Je tiens à féliciter les rapporteurs. La qualité des travaux démontre que c'est un sujet qui intéresse beaucoup de monde. Mais, cela fait maintenant douze années que je suis là, et j'entends toujours les mêmes choses sur l'Afrique. Avec plusieurs de mes collègues nous avons eu l'occasion de travailler sur ces questions et nous en revenons toujours au manque de présence de la France sur le continent. Sortons de l'angélisme consistant à dire que nous avons un rôle à jouer dans les domaines de la santé et de l'humanitaire. Cela est tout à fait insuffisant et nous devons désormais adopter une autre approche de notre aide sur place au travers d'autres thèmes ...
Pour être exact, j'ai parlé de dévoiement de la taxe, et non de détournement.
Je ne doute pas de votre volonté de préserver le budget de l'aide au développement au terme de l'exercice d'équilibre auquel vous devez vous livrer. Cependant, nombre d'ONG estiment que ce budget n'est pas à la hauteur de vos ambitions.Alors qu'un quart de la population mondiale doit compter aujourd'hui encore sur la solidarité internationale, la mission « Aide publique au développement » accuse, dans le PLF 2014, une baisse de 178 millions d'euros. Ce budget interdit à la France d'honorer ses engagements internationaux, puisque nous nous éloignons de plus en plus de l'objectif des 0,7 % du RNB à consacrer à l'aide publique au développement d'ici à 2015. ...
L'article 29 parle d'éducation. Y a-t-il des écoles françaises en Corée ? Nous savons que les échanges bilatéraux ne fonctionnent que s'il y a des échanges culturels.
Comment explique-t-on qu'au sein de l'Europe le Luxembourg échappe à toute tentative de moralisation de la financiarisation de l'économie ? Comment se fait-il qu'on n'ait pas accès aux informations ?
J'ai eu l'occasion de me rendre dans les Kivu avant l'adoption de la résolution 2098. Je peux témoigner à la fois de l'inefficacité des casques bleus et des violences quotidiennes subies par les femmes. La population est très remontée contre l'armée gouvernementale qui a une responsabilité dans ces violences.Je m'interroge sur le rôle de M. Kabila : quel est-il réellement ? À t-il pour seule ambition son enrichissement personnel ou souhaite-t-il améliorer la gouvernance de son pays pour en finir avec la corruption et la violence ? Quelle doit être l'attitude française à son égard ?
Dans le tourbillon de l'actualité médiatique internationale, Madagascar semble tombé dans l'oubli. Depuis le coup d'État de 2009, le pays s'enfonce pourtant dans un désastre économique, social et politique et va de désillusion en désillusion, alors qu'il espérait une renaissance. La déficience de l'État est telle que la transition démocratique promise par Andry Rajoelina demeure une utopie. Quelle est la position de la France dans cette région d'Afrique avec laquelle nous entretenons des relations historiques ?
La sécurisation de l'ensemble du Mali est encore loin d'être assurée et l'État est si affaibli qu'il n'est plus en mesure de remplir ses missions régaliennes, au premier rang desquelles la protection des populations. Quels sont, monsieur le ministre, vos interlocuteurs dans un pays où n'existe plus d'administration crédible, la corruption continuant de sévir de manière endémique ? Comment allez-vous les choisir ?
Nous sommes nombreux à avoir souvent regretté le rôle marginal du Parlement dans la définition de la stratégie de l'AFD, dont nous votons pourtant le budget. Comment envisagez-vous, madame, de l'associer plus étroitement en amont des choix faits par l'Agence ?
Vous avez évoqué la rente pétrolière. Je voudrais savoir comment elle est redistribuée. Du fait des traditions tribales de ce pays, ne peut-on pas craindre des querelles intestines en la matière ?
L'Union africaine a pour ambition d'établir une architecture de paix et de défense, avec notamment le concept de « Force africaine en attente » ; le Sénégal en particulier s'investit dans cette démarche. Quelle est l'implication française à cet égard ?
Si l'intervention française au Mali a été un succès au départ, des questions se posent aujourd'hui. Selon nos informations, les Maliens sont de plus en plus inquiets à la perspective du retrait de nos forces. Les zones libérées ne sont pas sécurisées, les exactions commises par les milices se multiplient, et à Bamako, le capitaine Sanogo, toujours présent, est susceptible d'intervenir n'importe quand. Malgré l'appui de la MISMA, l'armée malienne n'est pas en mesure de reprendre le contrôle du pays, et le Tchad vient de décider le retrait de ses troupes. Quelle est votre analyse de la situation ? Dans quel état le Mali se retrouvera-t-il lorsque nos ...
Vous considérez, monsieur le Président, que la Slovénie n'a pas besoin d'aide extérieure. Le FMI évalue pourtant à 7 milliards d'euros le montant des créances douteuses détenues par les banques slovènes. Faites-vous vôtre cette estimation ? Quelles mesures comptez-vous prendre pour éviter la récession en Slovénie ?
Vous avez évoqué la question lancinante de la mémoire entre la France et l'Algérie, qui est effectivement un serpent de mer. Nous avons quand même, en France, un antécédent très fort avec l'Allemagne. La relation franco-allemande a pu s'établir grâce à un travail de mémoire conduit par des historiens, des acteurs de la paix, et qui a abouti au traité de l'Élysée. Existe-t-il aujourd'hui un groupe de travail qui oeuvre dans ce sens ?
Quelle est l'articulation entre les forces françaises et celles de la MISMA ? Quel pourrait être le mandat de l'ONU au Mali ?
L'hypocrisie qui domine le commerce des armes fait apparaître le traité comme un peu utopique même s'il possède, comme l'a dit M. Muracciole, une dynamique vertueuse.Pourriez-vous nous éclairer sur l'architecture normative et administrative du futur traité ? Quelles seraient les sanctions en cas de non-respect de ses dispositions ?
Pourriez-vous, madame la commissaire, nous préciser les modalités de distribution des aliments ? Est-ce que seules des ONG jouent le rôle d'intermédiaire et quels sont les moyens mis en oeuvre pour vérifier que cette aide alimentaire soit bien acheminée vers les populations les plus vulnérables ? Ce contrôle est important, car ces aides ont trop souvent été réintroduites dans le circuit commercial des marchés locaux.D'autre part, quelle est l'origine de ces produits alimentaires ? Ma question n'est pas innocente, car les pays développés envahissent les marchés africains d'aliments subventionnés qui mettent à mal l'agriculture locale et empêchent ...
Chaque année, lors des débats budgétaires, nous voyons que les résultats de l'AFD sont récupérés en partie par Bercy alors qu'ils devraient être directement affectés au renforcement des fonds propres de l'Agence. Le Parlement devrait davantage se mobiliser sur cette question récurrente. De même, il devrait avoir un rôle dans les choix stratégiques et les orientations de l'Agence, et non pas se contenter d'en voter le budget. Non pas que je mette en cause ce qui a été fait jusqu'à présent, mais il me semble relever du rôle du Parlement de se prononcer sur les choix stratégiques. Qu'en pensez-vous ?
Il existe un droit local en Alsace-Moselle. Est-il affecté par cet accord ?
La France est le premier producteur de vins au monde et nos viticulteurs cherchent bien évidemment à conquérir le marché chinois. La Chine produit elle-même des vins, souvent dans des conditions frauduleuses, les contrefaçons étant nombreuses. A-t-elle l'intention ou non d'assainir ce marché ?