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Sophie Errante
Question N° 69517 au Ministère de l'agriculture


Question soumise le 25 novembre 2014

Mme Sophie Errante attire l'attention de M. le ministre de l'agriculture, de l'agroalimentaire et de la forêt, porte-parole du Gouvernement, sur la menace que représente la mouche asiatique pour les vignobles de France. Ce moucheron appelé drosophile asiatique a été introduit en Europe en 2008 et s'est très rapidement propagé. Il se nourrit principalement de fruits rouges et de raisins, s'attaquant aux fruits en développement. Son passage dans les vignes se traduit par un pourrissement rapide à l'odeur acide. Ce ravageur provoque de nombreuses inquiétudes dans la filière viticole, d'autant plus qu'il n'existe pas aujourd'hui de moyens de lutte efficaces. Elle lui demande donc quels sont les moyens déployés par le Gouvernement afin de soutenir la recherche et de trouver des moyens de lutter contre les drosophiles asiatiques.

Réponse émise le 20 janvier 2015

Le niveau élevé de dégâts constatés sur différentes espèces fruitières et sur vigne ainsi que sa capacité invasive font de Drosophila suzukii ou mouche asiatique des fruits, un organisme nuisible préoccupant au niveau national et européen. Compte tenu de sa forte dissémination et de l'absence de stratégie possible d'éradication, cet organisme doit être géré comme un organisme non réglementé et la surveillance doit être réalisée à travers les réseaux d'épidémiosurveillance pour déclencher et raisonner la mise en oeuvre des moyens de lutte préventifs ou curatifs. Afin de développer des méthodes de lutte alternative, le ministère chargé de l'agriculture finance un projet de recherche du compte d'affectation spéciale développement agricole et rural (CASDAR) piloté par le centre technique interprofessionnel des fruits et légumes (CTIFL). Ce projet comprend trois volets : un sur l'épidémiologie de l'insecte (effet d'attraction de l'environnement et recherche de solutions de lutte biologique) ; un sur l'expérimentation (screening des produits, essais de stratégies, moyens alternatifs à la lutte chimique tels l'utilisation d'argile, silice, talc ou filets) et un troisième concernant plus particulièrement la surveillance du territoire. Enfin, des travaux d'expérimentation sont également conduits dans le cadre des usages mal pourvus afin de pouvoir mettre sur le marché des solutions efficaces et durables sur Drosophila suzukii.

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