À un moment, il faut faire preuve de cohérence. Nous avons examiné un projet cohérent que le Gouvernement a soutenu : nous n’avons donc pas envie de le détricoter au profit de votre proposition de loi que nous repousserons.
Nous, nous menons une politique responsable, qui porte à la fois sur l’offre de soins et sur l’offre de santé, qui porte sur les politiques de prévention, qui renforce la cohérence des interventions et qui dit le rôle de l’État. Car les mêmes qui contestent « l’étatisation », puisque c’est le terme que vous avez utilisé, sont ceux qui ne cessent d’interroger le Gouvernement sur les moyens qui manqueraient, ici pour un hôpital, là pour un centre de soins.
Je comprends que cela vous embarrasse, monsieur Leonetti.Je reviens maintenant au fond du texte. M. le secrétaire d’État l’a dit et je l’en remercie, il y a eu des heures et des heures de débats ici, il y a quelques semaines, sur la volonté du Gouvernement de garantir l’avenir de notre système de santé.Vous avez voulu, à travers cette proposition de loi, résumer le sujet au système de soins, c’est-à-dire faire le choix d’expliquer que les politiques de prévention n’avaient pas d’importance pour vous. Et vous avez surtout utilisé cette proposition pour envoyer des messages aux électeurs en prévision de 2017 : vous n’avez cessé de le crier ...
Deuxième point, toujours sur la forme : je voudrais rappeler à M. Leonetti que sous la précédente législature, à chaque fois que nous siégions pour l’un de ces ordres du jour réservés à l’opposition, le Gouvernement non seulement ne répondait pas, mais renvoyait le vote sur l’ensemble au mardi suivant : s’il vous plaît, pas de leçons sur la manière dont se déroulent ces journées !
Un mot d’abord sur la forme, si vous le permettez, monsieur le président : je voudrais dire à M. Leonetti que nous n’avons pas, nous, considéré qu’il était nécessaire de mentionner que le rapporteur était lui-même absent, sans doute pour des raisons tout à fait acceptables. À partir du moment où le Gouvernement est représenté au banc, votre intervention est sans objet.
Et l’absence du rapporteur ?
Certes, puisqu’il a parlé huit minutes !
…une difficulté de démographie médicale.L’approche suggérée par M. Leonetti est extrêmement centrée. Peut-être est-ce là encore un acte manqué.En tout état de cause, nous le voyons : ces messages qui nous sont adressés sont partiels et partiaux. Ils sont préoccupants pour l’avenir de notre système de santé.Parce que nous avons l’ambition d’un système de santé fort, la majorité a présenté et voté une loi. Le moment n’est pas venu de la détricoter.Bien évidemment, chers collègues, je vous invite à ne pas voter la proposition de loi.
Ce qui se cache derrière cette formulation, c’est le renoncement annoncé aux politiques de prévention.Voilà pourquoi, chers collègues, vous ne mettez pas en avant, dans la proposition de loi, la suppression de mesures que vous avez combattues sur l’IVG, les salles de consommation à moindre risque ou le paquet neutre. Mais nous l’avons bien compris : en 2017, si vous obteniez la majorité, vous les dévitaliseriez, vous les assécheriez, comme vous l’avez fait dans les régions que vous avez conquises récemment, où, sans le dire, au moment des échéances, vous avez participé à la disparition de politiques de prévention essentielles.Tout aussi ...
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, chers collègues, plusieurs d’entre vous ayant déjà évoqué en commission ou dans cet hémicycle ce qu’on peut retenir de la proposition de loi, j’orienterai mon propos vers les interrogations que me suggère le texte, que je considère comme un véritable acte manqué.Étant donné que chacun connaît l’engagement de notre rapporteur sur ces questions, qui appelle le respect, et que personne n’oublie ses prises de position extrêmement fortes lors de l’examen du projet de loi de modernisation du système de santé, je ne peux ...
C’est faux ! Ce que vous dites est absurde, regardez dans les quartiers !
La concision est une qualité !
Vous en savez quelque chose !
C’est la réalité !
Je m’étonne du comportement consistant à déposer des amendements et, avant même qu’ils n’aient été soumis au vote, à quitter l’hémicycle. Je considère que cela exprime un mépris à la fois envers notre assemblée et à l’égard de toutes les personnes avec lesquelles nous avons échangé et débattu. Je ne partage ni les positions politiques de M. Bompard, chacun le sait, ni sa manière d’exercer son droit d’expression démocratique.