Je souhaite la bienvenue à M. Dominique Martin, que nous auditionnons avant son éventuelle nomination par le Gouvernement en tant que directeur général de l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé.
M. Martin nous a fait parvenir son CV ainsi que la déclaration d'intérêts qu'il a souscrite. Ces documents sont en distribution dans cette salle.
Notre commission a beaucoup travaillé sur la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé, qui a redéfini notre système de pharmacovigilance. Je tiens à saluer ici plusieurs personnes, au premier rang desquelles Gérard Bapt, qui a relayé avec force, dans l'affaire du Mediator, les mises en garde du Dr Hélène Frachon. Je salue également M. Xavier Bertrand, alors ministre de la santé, qui a réagi très rapidement face au scandale en mettant en place les assises du médicament, directement à l'origine du projet de loi sur le médicament. Je félicite ici son rapporteur, M. Arnaud Robinet : ensemble, nous avons accompli un travail qui a modifié en profondeur l'organisation de notre politique du médicament, bousculant les habitudes et mettant en exergue les conflits d'intérêts, dont le scandale du Mediator – remarquable par sa durée, puisque le médicament est resté sur le marché pendant plus de trente-cinq ans – est l'illustration la plus criante que nous ayons connue.
Vous êtes aujourd'hui pressenti, monsieur Martin, pour succéder à M. Dominique Maraninchi, nommé en 2011 à la tête d'une agence qui, entre-temps, a changé de nom. C'est un poste important, étant donné la lourdeur des dossiers à traiter et compte tenu du poids du médicament dans l'économie générale de notre système de santé.