Christian Estrosi Non, elle est dans le sien !
Christian Estrosi C’est mal parti !
Christian Estrosi Non.
Christian Estrosi Je dis simplement, madame la ministre, que vous avez décliné un programme national. Le Gouvernement, le Président de la République et le Premier ministre – nous étions réunis mardi à Matignon à l’occasion du séminaire dont j’ai parlé – nous disent de faire des propositions, et que nous serons écoutés. Mais alors pourquoi le Gouvernement cherche-t-il, sur le plan national, à tout maîtriser ?Il faudra aussi m’expliquer pourquoi vous avez adopté la loi NOTRe, qui a continué la décentralisation. Il faudra m’expliquer pourquoi vous proposez…
Christian Estrosi …et chacun pourra rentrer chez lui – alors que nous aurions pu achever l’examen de ce texte à vingt et une heures si la séance de l’après-midi avait été prolongée.
Christian Estrosi Rassurez-vous : de toutes façons, dans cinq minutes, cette proposition de loi sera rejetée…
Christian Estrosi J’ai entendu Mme la ministre décliner un programme national…
Christian Estrosi Enfin, vous savez, extrême gauche ou extrême droite…
Christian Estrosi La directive à laquelle vous faites référence ne s’applique pas en l’espèce. Cette référence est erronée !Je vous ai écouté décliner, à cette tribune, votre politique. J’ai entendu M. Cavard parler d’ « hyper-régionalisation » – à moins que ce ne soit Mme Le Pen.
Christian Estrosi Je ne comprends pas que vous choisissiez, pour des raisons idéologiques, de voter une motion de rejet préalable, de rejeter notre proposition purement et simplement. Vous refusez le débat de fond !J’en terminerai en vous faisant la remarque suivante, madame la ministre : vous avez dit qu’avec cette proposition de loi, les apprentis devraient choisir leur métier à 14 ans. Mais il n’en est pas question ! Vous avez fait référence, comme certains parlementaires, à une directive européenne qui interdirait l’apprentissage à partir de 14 ans, car cela ferait sortir les jeunes concernés du système éducatif. Mais notre proposition de loi prévoit justement de ...
Christian Estrosi Il faut donc réfléchir à une mutualisation, car ces doublons représentent un coût, et nous avons besoin de faire baisser les déficits publics. Cela serait plus efficace pour la formation, l’éducation, et surtout pour le placement en entreprise, car il importe de former aux métiers dont ont besoin nos entreprises.Il y a des dizaines de milliers d’offres d’emploi dans notre pays qui ne sont pas pourvues. C’est incompréhensible : des entrepreneurs offrent des emplois, mais l’État, les collectivités locales et Pôle Emploi ne sont pas capables de leur fournir du personnel formé et qualifié dans le domaine considéré.
Christian Estrosi Il est vrai que l’ouverture de l’apprentissage dès l’âge de 14 ans est un axe majeur de ce texte. Mais je vous rappelle que certains jeunes passés par l’enseignement professionnel, jusqu’à deux ou trois années après le baccalauréat, décident eux aussi de se diriger, à 20 ou 21 ans, vers un CFA.
Christian Estrosi Je constate que cette discussion de fond, vous n’en avez pas voulu !Enfin, je remercie tous ceux qui, au sein du groupe Les Républicains – je pense à Isabelle Le Callennec et à Yves Lurton – et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants – je pense à Arnaud Richard –, ont rappelé les doublons entre centres de formation des apprentis et lycées professionnels. En effet, certains enseignants travaillent aussi bien en CFA qu’en lycée professionnel. Or l’on a décidé de transférer aux régions la formation des jeunes.
Christian Estrosi Vous refusez de comprendre que le monde évolue à une vitesse telle que les formations que l’on croit bonnes aujourd’hui seront mauvaises demain. Avec l’arrivée du numérique, de la fibre optique, des nouveaux métiers qui touchent à la silver economy, des services à la personne, avec l’augmentation de l’espérance de vie, de plus en plus, ce ne sera pas dans des établissements spécialisés mais à domicile qu’il y aura de nouveaux emplois. En même temps qu’ils apparaîtront, 3 millions d’emplois auxquels nous formons aujourd’hui disparaîtront dans les cinq à six années à venir. Nous devons donc être réactifs, et pour cela dépasser ...
Christian Estrosi Ah, je vous fais rire ! J’ai pourtant un peu d’expérience dans cet hémicycle, sans doute plus que vous, madame Iborra, et j’ai toujours fait preuve de respect pour les autres.
Christian Estrosi Madame la présidente, j’ai écouté tous les orateurs qui se sont exprimés ; j’essaie à présent de répondre de la manière la plus consensuelle possible.
Christian Estrosi Si, c’est bien le sujet !
Christian Estrosi Ce que je vous rappelle, simplement, c’est que le Président de la République dit à présent des choses qu’il ne disait pas il y a six mois. Je ne lui reproche pas, au contraire, je trouve cela très bien.
Christian Estrosi Ce n’est pas un jeu !
Christian Estrosi Il se trouve que nous avons toujours soutenu l’apprentissage. Je ne veux pas, à ce sujet, de bataille de chiffres…