment voulez-vous qu'il n'y ait pas de niveau dans une classe où les enfants avanceront chacun à leur rythme ? Les niveaux se créeront naturellement, les forts se détacheront infailliblement des faibles, et le professeur, s'il ne veut pas être considéré comme un fumiste complet, sera obligé nécessairement d'en tenir compte"

C'est une vision très simpliste de la manière dont les enfants apprennent (qui n'est d'ailleurs pas très différente de celle des adultes). Limiter les apprentissages d'un être humain sur une année, avec un niveau minimum et maximum à atteindre est illusoire. En réalité, un enfant peut progresser très vite dans certains domaines et dépasser ces niveaux imposés et en même temps avoir besoin de plus de temps pour d'autres...C'est ainsi qu'en classe unique Freinet par exemple, certains enfants sont très compétents en mathématiques, n'ont que 8 ans mais maîtrisent des compétences au programme du CM2 par exemple. Alors qu'ils déchiffrent à peine. Et cela n'est pas grave puisqu'ils ont tout le temps pour progresser. Votre souci est que vous croyez qu'un enfant est forcément fort partout ou forcément faible partout...Alors que ce n'est bien sûr pas le cas. En IEF, il est donc possible d'accompagner un enfant à son rythme. Qu'ils soit rapide ou plus "lent".

Ensuite vous poursuivez :

"Mais il n'est écrit nulle part que les enfants en IEF ont l'obligation de ces sorties. Peut-être que c'est comme cela pour certains, mais il n'y a pas d'obligation, et la plupart reste enfermés chez eux coupés des autres élèves. Vous ne pouvez pas faire une généralité de quelques cas particuliers."

Vous pensez donc que le risque "d'enfermement" n'est pas contrôlé par les inspecteurs ? Les premières questions lors d'une inspection, tournent pour la plupart sur ces fameuses sorties (pédagogiques ou non) et la sociabilisation d'un enfant instruit en famille...Les parents qui enferment leurs enfants sont l'exception, que vous le vouliez ou non. Et si je ne me trompe, l'amendement ne proposera pas d'imposer un minimum de sorties aux enfants scolarisés en famille ? Car si c'était le cas, personne n'y verrait rien à redire, puisque c'est déjà le cas. Votre propos est donc parfaitement hors sujet et ne repose sur aucun étude des habitudes de vie des enfants en ief.

Vous écrivez également :

"Soyons sérieux trente secondes : comment vérifier l'efficacité d'un enseignement si on ne sait pas quels effets il a sur les enfants concernés, et donc en ne vérifiant pas dans un milieu neutre si les enfants ont le niveau requis ? C'est totalement absurde."

Parfait, proposons donc les mêmes tests à tous les enfants scolarisés lors de l'inspection de leur enseignant ce qui n'est bien sûr pas le cas actuellement. Et que ferons-nous des enfants qui échouent ? Les obligerons-nous à redoubler encore et encore ? Ou mieux : nous pourrions demander à leur professeur de changer d'école voir de démissionner puisqu'il aura failli dans son instruction ?

Lors de l'inspection d'un professeur des écoles, l'inspecteur ne fait passer aucun test. Il vérifie la qualité de l'instruction, les productions des enfants, les progressions et programmations du professionnel avec qui il échange longuement. N'est-ce pas suffisant ?

De plus un enfant, scolarisé ou non, n'a t-il pas le droit de ne pas avoir "le niveau" ? Est-il normal d'exiger qu'un enfant en IEF soit hyper performant s'il veut garder son droit à la liberté d'instruction ? Voyons...Le travail de contrôle actuel des inspecteurs est déjà efficace et personne ne le nie. Ce n'est pas le problème et vous le savez.

Enfin je ne répondrai même pas à votre dernière remarque, elle est parfaitement inapproprié pour moi. La simple idée de pouvoir tester le niveau intellectuel des parents est ridicule...

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Le 03/10/2016 à 10:07, laïc a dit :

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Je crains que ce ne soit surtout vous qui essayez d'avoir raison et de vouloir avoir le dernier mot contre toute argumentation raisonnée...

J'ai beau vous expliquer que votre système repose sur la confiance, et que l'on ne peut pas apprécier réellement cette confiance, d'autant plus que vous refusez les tests des inspecteurs en dehors de la maison, vous n'en avez cure... Vous avez raison parce que vous avez raison...quelle belle argumentation.

Vous dites : "C'est ainsi qu'en classe unique Freinet par exemple, certains enfants sont très compétents en mathématiques, n'ont que 8 ans mais maîtrisent des compétences au programme du CM2 par exemple. Alors qu'ils déchiffrent à peine. Et cela n'est pas grave puisqu'ils ont tout le temps pour progresser."

A l'école publique aussi on a tout le temps pour progresser, le problème ne vient pas de la pédagogie, mais du nombre d'enfants par classe. Et puis en quoi "avoir le temps" est un argument supérieur ? De nombreux cancres aussi avait "le temps pour progresser", et il sont restés néanmoins cancres parce que personne ne les sollicitait efficacement pour progresser. L'éducation est une affaire de surveillance et de motivation, l'argument du temps par lui seul est vain.

Ensuite : "Vous pensez donc que le risque "d'enfermement" n'est pas contrôlé par les inspecteurs ? Les premières questions lors d'une inspection, tournent pour la plupart sur ces fameuses sorties (pédagogiques ou non) et la sociabilisation d'un enfant instruit en famille..."

