Cela fait tout de même beaucoup !
Et bientôt de l’extérieur !
Prenez un peu de hauteur, monsieur le Premier ministre !
Non, ce n’est pas le sujet !
Madame la secrétaire d’État, madame la rapporteure, je vous remercie de votre position. Je me reconnais parfaitement dans les propos de Pierre Lellouche et François Pupponi. Je trouve surréaliste, dans le contexte actuel, que l’on discute d’un cavalier législatif d’une immense hypocrisie qui vise directement l’État d’Israël. Je partage les propos du Premier ministre : souvent, la lutte contre l’État d’Israël est la manière déguisée de l’antisémitisme. Je suis donc désolé, en 2016, dans le contexte que connaissent le monde et notre pays, d’entendre un parlementaire, en votre personne, M. Bachelay, défendre de tels amendements.
Monsieur le Premier ministre, pour 2016, une solution d’appoint a été trouvée en urgence, en complément d’un vaste plan d’économies mené par la région Île-de-France avec le soutien de l’État. Vous avez vous-même rencontré Valérie Pécresse à ce sujet.Vous vous étiez personnellement engagé à trouver une solution pérenne pour 2017 et les années suivantes. Alors que le budget de l’État est en cours d’arbitrage, quel financement comptez-vous proposer pour régler définitivement la facture de 300 millions d’euros par an du passe Navigo ?
Je le dis aux Français : je crains que cette affaire du passe Navigo soit prémonitoire de ce qui va arriver en 2017. Voilà l’héritage que laisse la gauche quand elle est au pouvoir : des chèques en blanc et des cadeaux électoraux avant les élections, puis des factures impayées laissées aux successeurs et aux Français.
Valérie Pécresse et les associations d’usagers n’ont cessé de le dénoncer pendant la campagne et vous l’avez vous-même reconnu. La vérité est bien là : Valérie Pécresse, nouvelle présidente de la région Île-de-France, a trouvé en guise de cadeau de bienvenue, laissé par vos amis politiques, un trou dans le budget de 300 millions d’euros par an.
Ma question s’adresse à M. le Premier ministre et j’y associe l’ensemble des députés du groupe Les Républicains et du groupe de l’Union des démocrates et indépendants d’Île-de-France.Monsieur le Premier ministre, depuis le 1er septembre 2015, l’abonnement transport en Île-de-France, le passe Navigo à tarif unique, permet de se rendre partout dans la région pour 70 euros par mois. Avant cette date, il fallait débourser entre 70 et 116 euros en fonction des départements. Cette mesure a opportunément été mise en place quelques semaines seulement avant les élections régionales de 2015. Or elle n’était pas financée.
Surtout prenez votre temps ! N’allez pas trop vite !
Combien de chômeurs supplémentaires ?
Dans le contexte dans lequel nous sommes, alors que nous avons besoin de créer un État qui fonctionne à tous les niveaux, de retrouver les missions régaliennes de l’État, au moment où il y a des déficits à peu près dans toutes les caisses de France, croyez-vous raisonnable d’engager une telle réforme, contre l’avis des professionnels ? Je trouve cela assez consternant de travailler ainsi.
…la généralisation du tiers payant.Vous avez rappelé que vous étiez également la ministre des médecins et que vous ne vouliez pas faire approuver cette réforme contre eux, mais elle est contestée par le syndicat des médecins, la Fédération de l’hospitalisation privée, l’Académie de médecine, le Conseil national de l’ordre des médecins. Le premier syndicat des médecins demande officiellement aux médecins de ne pas l’appliquer.
Dans le contexte que nous connaissons, il est tout de même étonnant, madame la ministre, de se retrouver ainsi un vendredi soir à voter en catimini…
Mais vous ne l’avez pas fait !
Vous matraquez les classes moyennes !
Pourquoi le Gouvernement ne met-il pas fin à cette situation aberrante ?À travers la proposition de loi, l’opposition vous donne l’occasion, au delà des mots, de prendre des mesures concrètes qui vous permettraient instantanément de lever de la contrainte, de diminuer la charge qui pèse sur nos entreprises et de les aider à gagner en compétitivité.Ce sont probablement des priorités pour le Gouvernement, en parole du moins. Et en actes ? C’est à vous d’en juger.
Enfin, les mesures prises depuis trois ans traduisent l’absence d’une politique cohérente. Vous faites en permanence le choix de l’idéologie et des statuts.En matière d’emploi, vous ne regardez pas les réalités. Le chômage de masse recouvre notre pays. En outre, plus de 80 % des personnes embauchées l’an dernier l’ont été en CDD. Or un salarié en CDD ne peut pas souscrire à la banque un emprunt pour acheter son logement. Il a même du mal à en louer un.