Je dois moi aussi remercier ceux qui se sont engagés dans un exercice bien difficile. Si, à une certaine époque, il y avait Zola, à notre époque il y a le burn out !Le sujet est difficile. Souvent, la victime de ce syndrome – qu'on a tendance à rattacher aux conditions de travail – a pour seuls interlocuteurs son médecin traitant et des auxiliaires médicaux ou paramédicaux – qui sont eux aussi atteints par le burn out.Comment discuter de problèmes qui relèvent à la fois du surmenage professionnel, mais aussi familial, sportif, etc. ? Ce surmenage personnel et global est délicat à apprécier.Et puis, le secret professionnel ne peut pas être ...
Pour avoir exercé pendant quatre décennies comme médecin généraliste en milieu rural, j'observe que certains parlent de médecine pendant que d'autres la pratiquent. Le système ne marche plus depuis quarante ans, depuis que l'on a considéré qu'il fallait faire des économies au détriment des professions médicales. Au départ, le médecin exerçait sans infirmières, kinésithérapeutes ni auxiliaires de vie. Maintenant qu'il est entouré d'un pool de professionnels divers, un excès d'offre est proposé au malade, qui en abuse parfois.Il faut modifier radicalement le système au lieu de le rapiécer. Au lieu de rationaliser, on a rationné : on a resserré le ...
J'ai été médecin généraliste pendant quarante ans, et je suis bien obligé de constater que la médecine a changé : alors qu'auparavant les gens entraient en maison de retraite à soixante-quinze ans, ils y entrent aujourd'hui à quatre-vingt-quinze ans. Si on doit se féliciter de cet allongement de la durée de vie et des progrès thérapeutiques, on a oublié que la recherche coûtait de plus en plus chère. Il nous faut définir un nouveau système, dans lequel la sécurité sociale, les mutuelles et les organisations internationales devront prendre toute leur part, assumer une portion des pertes financières liées à la recherche et contribuer au financement de ...
Les génériques sont à la mode en Allemagne, aux États-Unis, etc. En France, après appel d'offres, les hôpitaux peuvent acheter le médicament identique le moins cher. Pourquoi la sécurité sociale ne rembourserait-elle le médicament identique le moins cher ? Ceux qui voudraient un autre médicament plus cher se le paieraient eux-mêmes. Cette solution ne pénaliserait pas les patients, qui bénéficieraient d'un médicament moins cher, et laisserait la possibilité aux laboratoires de fabriquer des produits moins chers que le générique.Autre sujet : des médicaments destinés aux adultes ne sont pas autorisés pour les enfants de moins de 3 ans, faute d'études ...
Cette proposition de loi me semble arriver bien tard, et fait abstraction de la mondialisation de l'économie : si l'on impose en France des contraintes qui n'existent pas ailleurs, on risque de provoquer des délocalisations.Quand vous parlez des patrons, il s'agit la plupart du temps de grands employés. Il faut rendre le pouvoir aux vrais patrons : je pense aux membres des conseils d'administration, et aux personnes qui prennent le risque d'investir leur argent dans une entreprise.Enfin, si la situation que vous dénoncez est fréquente dans les pays socialistes ou dans les anciens pays communistes – la Chine ou la Russie, par exemple –, elle reste ...
En Languedoc-Roussillon, le littoral a été aménagé dans les années soixante-dix. La priorité était alors à la démoustication pour que les gens puissent y vivre et les touristes y venir. Mais petit à petit, les traitements, financés par la région et les départements, sont devenus de moins en moins efficaces. Et comme on a dû recréer les zones humides qui avaient été supprimées en 1970 et construire d'immenses bassins de rétention pour les routes et les lotissements à cause des inondations, les foyers de nidification se sont multipliés et le territoire se retrouve de nouveau envahi par les moustiques, en particulier les moustiques tigre. Au mois de ...
Monsieur le secrétaire d'État, je voudrais évoquer la situation des veuves d'anciens combattants, qui ont la sensation d'être oubliées. Déjà très impactées par la suppression, depuis septembre 2014, de la demi-part de quotient familial accordée aux parents isolés, les veuves d'anciens combattants se trouvent dans une situation de plus en plus précaire.Depuis l'année dernière, les conditions se sont encore durcies pour bénéficier de la demi-part de veuve d'ancien combattant. Jusqu'à présent, une veuve pouvait profiter d'une demi-part de quotient familial dès lors que son conjoint avait lui-même atteint l'âge de 75 ans. Aujourd'hui, une condition ...
Madame la ministre, je tiens à vous interpeller sur les attentes des directeurs d'établissement, nombreux à s'inquiéter de voir leur charge de travail croître et se diversifier sans que davantage de moyens leur soient donnés. Les syndicats de directeurs d'école attribuent la dégradation de leurs conditions de travail à la gestion administrative qui réclame un investissement quotidien important, souvent consenti au détriment de la pédagogie, ainsi qu'à l'entrée en vigueur de la réforme des rythmes scolaires et l'arrivée d'intervenants extérieurs à l'école.La responsabilité du directeur s'exerce à tous les niveaux, de la pédagogie au fonctionnement de ...