Or c'est vous-même qui vous éleviez contre un suivi trop rigoureux des enfants scolarisés à la maison. Par ailleurs, l'inspection n'a lieu qu'une fois par an, quand elle a lieu. Vous appelez donc à l'aide les inspections que vous critiquiez en préalable... Croyez-vous qu'avec une petite inspection par an la qualité du travail des parents pourra être évaluée sérieusement ? C'est impossible.

Tout cela justifie amplement la question opportune de M. le député Vergnier, auquel j'apporte tout mon soutien et une bonne continuation.

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Le 03/10/2016 à 13:10, Emgenius a dit :

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Un dernière réponse @laïc, de ma part. Espérant que vous admettrez à un moment que vos arguments témoignent d'une grande méconnaissance pratique du sujet sur lequel pourtant vous vous positionnez et pour lequel même nous autres parents-enseignant demandons un accès à des études réelles d'impact qui justifieraient les débats actuels et le passage d’une nouvelle loi.

C’est à dire qu’avant de légiférer en modifiant une mécanique déjà efficace mais souvent mal interprétée par les inspecteurs - je cherche encore l’analyse de ce “refus de contrôle” qu’on a martelé à l’Assemblée, mais pour lesquelles je n’ai jamais entendu un seul député objecter: “oui mais l’inspecteur était partial, oui mais l’inspecteur s’est soudainement pris pour un inspecteur de police ou un assistant social sans les compétences idoines, oui mais l’inspecteur était partial et n’était pas formé aux méthodes d’instruction des familles qu’il est venu contrôler, oui mais l’inspecteur voulait contrôler un niveau et non la réalité de l’instruction….”-, vous disposiez d’une analyse complète du sujet que vous interprétez.

Ceci pour que votre volonté de toucher aux modalités du contrôle soient motivée par autre chose que la réponse émotionnelle à des événements tragiques ou plutôt devrais-je dire la tentative de réponse "difractée" à un problème bien plus large d’apparente perte des valeurs citoyennes et du vivre ensemble dans toutes les franges de la population, et non spécifiquement les instruits en famille. Des instruits en famille que nous rencontrons chaque jour dans nos activités extérieures, nos sorties, nos discusions, nos visites de musée, nos journées en médiathèque, nos échanges de travail entre étudiants (et vous, combien en connaissez-vous vraiment?) qui vous font peur parce que vous ne les connaissez pas ou dont vous semblez ne connaître que quelques exemples caricaturaux (des sectes, des mouvances salafistes pour résumer). Ces exemples que vous portez en étendard, et qui nous semblent pourtant si loin de la réalité générale de ce type d'instruction obligatoire. Si nous nous trompons, qu'on nous sorte les études qui le démontrent: pourcentage de radicalisation, de dérives sectaires, taux de réussite au bac en IEF versus éducation nationale, nombre d’élèves capables de s’adapter aux exigences du monde extérieur, taux d’inscription à Pôle emploi, nombre de cas avérés de non atteinte du socle commun à 16 ans dans l’école vs hors de l’école.... Personne. Et à aucune phase des débats sur cette loi pourtant impactante pour l'avenir de nombre de petits étudiants français ne s’est-on seulement posé la question de vérifier la présentation de l’exposé, personne à aucun moment ne s’est enquis de savoir quels étaient les motifs de refus de contrôle, et dans quelle proportion.

Notre ressenti est que les cas de dérives ou de non atteinte des attendus du socle seraient strictement les mêmes en fait que ceux que vous trouveriez, et dans les même proportions sans doute, en marge de l'école de la République si vous décidiez de vous pencher sur cet épineux dossier. A la différence notoire que l’école de la république est menée et gérée par des spécialistes de la discipline, ce que vous sous-entendez que ne peuvent être les parents.

- S'agissant de la confiance:

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Je ne comprend pas vraiment en quoi procéder à des tests de mathématique, français, svt...va permettre de repérer une quelconque radicalisation. Ni même de jauger de la confiance que l'inspecteur peut accorder au parent-enseignant. Je ne comprends pas d'ailleurs (puisque c'est l'argument régulièrement avancé par messieurs Kanner, Hammadi, ou madame Corre pendant les débats) va permettre de rester sur autre chose que de la confiance quant aux éventuelles non sectarisation ou non radicalisation. A moins que les inspecteurs disposent d'une nouvelle technologie permettant de détecter de telles dérives cachées dans la réponse à un exercice de math. Auquel cas, les inspecteurs seraient bien inspirés de transmettre cette nouvelle technique d'investigation aux professeurs de l'éducation nationale, en vue d'éviter aussi ces dérives telles qu'elles ont pu avoir lieu par le passé, avec les conséquences désastreuses que l’on sait depuis mars 2012,en marge de cursus tout à fait standards à l’école de la République.

Confiance aussi que celle d’appliquer ces contrôles de “matières” chaque année ou presque pour les quelques étudiants instruits en famille par un professeur-parent , tandis que les professeurs qui chaque jour enseignent à des centaines de tête blonde sans parfois qu’ils croisent un seul inspecteur dans toute leur scolarité….

