Quand pensez-vous que le passeport financier serait supprimé ?
C'est inéluctable ?
L'Irlande pose évidemment aussi un vrai problème avec la résurgence potentielle de très fortes tensions. Enfin, il ne faut pas oublier la question écossaise. Mme Nicola Sturgeon, Premier ministre de l'Écosse, n'a pas l'intention de se laisser faire. Où en sont les Écossais aujourd'hui ? Le référendum qu'ils demandent aura-t-il lieu ? Il semble que cette demande a poussé Mme Theresa May à retarder l'activation de l'article 50 du traité sur l'Union européenne.Présidée par M. Claude Bartolone, la mission d'information de l'Assemblée sur les suites du référendum britannique et le suivi des négociations a présenté son rapport en février dernier. La ...
Puisque nous sommes entre nous, permettez à un député à moitié britannique – ma mère était britannique – de vous faire part de son sentiment sur le Brexit. Comme vous l'avez bien dit, cela va être long et compliqué. Je ne suis pas sûr que les Britanniques arrivent à s'en sortir. Ils vont faire face à un problème d'une telle complexité ! Je ne sais plus combien de textes ils devront revoir.
Monsieur le président, selon des sondages réalisés après le Brexit, notamment en France et en Allemagne, le sentiment européen semble plus fort qu'avant le Brexit. Non seulement les citoyens européens interrogés n'ont aucune envie de quitter l'Union européenne, mais le Brexit fait figure de repoussoir pour un certain nombre d'entre eux.
Mieux vaudrait écrire les choses de cette manière plutôt que de mentionner de façon vague « des perdants », sans spécifier de qui il s'agit.
Le Royaume-Uni devrait donc absolument perdre ? Dans l'esprit de ce que j'ai dit précédemment, je ne suis pas favorable à cette formulation qui anticipe les négociations. Je n'en perçois pas l'intérêt.
À mon tour, monsieur le président, je vous remercie d'avoir constitué cette mission. Le travail que nous avons conduit, avec de multiples auditions, déplacements et consultations, a été passionnant. Le rapport est extrêmement approfondi.La situation n'est pas figée, ni d'un côté ni de l'autre. Nous pensions que la Chambre des Communes n'aurait pas à être consultée mais les choses ont évolué et Theresa May a finalement été obligée de la consulter. Je perçois une autre évolution en ce moment en Grande-Bretagne. Nous ne discutons plus du Brexit mais de l'option que Mme May a choisie et qu'elle appelle le hard Brexit ; or des personnes en Grande-Bretagne y ...
Qu’est-ce qu’elle raconte ?
il faut un sursaut de l’Europe. Elle doit prendre son destin en main.Il faut une Europe debout, qui défende avec ardeur ses intérêts : l’euro face au dollar, les principes de réciprocité et de préférence européenne, la défense de nos normes sanitaires et environnementales, une zone euro renforcée avec un Fonds monétaire européen et l’harmonisation fiscale entre ses États membres. Il faut, pour lutter contre l’État islamique, créer une alliance de défense européenne, à côté de l’OTAN, comprenant l’Allemagne, et poursuivre la coopération franco-britannique dans la dynamique de Lancaster House, malgré le Brexit. Nous voulons une Europe qui ...
Monsieur le Premier ministre, il y a des jours où l’histoire s’accélère et bouscule l’ordre mondial. Les anathèmes de Donald Trump contre l’Europe et l’OTAN doivent évidemment être pris au sérieux. Comme l’a souligné François Fillon à Berlin,
Dans ce cas pourquoi François Hollande ne se représente-t-il pas ?
Monsieur le ministre, vous nous avez complètement rassurés : la dynamique de la coopération franco-britannique, loin d'être remise en cause, se poursuivra comme précédemment. La continuité va l'emporter en dépit du Brexit, ce qui est évidemment très positif.Je voudrais néanmoins évoquer, comme l'ont fait Pierre Lellouche et Gilles Savary, le changement d'approche que l'on peut pressentir de la part des États-Unis d'Amérique. Sous la présidence de Barak Obama, déjà, l'engagement des Américains n'était pas très fort. À présent, nous avons carrément le sentiment que les États-Unis vont se replier sur eux-mêmes, y compris, probablement, en ...
Et Vincent Peillon ?
J'approuve entièrement les orientations que vous nous avez présentées, monsieur le ministre. Mais le problème de l'Europe, ce n'est pas de ne pas savoir ce qu'il faut faire : c'est d'agir vite et fort.Les problèmes que vous soulevez touchent tous à la souveraineté nationale, à commencer par celui de la surveillance des frontières extérieures. La Grèce s'est montrée sur ce point très réticente à l'idée de voir ses frontières extérieures tenues par d'autres que les siens.Je crois pour ma part qu'il n'y a qu'une solution : seule l'alliance franco-allemande nous permettra d'avancer. L'Allemagne, depuis l'horrible attentat de Berlin, ne se considère plus ...
J'ai vu qu'il y aurait une participation du Parlement européen sur le Brexit. Ce serait bien que la France demande une participation des Parlements nationaux.
On ne peut pas se contenter de dire : « Ça va mieux. » Ça ne va pas mieux.
Cela marche tellement bien que nous avons toujours des frontières intérieures !
Monsieur le secrétaire d'État, dans le cadre de l'accord entre l'Union européenne et la Turquie, le « un pour un » est-il appliqué ?Concernant les migrations, vous avez évoqué les pactes conclus avec l'Éthiopie, le Niger, le Nigéria, le Mali et le Sénégal qui pourraient être étendus à d'autres pays. Nous rapprochons-nous de l'exemple de l'Espagne qui aide à la fois au développement local et au contrôle des migrants à la sortie de Madagascar ou du Sénégal ? Cette politique a bien fonctionné, et l'immigration vers l'Espagne a beaucoup baissé. Existe-t-il une contrepartie des aides que vous présentez ? Elles doivent sans doute permettre de créer des ...