Je laisse le soin à M. Accoyer de défendre ces amendements identiques.
L'article 45 tend à permettre l'inscription pérenne, sur la liste des actes et prestations pris en charge par l'assurance maladie, des pratiques innovantes, lorsque leur efficience aura été reconnue à l'issue de protocoles de coopération. Cependant, il est essentiel que les conseils nationaux professionnels et les syndicats représentatifs des professions concernées par le protocole de coopération soient saisis conjointement pour avis des projets de textes réglementaires par le collège des financeurs, au même titre que l'Académie de médecine. En effet, qui est mieux placé que les professionnels de santé en exercice pour déterminer l'efficience d'un traitement ...
Même argumentation.
C'est bien de faire des projets pour la Sécurité sociale, pour la prise en charge des soins par la branche maladie, mais il y a quand même un gros malaise. On nous dit qu'il y a assez de médecins, mais allez sur le terrain : les jeunes diplômés ne veulent plus s'installer ! Et de l'autre côté, les médecins les plus âgés en ont marre et veulent se dépêcher de partir en retraite… Il serait temps d'y réfléchir et de se poser la question dans le cadre d'un dialogue social : pourquoi cette situation ? On peut faire tout ce qu'on veut avec de l'argent, mais faire de la médecine sans médecins, ce n'est pas possible.Il en est de même pour les auxiliaires ...
Je suis très content que nous légiférions sur ce sujet difficile.D'après notre serment d'Hippocrate, le rôle du médecin est de soigner et d'empêcher, autant que faire se peut, le malade de souffrir. Lorsque j'ai fait mes études de médecine, on nous apprenait à prodiguer des soins palliatifs et j'ai assumé ce rôle pendant quarante ans. À l'époque, la souffrance et les soins étaient associés. Il existait une forme de convention, une connivence entre le malade et le médecin. Le malade avait confiance car il savait que son médecin ne le laisserait pas souffrir.Ensuite, avec les progrès de la réanimation, nous en sommes arrivés à réanimer des gens quasiment ...
Dans nos circonscriptions, nous sommes assaillis de demandes de la part de jeunes qui souhaitent faire des stages mais qui n'en trouvent pas. Les parents pleurent parce que leurs enfants sont obligés d'arrêter leurs études faute d'avoir trouvé le stage adéquat. Il est déplorable que, dans un contexte de pénurie de stages, on crée des contraintes supplémentaires pour les employeurs qui pourraient accueillir des stagiaires.
En tant que médecin, je peux vous dire que, lorsque l'on a posé un diagnostic mais que la thérapeutique ne fonctionne pas, cela veut dire que l'on s'est trompé de diagnostic, et que le patient risque de mourir si l'on ne modifie pas la thérapeutique. La France est en train de mourir à cause de la vision dogmatique des socialistes.Je suis inquiet quand je vois quelles sont les intentions de vote de nos concitoyens lors des prochaines élections régionales. Un mouvement dangereux est en train d'apparaître à cause de votre entêtement.
Non, plutôt sur les ovocytes congelés. Sur sept ou huit ovocytes prélevés, seulement deux ou trois sont utilisés et les autres sont conservés comme les spermatozoïdes pour éviter un nouveau prélèvement en cas d'échec de la PMA.
Pour ma part, je voudrais revenir sur le don d'ovocyte, qui passe par une opération chirurgicale non dénuée de risques de stérilité, d'infection ou de perforation. Cet acte est moins anodin que le don de spermatozoïdes. Or, dans le cadre d'une PMA, la stimulation ovarienne de la femme permet de collecter plusieurs ovocytes dont seulement deux ou trois seront utilisés. Les autres sont d'abord mis en réserve puis détruits au bout d'un certain temps. Il faudrait proposer aux couples bénéficiant d'une PMA – payée par la collectivité – de donner ces ovocytes en surnombre.
À la vue de votre curriculum vitae, on ne peut qu'être favorable à votre candidature et, en tant que médecin, je mesure votre investissement.Constatant le déséquilibre qui existe entre le nombre de demandeurs et de donneurs d'organe, j'aimerais vous soumettre deux questions. Pour qu'un organe puisse être greffé, il faut qu'il soit prélevé dans certaines conditions. Les prélèvements se font souvent sur des gens qui ont été victimes d'accidents de la circulation, qui se sont suicidés, ou qui ont succombé à des maladies cardiaques. Ne faudrait-il pas repérer, dès l'intervention des pompiers ou du service d'aide médicale urgente (SAMU), les gens qui sont ...
Il conviendrait également de mentionner ici la justice. Car souvent, les juges des enfants sont démunis lorsque, faute de lieu approprié, ils doivent placer des enfants délinquants dans des établissements de protection de l'enfance, avec les risques de contagion que cela implique.
Ayant pris acte de la volonté de dialogue du Gouvernement, qui s'exprime par la nouvelle rédaction de l'article que va proposer la ministre, nous retirons cet amendement de suppression de l'article 47.