Confiance toujours, que d’imaginer que d’un côté vous jugiez les parents-profs sur l’instruction donnée aux enfants ainsi qu’à la vérification de la réussite de cette instruction, quand dans le même temps les rares contrôles de professeurs de l’éducation nationale ne sont jamais basés sur la réussite de leurs élèves…

Je ne vois pas plus de confiance dans l’un ou l’autre système. Vos arguments se basent perpétuellement sur le ressenti, jamais étayé.

Désormais je propose donc moi aussi qu’on impose un test de mathématique et de biologie à chaque député, dont le résultat pourra permettre aux citoyens de juger de l’efficacité du parti politique dont il dépend et lui permettre ou non de continuer à siéger dans l’hémicycle. Je n’étaye pas mon propos, mais vous savez mon ressenti est que ça devrait se passer comme proposé, parce qu’on sait bien que certains députés sont téléguidés par une autorité supérieure antirépublicaine que ces tests permettront enfin de débusquer…..

Vous admettrez que quand on adapte le modèle que vous proposez pour notre métier de parent-enseignant à celui d’édile de l’état, la proposition prête à sourire tellement elle serait surréaliste.

S’agissant du problème de surpopulation dans les classes , ne permettant pas de progresser à son rythme.

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Réjouissons-nous tous deux. Nous autres parents avons enfin trouvé un moyen de lutter contre la surpopulation des classes: nous nous responsabilisons pour que les enfants qui ont besoin de plus de temps pour progresser à l’école ne soient pas “encombrés” par nos enfants dont nous assumons de notre côté la responsabilité de les instruire selon nos standards de qualité.

Les cancres n’ont pas besoin de plus de temps.

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Vous avez raison. Ils ont besoin de beaucoup plus d’accompagnement. En plus du temps offert par le rythme individualisé. Je suis un de ces cancres. J’ai suivi un cursus classique, en un temps où le redoublement existait encore. J’ai eu beaucoup de “sollicitations” pour progresser du temps où j’étais bête…. Ah je me rappelle encore quand en terminale, le proviseur me disait pour solliciter ma motivation que “je ne devrais pas tenter des études supérieures non faites pour moi”. Mon Bac+6 en poche, je pense arriver à faire beaucoup mieux que la structure scolaire s’agissant de la motivation de mon enfant qui en plus, n’est pas en train de “virer cancre”. Vous avez raison. Nous offrons en plus du temps individualisé pour l’apprentissage, un suivi que l’école n’est pas même capable d’envisager structurellement. Quand une question d’histoire ou de biologie pointe le bout de son nez, mon élève peut interpeller son professeur au delà de 16h30, les wekends et jours fériés voire même un second référent s’il est inscrit en CPC. Merci pour cet argument. En plus du temps nous offrons à nos enfants une motivation et une sollicitation intellectuelle de tous les instants, non contraints par les contingences de l’institution scolaire. L’argument du temps est effectivement vain. Nous y ajoutons la bonne connaissance de nos enfants, la disponibilité continue, la possibilité de creuser plus efficacement un sujet qui les passionne ou les rebute…. Merci monsieur Laïc d’avoir plaidé notre cause à demi mot.

S’élever contre un suivi trop rigoureux.

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Vous vous méprenez. Nous ne nous élevons pas contre un suivi trop rigoureux. Au contraire, nous demandons qu’il soit plus rigoureux. Mais qu’il ne se trompe pas d’objectif. Le contrôle doit selon vous permettre de débusquer un cadre d’enseignement qui mène aux dérives religieuses ou sectaires, soit. Qu’on impose dans ce cas que les contrôles se déroulent uniquement sur le lieu de l’enseignement: la maison si c’est la maison, la médiathèque si c’est là que se passe l’instruction, la nature si l’enfant y est instruit principalement. Malheureusement la tendance des contrôles est plutôt de limiter la logistique pour les inspecteurs et de faire venir les élèves et leur parent enseignant dans un local de l’administration (nous parents-enseignants somme devenus expert en matériel de transport pour convoyer notre matériel pédagogique dans le lieu choisi part l’inspecteur). Je ne vois pas trop comment l’inspecteur se rend compte dans ce cas du cadre idéal ou non pour la mise en place de l’instruction de l’élève.

Plus rigoureux, parce que nous demandons, comme n’importe quel professeur de France, que l’inspecteur entame une discussion méthodologique avec l’enseignant pour juger de la méthode d’instruction appliquée, et la manière que nous avons de mettre en place une stratégie individualisée à notre élève pour qu’il atteigne à 16 ans aux mêmes connaissances et compétences qu’un collègue collégien. Pas qu’il définisse légalement de ne jamais être obligé de parler avec l’instructeur, et de pouvoir au titre du décret d’application adossé à la nouvelle loi organiser des sessions d’examen collectif sur base d’exercices dont la réussite ou non devra juger de la compétence de l’enseignant et de la suite du parcours de l’élève. Nous demandons effectivement que le contrôle soit fait rigoureusement…Selon les termes d’une loi déjà claire, demandant à comprendre, jauger, évaluer, proposer des améliorations au mode d’instruction de l’instructeur pour amener son élève à la réussite. Et sûrement pas de désormais évaluer cette compétence au référentiel d’une norme non individuelle, proposant une pédagogie parfois éloignée de celle de l’instructeur.

