Comment l'ANSM peut-elle peser sur la politique du prix des médicaments ? L'amortissement de la recherche doit-il être intégré dans sa totalité au coût d'une molécule mise sur le marché ?
Lorsque j'étais praticienne, les hôpitaux pouvaient négocier, après un certain temps d'usage, une baisse de prix pour les molécules innovantes. Cela n'a pas grand sens pour les produits d'usage très fréquent, dont l'amortissement est assuré par les volumes vendus. Dans le traitement des cancers les plus répandus, comme le cancer du sein, les volumes que nous atteignions permettaient largement aux laboratoires d'amortir leurs coûts, alors que nous n'avions pas encore la possibilité de négocier les prix. L'ANSM a-t-elle les moyens de réformer de telles pratiques ?