Le sujet est important, monsieur le président. Je ne vais pas polémiquer, mais nous devons trouver le moyen de faire des progrès. Cela ne peut pas rester en l’état.
Il suffit de voir ce que vient de dire notre collègue Pietrasanta sur le colleur d’affiches du maire ! C’est faire preuve de beaucoup de mépris à l’égard de ceux qui sont en première ligne et auprès desquels la population formule ses demandes. Vous avez évoqué tout à l’heure les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance. Lorsqu’il y a quelques semaines, j’ai réuni celui de Montereau, commune dont je suis le maire, j’ai demandé au procureur s’il connaissait le nombre de personnes radicalisées dans ma commune. Il a baissé la tête en disant qu’il ne savait pas. J’ai posé la même question au commandant de police. Je ne ...
Il y a l’idée que les maires ne seraient pas à la hauteur
Si la loi prévoit que ces informations peuvent être communiquées au maire, c’est pour répondre à la nécessité de partager l’information. Je comprends que ce n’est pas simple et que c’est délicat : il ne s’agit pas de transformer les maires en agents de renseignement. Mais derrière votre refus, monsieur le ministre, il y a ce que vous dicte votre administration et une défiance vis-à-vis des maires.
Monsieur le ministre, vous êtes habile dans vos réponses en donnant à penser que nous demandions la communication de l’ensemble de ce qui figure sur la fiche S. Nous précisons bien que les informations communiquées seraient laissées à la libre appréciation du préfet. La simple connaissance du nom de la personne, comme dans l’exemple belge qui vient d’être cité, est une information qui peut être importante, sans même en savoir plus.À cela vous rétorquez : à quoi cela servirait-il, puisque le maire ne pourrait rien en faire ? Mais pourquoi alors transfère-t-on aux maires les éléments du fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes ? Là non ...
Monsieur le président, le sujet est compliqué et délicat, je le sais, mais nous ne pouvons pas en rester à la situation actuelle où, de bonne foi, le ministre explique que tout va bien car un dialogue a lieu, alors que, sur le terrain, les seuls à n’être informés de rien sont les maires, la presse disposant même parfois d’informations qu’ils n’ont pas.
Cet article, qui me semble particulièrement important, vise l’accès des maires au fichier des personnes radicalisées. Monsieur le ministre, votre prédécesseur, que j’avais interpellé, voici quelques semaines, lors d’une question au Gouvernement, m’avait répondu que cet accès ne posait pas de problème : la fluidité de l’information devait permettre des échanges sur cette question entre les maires et les services de l’État dans les départements, afin de trouver le meilleur moyen d’assurer la protection de nos compatriotes.L’exemple de la Seine-et-Marne montre qu’il n’en va pas ainsi. Alors que, depuis de nombreux mois, je réclamais sans succès de ...
Pourquoi donc ? Il est honteux de dire cela !
C’est ici que la loi se fait, tout de même ! Et puis vous voudriez tout arrêter pendant un an, sous prétexte qu’il y a des élections ?
Quelle honte !
Très bien !
Tout à fait !
Blabla !
C’est vous qui le dites !