Non nous ne pensons pas forcément qu’une inspection annuelle soit la panacée d’un contrôle de la qualité de l’instruction dispensée par les parents. Mais je vous rassure (ou vous inquiète), elle n’est pas plus la panacée de l’école républicaine. Militons dès lors ensemble pour que ce contrôle ponctuel se mue en contrôle et échange continu avec l’inspecteur. Qui deviendrait le référent pédagogique des parents instructeurs comme des professeurs de l’éducation nationale. Que l’instructeur pourrait interpeller sur une question particulière d’instruction ou de matière. Qui connaîtrait bien les professeurs et les parents-instructeurs qu’il accompagne, qui se formerait aux théories pédagogiques les plus modernes dont la France est d’ailleurs un vivier impressionnant. Comment pouvons-nous vous aider à mettre en place cette politique volontariste de recrutement et formation des inspecteurs de l’éducation nationale plutôt que vous laisser mettre en place une nouvelle loi, pas fondamentalement différente de la première, mais dont le décret laisse la porte ouverte à une interprétation “fonctionnariste” du contrôle consistant à distribuer 30 feuilles d’exercices de niveau de classe à des enfants réunis dans un local fourni par l’administration, et dont la réussite conditionne la possibilité de continuer son type d’instruction. Un contrôle qui ne sera de fait pas plus rigoureux, mais beaucoup moins adapté à chaque individualité… Une drôle de vision de la “sollicitation” et de la “motivation” que vous évoquez dans votre réponse badine.

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Le 03/10/2016 à 13:43, laïc a dit :

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"Je ne comprend pas vraiment en quoi procéder à des tests de mathématique, français, svt...va permettre de repérer une quelconque radicalisation. Ni même de jauger de la confiance que l'inspecteur peut accorder au parent-enseignant."

C'est pourtant simple : vous leur posez des questions sur la notion de tolérance, de croyances, de religion, de lois, de République, de laïcité...ou encore sur les origines du monde et des hommes, et vous verrez bien ce qu'ils vous répondront. Il n'y a rien de plus simple. Mais quand on ne veut pas, on ne veut pas, n'est-ce pas ?

Quand vous écrivez : "Non nous ne pensons pas forcément qu’une inspection annuelle soit la panacée d’un contrôle de la qualité de l’instruction dispensée par les parents. Mais je vous rassure (ou vous inquiète), elle n’est pas plus la panacée de l’école républicaine. Militons dès lors ensemble pour que ce contrôle ponctuel se mue en contrôle et échange continu avec l’inspecteur. Qui deviendrait le référent pédagogique des parents instructeurs comme des professeurs de l’éducation nationale. Que l’instructeur pourrait interpeller sur une question particulière d’instruction ou de matière. Qui connaîtrait bien les professeurs et les parents-instructeurs qu’il accompagne, qui se formerait aux théories pédagogiques les plus modernes dont la France est d’ailleurs un vivier impressionnant. Comment pouvons-nous vous aider à mettre en place cette politique volontariste de recrutement et formation des inspecteurs de l’éducation nationale plutôt que vous laisser mettre en place une nouvelle loi, pas fondamentalement différente de la première, mais dont le décret laisse la porte ouverte à une interprétation “fonctionnariste” du contrôle consistant à distribuer 30 feuilles d’exercices de niveau de classe à des enfants réunis dans un local fourni par l’administration, et dont la réussite conditionne la possibilité de continuer son type d’instruction. Un contrôle qui ne sera de fait pas plus rigoureux, mais beaucoup moins adapté à chaque individualité… Une drôle de vision de la “sollicitation” et de la “motivation” que vous évoquez dans votre réponse badine. "

............je suis d'accord avec vous, mais alors vous avez changé d'avis en cours de route, car vous donniez vraiment l'impression que les inspections étaient votre pire ennemi, avec des contrôles à l'extérieur de la maison. En quoi des contrôles à l'extérieur de la maison sont à ce point impressionnants et néfastes pour les enfants ? D'ailleurs, l'incapacité des enfants à procéder à des tests en dehors de la maison prouverait leur immaturité et finalement l'échec émotionnel de l'éducation à la maison. Si pour vous les IEF sont des succès, vous devrez bien admettre que les contrôles à l'extérieur seront une occasion de plus de prouver que les IEF sont efficaces, puisque les enfants ainsi scolarisés n'auront pas peur de s'y soumettre. Dans le cas inverse, vous laissez penser que les enfants scolarisés en IEf sont des faibles qui ont peur de tout, puisqu'ils sont incapables de passer des tests en extérieur. Si vous voulez être cohérent avec vous-même, vous devrez bien accepter la validité et la pertinence des tests en extérieur pour ces enfants et leurs parents.

Pour ce qui est de votre bac + 6, je constate que vous ne prenez pas en compte mon objection comme quoi "vous faites d'un cas particulier une généralité". Si des intégristes islamistes veulent éduquer leur enfant à la maison, leur inculquer sans retenue les principes de la charia, dans un français approximatif, et si en plus ils ont un niveau approchant le certificat d'étude, comment pensez-vous que ces enfants développeront un bagage scientifique et littéraire acceptable, leur permettant de comprendre les valeurs de la République, et des appliquer en priorité sur celles de leur religion ? C'est les conduire infailliblement à leur perte. On ne peut pas faire courir le risque à ces enfants de sombrer dans le radicalisme au nom d'une prétendue liberté d'instruction, qui serait surtout en la circonstance une liberté d'endoctrinement religieux et culturel.

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Le 03/10/2016 à 14:35, Emgenius a dit :

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via "Nath": J'ai reçu une réponse des administrateurs du forum, ils disent avoir envoyé le mail de confirmation...

Laïc, vous ne pouvez pas avoir une argumentation raisonnée puisque vous ne semblez pas savoir en quoi consiste une inspection de parents qui instruisent en famille. Ni une inspection d'enseignants d'ailleurs, alors qu'elles sont en réalité identiques (et je peux en témoigner, ayant vécu les deux). Si vous pensez qu'une inspection par an des familles n'est pas suffisante, demandez alors une augmentation des inspections des enseignants ? Ces derniers ont en charge d'instruire une trentaine d'enfants tous les ans et ils ne sont contrôlés qu'une fois tous les trois ans au mieux...n'est-ce pas dangereux également si je suis votre argumentation ? Pourquoi autant de suspicion à l'égard des parents à priori ? Parce qu'ils n'ont pas le diplôme ? Parce qu'ils ont fait un choix différent ?

En tant que professeur des écoles, vous imaginez bien que mon objectif n'est pas de critiquer l'école publique. Ce n'est pas le sujet ici et ce n'est quasiment jamais la volonté des parents qui font ce choix. Ils souhaitent juste être respectés et que l'on cesse de les soupçonner simplement parce qu'ils suivent un chemin différent de celui de la majorité des citoyens. Choix qu'ils sont en droit de prendre, rappelons-le.

Vous vous obstinez également à vouloir penser que tous les parents qui choisissent l'instruction en famille critiquent les inspections actuelles...Mais ce n'est pas le cas. Il s'agit simplement de ne pas renforcer ces inspections avec des procédures inutiles voir dangereuses pour l'équilibre des enfants comme je l'ai démontré plus haut.

De plus vous tenez à comparer l'instruction en famille avec celle mise en place dans les écoles...Mais sans savoir ce qu'il s'y passe, sans connaissance des enjeux auxquels sont confrontés les enseignants, ni ce que nous savons à présent de la pédagogie idéale à mettre en place pour leur permettre d'apprendre dans les meilleures conditions possibles.

Par exemple il est évident que l'attention et l'aide d'un éducateur est nécessaire pour apprendre, qui a dit le contraire ? Mais ce que vous avancez est faux : l'Education Nationale ne peux pas laisser le temps d'apprendre aux élèves. Les enseignants ne peuvent faire autrement que de suivre des progressions basés sur des programmes annuels...

Malheureusement à l'heure actuelle si un enfant ne sait pas lire à la fin du CP, au mieux il pourra redoubler (et ce n'est pas certain), au pire il se retrouvera dans le niveau supérieur, avec un enseignant qui doit faire suivre le programme de CE1 à ses autres élèves et ne pourra pas aider efficacement cet enfant là. Tous les enfants peuvent progresser pour peu qu'on les accompagne et qu'on leur laisse le temps. Et que vous le vouliez ou non, ce temps est absent des programmes actuels de l'Education Nationale...Ce n'est pas le cas dans d'autres pays Européens, mais c'est le cas en France.

Ensuite si je parlais de "temps", c'est justement parce que ces fameux tests ne pourraient pas prendre en compte l'évolution personnelle de l'enfant, vous comprenez ? Ces tests seraient basés sur une progression type qui ne prendrait pas en compte la pédagogie suivie par les parents...Pédagogie qui pourrait favoriser les rythmes naturels de l'enfant, qui sont souvent plus "lents" que ce les rythmes imposés par l'Education Nationale.

Mais je m'arrêterai là, peu importe votre réponse si vous en écrivez une, car je crois que vous ne souhaitez pas en apprendre d'avantage sur l'instruction en famille. Votre position n'évoluera pas car vous avez déjà condamné cette façon d'instruire un enfant.

Quant à moi il y a dix ans, je croyais que les parents qui instruisent en famille étaient dangereux pour leurs enfants qu'ils enfermaient et poussaient à travailler toujours plus. Je croyais que l'Ecole de la République était la seule option. Puis j'ai eu un enfant qui y a souffert énormément et je n'ai pas eu d'autre choix que de l'en sortir. Et j'ai appris. J'ai rencontré ces familles, ces enfants. J'ai comparé les deux façons de faire que je connais très bien à présent. J'ai changé d'avis et je regrette d'avoir eu de tels à priori. Je ne dénigre pas l'école qui je le crois est très importante pour de nombreux enfants, mais je souhaiterais que l'on respecte les parents qui ne font pas ce choix pour leurs enfants.

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Le 03/10/2016 à 15:02, Emgenius a dit :

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réponse de Emgenius:

1) C'est pourtant simple : vous leur posez des questions sur la notion de tolérance, de croyances, de religion, de lois, de République, de laïcité...ou encore sur les origines du monde et des hommes, et vous verrez bien ce qu'ils vous répondront. Il n'y a rien de plus simple. Mais quand on ne veut pas, on ne veut pas, n'est-ce pas ?

>>> J'espère que votre propos avait la prétention humoristique. Non? Me voilà bien rassuré sur la lutte contre les dérives sectaires et intégristes.... Ou pas. Comment ont donc émergé les apprentis terroristes et candidats au martyr biberonnés au socle commun de connaissances et de compétences des écoles de la république. Il me semble que tolérance, croyances, religions, lois, république, laïcité sont inscrites au même socle que celui auquel nous sommes tous assujettis. Y aurait-il d'autres causes que les seules connaissances et compétences que les inspecteurs de l'éducation nationale ont dans les deux cas la charge de contrôler. Mais, pour vous paraphraser: quand on ne veut pas voir, on ne veut pas...

2) Je ne donnais aucune impression. J'avançais des FAITS, et du vécu. La très grande majorité des parents pratiquant l'inspection en famille ne rejettent pas les inspections mais bien la nature du contrôle proposé par le décret accompagnant la nouvelle loi: Personne ne remet en cause le contrôle de ce que les enfants reçoivent bien une instruction permettant d'atteindre les attendus du socle commun de connaissances et compétences; mais tout le monde se révolte que le contrôle de l'INSTRUCTION se mue en contrôle des paliers de connaissances, en se calquant non sur un référentiel commun établi entre l'inspecteur et le parent instructeur, mais en se basant sur une pédagogie et des paliers en vigueur dans les écoles de l'éducation nationale... Dont les parents instructeurs ni les enfants ne dépendent pas. Envoyant balader au passage le principe donstitutionnel de l'instruction obligatoire, mais pas l'école, et la possibilité pour les parents d'exercer leur libre choix de la méthode d'instruction qui convient le mieux à leur progéniture. Je continue donc comme au début de nos courtois échanges à répéter la même chose: " Oui au contrôle de l'instruction; non au contrôle des paliers et pédagogies mises en place par l'école de la république dont nous ne dépendons pas".

3) Sauf à admettre que tous les enseignants de France, de l'école élémentaire au lycée soient désormais bac+6 (moi je ne suis pas contre note, ca permettrait sans doute de trier certaines vocations par rapport à l'implication demandée par le métier, plus que des capacités à enseigner), votre propos ne tient pas. Pour ce qui est des principes de la charia dans un langage approximatif, une fois encore, vous semblez ignorer qu'une loi existe déjà, qui demande que l'enseignant-parent soit capable d'expliquer à son contrôleur quelle stratégie il met en place pour atteindre le socle commun de connaissances et de compétences requis à 16 ans. Je doute qu'aucun inspecteur digne de ce nom qui visite "la madrasa intégriste sise au domicile" de votre sous-texte n'use déjà de l'arsenal qu'il a a disposition pour effectuer les signalements qu'il a loisir de faire déjà aujourd'hui concernant l'intégrité de l'enfant rencontré. A moins que, mais ce serait une preuve patente de "manque de confiance" vous pensiez que les inspecteurs de l'éducation nationale ne font pas déjà un travail de terrain efficace qui nécessite donc un cadrage différent et non une aide théorique ou méthodologique leur permettant de mener à bien leurs contrôles sans essuyer les reproches des parents qui leur signalent quand ils méconnaissent une pédagogie ou s'improvisent policier, assistante sociale, sociologue, politicien.... Et de fait dimininuer le nombre de contrôles improductifs.

Bref, je ne suis pas rassuré quant au référentiel de prise de décision et je note que pas une fois au fil des échanges avec trois personnes concernées qui vous interpellent vous ne pouvez brandir de faits, de chiffres, d'analyse du phénomène, mais bien plutôt des ressentis, des on dit, des il parait.... Qui effraient le citoyen que je suis sur la hauteur et l'analyse sociétale que j'attends de mes députés.

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Le 03/10/2016 à 15:04, Emgenius a dit :

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via Nath

je viens de lire votre dernière réponse. Donc c'est enfin dit : il s'agit bien de lutter contre la radicalisation...Dans le dernier cas que vous décrivez, les contrôles déjà effectués par les inspecteurs détecteraient cette dérive, sans besoin de tests je peux vous le garantir. S'il vous plait , renseignez-vous sur ce que sont réellement les contrôles actuels avant de plaider pour un durcissement qui ne porterait que sur le programme de l'Education Nationale.

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Le 04/10/2016 à 08:54, laïc a dit :

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Il s'agit aussi de lutter contre la radicalisation, mais pas que. Disons que la radicalisation est un élément de plus à rajouter à la suspicion légitime qui naît de l'enseignement à domicile . Je ne suis pas obsédé par l'islam, mais la société l'est particulièrement. Mais je dois constater que si un jour on en vient à interdire l'enseignement à domicile, ce sera essentiellement dû à ces religieux fanatiques qui ne voient le monde qu'à travers leur religion anachronique et dangereuse pour l'humanité. Si vous êtes "bons" et eux "mauvais", alors il faudra bien constater que le "bon" aura été éliminé par le "mauvais". Mais comment faire autrement dans une société qui veut l'égalité en droit sans distinction de religion ? On ne peut pas interdire l'IEf pour les musulmans et l'autoriser pour les autres, le principe de non discrimination religieuse l'empêche. (à moins bien sûr d'interdire carrément le culte islamique, le problème serait réglé...) Donc les IEf "sains" seront bel et bien mis en danger un jour par les IEF islamisés, c'est la réalité logique et juridique qui s'impose.

Si vous êtes sincères, ne me dites pas que vous n'avez pas peur que des enfants en IEF avec des parents musulmans ne soient complètement endoctrinés et radicalisés ? Et comment détecter la radicalisation si, comme je vous l'ai déjà expliqué (mais vous ne vous souciez pas d'admettre mes arguments...ceci dit ça peut changer) les parents font en sorte de dissimuler la radicalisation aux inspecteurs lors de leurs trop rares visites ? (dissimulation d'autant plus facile à effectuer si les inspections n'ont lieu qu'une fois par an, quand elles ont lieu, et au domicile des parents en plus...)

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Le 04/10/2016 à 09:08, laïc a dit :

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M. le député Vergnier dit par ailleurs : "25 000 enfants sont concernés par ce type d'enseignement mais seuls deux tiers des familles seraient inspectées."

Donc dans le 1/3 restant qui n'est pas inspecté, il y a de quoi endoctriner et fanatiser bien comme il faut. Ou tous les IEf sont inspectés, ou on interdit les IEF. Il s'agit de l'éducation, et donc de la vie citoyenne, des enfants, il n'y a rien de plus sérieux, on se doit d'atteindre le risque zéro. Le reste n'est que littérature et verbiage inutile.

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Le 04/10/2016 à 11:11, Emgenius a dit :

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Nous parents enseignant en famille entendons vos arguments, avec une compréhension libre exaministe (comprendre la crainte viscérale de l'autre n'est pas dans mon chef la cautionner) et aussi beaucoup d'effroi de citoyen. La peur de la radicalisation vous fait le cas échéant prendre des décisions à l'emporte pièce: je rabâche sans cesse, mais j'espère que quelques députés liront au moins un de nos échanges:

- le contrôle des programmes et niveaux de l'éducation nationale (inscrits au décret) ne permet pas de débusquer la radicalisation. Si c'était le cas, l'école de la République aurait pu débusquer les cas qui ont fréquenté ses bancs. Et que la radicalisation n'est pas qu'une affaire de contenu enseignés, qui ne sont en fait qu'un détail dans un processus complexe, obstacle que les recruteurs ont sans doute depuis longtemps appris à dépasser (si on en croit les événements en France depuis 2012).

- le contrôle des programmes et niveaux de l'éducation nationale (inscrits au décret) est un cavalier législatif parfait. Il agite la crainte du terrorisme et les valeurs humanistes de la France pour en fait simplement faciliter le travail de l'administration dans le sens de la routine et pas du tout de la recherche de dérives. Si c'était le cas, on ne serait pas en train de faciliter le passage d'une loi qui provoquera les contrôles en groupes d'enfants rassemblés dans une classe privatisée d'une école un mercredi après midi, où des enfants qui n'y ont jamais mis les pieds se retrouveront questionnés, un inspecteur par bureau, via des questionnaires de niveau et de palier de l'éducation nationale. (Vous en doutez? j'ai pris quelques photos d'un de ces tests déjà pratiqués dans certaines académies, de manière complètement illégale soit dit en passant). L'inspecteur ne verra plus la salle de classe de l'enfant, ni ses supports pédagogiques. Il verra juste le résultat prétendu de cet enseignement à un instant T. Et vous savez comme moi qu'on peut tout à fait réussir un test en bachotant les matières du niveau quelques jours avant le test. C'est plus compliqué quand un dialogue se noue entre l'instructeur et son examinateur. On peut appeler cet article 14b une loi "toréador". Elle agite le chiffon rouge du terrorisme devant les députés, pour mieux permettre le travail de picador des fonctionnaires qui viennent abattre leur libre arbitre de législateur et leur permettant un travail à la chaîne, simple, routinier, mais qui n'améliorera aucunement la traque qu'elle prétend mener (et le terme de "traque", pour ce qu'il me fait peur en tant que citoyen, n'est pourtant pas galvaudé au vu de ce que je lis de vos propos)

- Les contrôles ne sont pas menés à bien.... La nouvelle loi, si elle doit continuer à faire montre de l'efficacité actuelle de chaque contrôle, ne changera rien en terme d'efficacité. Il n'y aura pas plus d'inspecteurs pour pratiquer les contrôles Sauf à imaginer des "contrôles de groupe" comme je viens de les évoquer. En pratique, es contrôles seront menés oui, mais le résultat sera moins efficace dans l'analyse de la situation individuelle de chaque enfant => au final le contrôle tel que vous êtes en train de le voter, sera moins efficace dans les objectifs que vous en espérez (soumis à caution). Nous parents aurions préféré que la nouvelle loi se penche sur les garanties d'efficacité de chaque contrôle plutôt que d'en renvoyer les modalités à l'EN qui n'a pas du tout d'objectif de qualité, mais plutôt de quantité. Ceci dit, comme tout bon cavalier législatif, on est pas en train de travailler sur le chiffon rouge qu'on agite, mais sur la gloire statistique du picador en retrait.

- deux tiers des familles seulement seraient inspectées. Peut-être. Vous a-t-on produit à aucun moment dans les débats, une liste exhaustive des raisons de l'absence de contrôle pour le dernier tiers? Pouvez-vous évaluer le manque de personnel? Pouvez-vous repérer les causes de griefs illégitimes des parents contrôlés, par rapport à ceux des parents qui se sont simplement battus pour obtenir "justice"? Voici quelques motifs de tests infructueux, péchés dans mon entourage géographique: la date du contrôle trop rapprochée ne permettait pas au papa de demander congé à son employeur pour être présent, le lieu du contrôle était à plus de 15 kms de mon domicile et je n'ai pas de transport en commun direct, l'inspecteur m'a interrogé sur la maîtrise de matières prétendument connues à l'age de mon enfant sans écouter mon discours pédagogique, l'inspecteur a voulu tester mon enfant par écrit et s'est énervé quand je lui ai rappelé que c'est moi l'instructeur qu'il contrôle et non mon enfant, l'inspecteur a voulu s'isoler avec mon enfant alors que ceci n'est pas permis par la loi, l'inspecteur a posé des questions biaisées à mon enfant en mode interrogatoire "et ça ne te manque pas de ne pas aller à l'école?", l'inspecteur n'a pas pris en compte la pathologie de mon enfant s'agissant de sa progression individuelle (précocité, maladie récurrente non handicapante, dys....), l'inspecteur s'est permis de juger l'environnement familial et non la seule instruction, l'inspecteur ne connaissait pas la méthode Montessori, l'inspecteur estime que le unschooling n'est pas une pédagogie, l'inspecteur m'a questionné sur ma vie privée, l'inspection académique ne m'a jamais remis le rapport du test et m'a convoqué à un second entretien, l'inspection a programmé un second contrôle trop proche au regard des termes de la loi, l'inspecteur ne comprenait pas que l'instruction est obligatoire et non l'école etc. etc. Plutôt que de produire une nouvelle loi qui va démonter rapidement son inefficacité à lutter contre les dérives qui vous effraient mais que personne ne peut prouver, l'administration devrait rapidement former ses ambassadeurs pour leur rappeler le rôle de contrôleur de l'enseignant, leur apprendre les méthodes pédagogiques alternatives auquel leur cursus ne les forme pas, et s'appliquer à définir un cadre de contrôle qui ne leur permette pas de déborder des clous, tel que c'est trop souvent la norme. Dans ce cas, ne resteront plus dans ce tiers de "non contrôlés" que les gens qui réellement ne veulent pas s'y prêter et pour lesquels un arsenal juridique et administratif existe déjà dans la loi actuelle.

- Enfin, je rappelle à toute personne qui lit que l'instruction est obligatoire et non l'école: il est donc aberrant de calquer les modalités du contrôle scolaire aux enfants qui ne sont pas adaptés à cette structure; et la constitution garantit heureusement aux parents de pouvoir choisir pour leur enfant le type d'éducation qui lui correspond le mieux... principe mis complètement à mal par le nouveau décret picador, qui n'autorise de fait que les pédagogies calquées sur le modèle de l'école de la République, avec ses procédures d'exercices, ses niveaux, ses plateaux... dans la maîtrise du socle commun de connaissances et de compétences.

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Le 04/10/2016 à 11:36, Emgenius a dit :

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réponse de "Virg" qui continue de ne pas passer la connexion à ce site: Tu pourrais lui poster ma réponse ? " Commencez donc par vous occuper du risque zéro pour les enfants qui sont confiés à l'état et son instruction. Seule la peur dicte cette loi liberticide. Je vous rappelle monsieur que tous les terroristes français étaient bels et bien issus de l'école de la république. Donc un peu d'honnêteté ferait du bien. Appuyons nous sur des chiffres pour proposer des lois et non sur l'émotion et la peur. Effectivement, cessons ce verbiage inutile. Nous nous trouvons juste dans un état qui passe outre les libertés fondamentales et constitutionnelles. Nous allons vers un état autoritariste qui a besoin de prétextes pour imposer ses visions des choses. Sachez Monsieur qu'en tant que Maman Française je me battrais de toutes mes forces pour préserver la Liberté d'instruire mes enfants, l'Egalité dans l'accès aux pédagogies alternatives qui les rendent non réservées à une élite fortunée ainsi que la Fraternité avec tous les parents, quels que soient leurs choix. Nous sommes tous concernés par ces mesures.C'est aux élus qui nous représentent de défendre nos droits! "

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Le 08/10/2016 à 12:51, laïc a dit :

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En quoi ne serait-il pas fondé d'avoir peur dans la mesure où les IEF sont très mal contrôlés par l'Etat ? Seuls les fous n'ont peur de rien, ces chauffards par exemple qui doublent les voitures n'importe comment sur les routes, mettant la vie des autres en danger, et vous trouveriez normal de ne pas faire de lois contre eux ?

La peur est salutaire, d'autant mieux lorsqu'elle est contrôlée, et c'est pourquoi il revient à l'Etat, par des lois pertinentes, de contrôler la peur, de faire en sorte qu'elle soit la cause nécessaire et salutaire par laquelle l'Etat sauvera les citoyens. Nier la peur, c'est nier la vie. La peur est naturelle, et la nature ne fait pas rien pour rien. Mais elle ne doit pas être excessive non plus, et c'est pourquoi l'Etat fait des lois afin de maîtriser les peurs, ne pas leur laisser le champ libre, et ne pas leur laisser dicter à l'individu des comportements aberrants. En vous opposant aux inspections des IEf hors de la maison, vous favorisez la peur des citoyens, et en définitive vous faites le jeu de ceux qui veulent s'opposer aux IEF et les interdire.

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